Van Summeren: "Ça m'a souri"

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Propos recueillis par Olivier CHAUVET , modifié à
Chargé d'accompagner le plus loin possible son leader Thor Hushovd sur Paris-Roubaix, Johan Van Summeren a finalement profité des circonstances de course pour s'offrir un succès en solitaire dans l'Enfer du Nord. Satisfait d'avoir répondu aux attentes de sa formation Garmin-Cervélo, le Belge a prouvé qu'il était capable de rivaliser avec les meilleurs rouleurs de la planète.

Chargé d'accompagner le plus loin possible son leader Thor Hushovd sur Paris-Roubaix, Johan Van Summeren a finalement profité des circonstances de course pour s'offrir un succès en solitaire dans l'Enfer du Nord. Satisfait d'avoir répondu aux attentes de sa formation Garmin-Cervélo, le Belge a prouvé qu'il était capable de rivaliser avec les meilleurs rouleurs de la planète. Comment s'est passée votre journée Johan ? La journée s'est parfaitement bien passée. Il y a eu cette attaque après la forêt d'Arenberg, je me suis retrouvé dedans sans faire de gros efforts. Je pensais surtout à ne pas dépenser trop d'énergie. J'ai dit aux autres coureurs que c'était à eux de rouler, d'imposer le rythme. Il y a de nouvelles attaques et je me suis encore retrouvé dans la bonne échappée. Lars Bak a attaqué, j'étais dans la bonne roue. J'avais fait un repérage jeudi dernier du Carrefour de l'Arbre et Jonathan Vaughters (son directeur sportif) n'arrêtait pas de me dire dans l'oreillette : "Attends le Carrefour de l'Arbre, attends le Carrefour de l'Arbre !" Ça m'a souri. J'ai attaqué. Tjallingii n'était pas très loin, mais je ne le voyais plus, donc c'était à fond, à fond. C'était long et très douloureux, mais la satisfaction à l'arrivée est énorme. N'avez-vous pas eu peur de manquer Paris-Roubaix après le Tour des Flandres ? Le fait de ne pas faire le Tour des Flandres était la bonne décision. Ça fait mal sur le coup de ne pas prendre part à une classique comme celle-là mais après coup je suis content de ne pas l'avoir fait. Après les reconnaissances sur Paris-Roubaix, je n'étais pas franchement inquiet. L'équipe avait confiance en moi. J'en ai parlé avec Jonathan Vaughters. Je lui ai dit que si j'avais mal au genou, honnêtement, je lui dirai. Mais j'étais bien au départ. Que représente cette course pour vous ? Elle correspond parfaitement à mes capacités. Je ne suis pas vraiment explosif. Je peux grimper un petit peu, mais je ne suis pas un vrai grimpeur. Je ne suis pas sprinteur. J'aime bien rouler et mettre de la puissance sur les pédales. C'est ça qui me plaît. "Thor était très content de ma victoire" Etes-vous satisfait d'avoir répondu aux attentes de votre équipe qui, vu son statut de grande favorite sur les Classiques, avait un peu la pression sur cette course ? Sur le papier, quand vous regardez les noms, on s'attend à vous voir devant toute l'année. Ça a été le cas sur le Tour du Qatar. On a manqué un peu de chance après, mais aujourd'hui on a su répondre présent. Les critiques n'ont plus lieu d'être. Quelle était la tactique mise en place ce matin par votre formation ? Le leader c'est Thor Hushovd, qui est très rapide, qui est champion du monde, qui a déjà obtenu de très bons résultats ici à Roubaix. Je devais l'aider jusqu'au bout, mais quand je me suis retrouvé dans l'échappée, je me suis senti le plus fort. Avez-vous vu Thor Hushovd après l'arrivée et si oui, que vous êtes vous dit ? On n'a pas trop eu le temps de se parler. Il était très content de ma victoire. Ça m'a fait plaisir. Il y a encore des courses où je pourrai encore faire beaucoup pour lui. Lorsque vous attaquez dans le Carrefour de l'Arbre, c'était pour vous ou pour Thor Hushovd ? Cette attaque, c'était pour moi. Thor n'était pas dans ma roue, donc c'était dans un but personnel. Votre pneu arrière était dégonflé à l'arrivée. Qu'avez-vous pensé au moment où vous avez crevé ? J'ai crevé à cinq kilomètres de l'arrivée. Je n'étais pas tranquille, mais je savais que je ne pouvais plus changer de roue. Sur la piste du vélodrome, ce n'était pas facile pour prendre les virages, mais j'ai l'habitude. Ça m'est déjà arrivé à l'entraînement quand j'oublie un pneu de rechange.