Une cabale au Canada

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François QUIVORON , modifié à
Derrière l'insaisissable quatuor de tête, une meute de joueurs vise une place dans le top 10. Parmi eux, quatre Français: dans l'ordre Gaël Monfils (n°7), déjà dans le coup, mais aussi Gilles Simon (n°11), Richard Gasquet (n°13) et Jo-Wilfried Tsonga (n°16). La tournée américaine sur dur, qui débute à Montréal lundi pourrait leur permettre de réussir une belle percée au classement.

Derrière l'insaisissable quatuor de tête, une meute de joueurs vise une place dans le top 10. Parmi eux, quatre Français: dans l'ordre Gaël Monfils (n°7), déjà dans le coup, mais aussi Gilles Simon (n°11), Richard Gasquet (n°13) et Jo-Wilfried Tsonga (n°16). La tournée américaine sur dur, qui débute à Montréal lundi pourrait leur permettre de réussir une belle percée au classement. La tournée américaine sur dur reste, au fil des ans, un mystère pour les Français. Parfois terre de brillantes performances, elle se transforme aussi en actes manqués. En jetant un oeil aux précédents résultats de Gaël Monfils, Gilles Simon, Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga, soit les quatre premiers joueurs tricolores au classement, ce postulat prend tout son sens. Le Masters 1 000 canadien, organisé en alternance à Toronto et Montréal, en est le parfait exemple. Simon préfère Toronto (demi-finaliste en 2008), Gasquet aussi (finale en 2006), tandis que Tsonga entretient un lien privilégié avec Montréal (il y a joué une seule fois, en 2009, avec une demi-finale et une victoire sur Federer à la clé). Monfils, lui, s'en moque. Il n'a jamais dépassé les huitièmes, où que ce soit. Il serait bien inspiré d'y arriver cette année. Le Parisien, n°7 mondial mais seulement 18e à la Race (en prenant en compte sa demie, voire mieux, à Washington), devra défendre de nombreux points à partir de l'US Open où il a atteint les quarts de finale l'an dernier avant d'enchaîner sur une finale à Tokyo, un titre à Montpellier et une nouvelle finale à Bercy. Des quatre Français, Monfils est celui qui joue très gros au cours des prochaines semaines. Pour Simon, Gasquet et Tsonga, le top 10 n'est plus très loin, d'autant qu'ils disposent d'un boulevard devant eux avec de gros points à prendre. Voilà donc cette fameuse cabale, celle qu'ils mènent ensemble et séparément à la fois: retrouver une place parmi les dix meilleurs joueurs du monde, ce que chacun a réussi à faire auparavant. Tsonga-Federer en huitièmes ? Gilles Simon est à une marche de remplir son objectif qu'il a longtemps refusé d'afficher haut et fort. Après son titre à Hambourg, son premier dans un ATP 500, le Niçois ne pouvait plus se cacher. Protégé par son statut de tête de série n°9 mais pas exempté de premier tour comme Monfils, le protégé de Thierry Tulasne débutera contre un joueur issu des qualifications, avant un éventuel huitième face à Tomas Berdych et un quart contre Rafael Nadal. Pour Richard Gasquet, ce sera costaud d'entrée, avec un premier tour contre Florian Mayer, qu'il a récemment dominé en cinq manches en Coupe Davis début juillet. Si la logique est respectée, il retrouverait Nicolas Almagro en huitièmes, et Federer ou Tsonga en quarts. Le Manceau garde de bons souvenirs de son unique apparition à Montréal, en 2009, puisqu'il avait sorti le Suisse en quarts avant de buter sur Andy Murray. Plus d'un mois après sa demie à Wimbledon, où il a décroché une nouvelle victoire sur Federer, Tsonga attaquera son tournoi contre l'imprévisible italien Fabio Fognini, avant un éventuel huitième de finale contre le n°3 mondial. Et Monfils, qu'il ne faut surtout pas enterrer trop vite, sera opposé à Adrian Mannarino ou un qualifié, en attendant peut-être Novak Djokovic en quarts. Bref du lourd, mais pour se faire une place dans le top 10, c'est ce genre de matches qu'il faut gagner. A vous de jouer.