Vendée Globe : Gabart, un Horn record

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avec agences , modifié à
VOILE - Le benjamin du Vendée Globe a franchi mardi soir le Cap Horn et rejoint l'Atlantique.

Cinquante-deux jours, six heures et 18 minutes, c'est le temps qu'il a fallu au skipper français François Gabart, sur Macif, pour rejoindre le cap Horn, passage mythique de la course en mer et qui matérialise le passage des océans Pacifique à l'Atlantique, au sud du continent sud-américain. C'est quatre jours, huit heures et 50 minutes de moins que Michel Desjoyeaux, qui avait établi le précédent temps de référence lors de l'édition 2008-09 du Vendée Globe.

"Il y a une partie riche en émotion dans ce passage du Horn, de revenir à proximité de la terre ferme, mais je pense qu’en ce moment, il n’a même pas le temps d’en profiter puisque les données fournies par CLS montrent qu’il y a de la glace partout", a expliqué mercredi soir l'ancien double vainqueur de l'épreuve (2000-01 et 2008-09).

Le Cléac'h deuxième à 1h15

Gabart, lui, n'a pas eu le temps de commenter son premier passage au cap Horn en raison de conditions météo difficiles. "J’ai eu François de façon brève, par échange de SMS parce qu’il est au bout du monde", a expliqué Desjoyeaux, qui est également le parrain de Gabart, qui est, à 29 ans, le plus jeune skipper de la flotte. "Il reçoit les SMS par iridium, c’est plus simple pour lui de communiquer de cette façon. Il me dit que sa visibilité est inférieure à 2 milles soit 3,5 km. Il se situe à l’avant d’un front qui le poursuit, il me dit que pour la visio on verra plus tard."

Armel Le Cléac'h, qui a franchi le cap Horn avec une heure et quinze minutes de retard sur le leader, a lui pu commenter brièvement son passage lors d'une vacation spéciale, mardi soir. "C'est mon deuxième cap Horn, quatre ans après mon Vendée Globe en 2008", a déclaré le skipper de Banque Populaire, deuxième à 15,5 milles de Gabart au pointage de 9h00. "Malheureusement, les conditions sont différentes, on ne voit pas grand chose. Je vois le cap au radar mais visuellement, à l'extérieur, j'ai du mal à le voir dans la grisaille."

Le Cléac'h commente son passage au Horn :

Le troisième skipper à passer le Horn devrait être Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), attendu dans la nuit de mercredi à jeudi, avec un jour et sept heures de retard sur Gabart. Le leader de l'épreuve et son dauphin sont désormais engagés dans leur remontée de l'Atlantique.

"C'est toujours la même course qui continue, c'est un peu ce qui est délicat", estime Desjoyeaux. "On a l'impression que là, le plus gros du boulot est fini et que, maintenant, on se tape dans les mains et on rentre tranquillement à la maison, sauf qu'il n'y aura qu'un seul vainqueur du Vendée Globe. Il y a encore énormément de route à faire et ce ne sont pas forcément les coins les plus simples à gérer. Il va falloir prendre des décisions qui seront "impactantes" pour les jours, voire pour les semaines qui viennent." Partis depuis le 10 novembre, les premiers skippers devraient arriver aux Sables d'Olonne fin janvier.