Union sacrée contre la suppression du DIC

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DIC - Présidents de ligues professionnelles et dirigeants de club ont unanimement protesté contre la suppression du DIC.

La colère gronde dans le milieu sportif professionnel français après la suppression des avantages fiscaux pour les sportifs de haut niveau liés au droit à l'image collectif (DIC). Les présidents des Ligues de rugby, football, volley et handball, associés à certains dirigeants de club, se sont réunis, mardi, afin de faire entendre leur mécontentement.Les présidents de Ligue professionnelle et les dirigeants de club de quatre sports, football, rubgy, volley et handball, ont tenu une conférence de presse, mardi, afin de protester contre l'adoption par l'Assemblée nationale d'un amendement visant à supprimer les avantages fiscaux pour les sportifs de haut niveau liés au droit à l'image collective (DIC).Adopté par 91 voix contre 22 dans le cadre de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le 29 octobre dernier, l'amendement vise à mettre un terme, fin 2009, au dispositif qui permettait aux clubs de faire passer 30% de la rémunération d'un sportif sous forme de droits d'image, totalement exonérés de charges sociales. Ce système ne devait pourtant pas disparaître avant fin 2012.Dirigeants de clubs et présidents de ligues professionnelles dénoncent unanimement "une attaque contre le sport français" et appellent à une modification du texte lors de son examen par le Sénat. "Tous ensemble nous allons nous battre pour maintenir la seule mesure qui ait été prise ces dernières années pour essayer de redresser un peu la compétitivité du sport professionnel français, mesure qui avait été votée fin 2004 et qui se trouve remise en cause par une sorte de mouvement incontrôlable où la désinformation n'a d'égal que la démagogie. Que de bêtises a-t-on entendu à ce propos ! Je dirais même que certains se sont rendus coupables de délits d'escroquerie intellectuelle aggravée", a déploré Frédéric Thiriez, le président de la Ligue Profesionnelle de Football, au micro de Laurent Jaoui pour Europe 1.Max Guazzini: "C'est hallucinant !"Même colère chez Max Guazzini. Le président du stade Français s'inquiète pour l'avenir financier et sportif de son club de rugby. "C'est un coup de couteau dans le dos qui arrive en milieu de saison. Avant la saison sportive, on a fait un budget prévisionnel, on a embauché des joueurs et d'autres personnes. A présent, on nous prive de 800 000 euros. C'est hallucinant ! Qu'est-ce qu'on va faire ? On va déposer le bilan...", a regretté Max Guazzini. S'il fait l'objet d'une critique unanime dans le milieu sportif, l'amendement a également divisé le monde politique. Rama Yade qui a qualifié la supression du DIC de "dangereuse" pour la compétitivité du sport français avait subi le désaveu de son ministre de tutelle Roselyne Bachelot. La voix de la Secrétaire d'Etat aux Sports n'est pourtant pas isolée à en juger les récents propos du président de l'UMP, Xavier Bertrand, ou encore de Gérard Larcher. "Je pense qu'en l'état, la réforme ne sera pas votée parce qu'il n'y aura pas l'apport du Sénat. Mais, quand il y aura l'apport du Sénat, une majorité pourra se dégager", a ainsi confié du le président du Sénat sur Europe 1 à propos de la réforme de la taxe professionnelle, mardi.Le Premier Ministre François Fillon a pourtant confirmé, mardi, devant le groupe parlementaire UMP que la "disposition était maintenue et qu'elle sera adoptée par le Sénat dans les mêmes termes, à une réserve près: c'est qu'elle sera décalée de quelques mois", selon les propos rapportés par Jean-François Copé, le président du groupe parlementaire UMP.La suppression ne devrait, selon certains députés, pas intervenir avant le 1er juillet prochain, affirme L'Express, afin de préserver l'équilibre des finances des clubs en cours de saison.