Un (tout) petit goût de Daegu

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Thomas SINIECKI , modifié à
L'équipe de France a l'occasion d'asseoir un peu plus son nouveau statut à l'occasion des championnats d'Europe par équipes, ce week-end à Stockholm. Emmenés par leurs stars Christophe Lemaitre et Renaud Lavillenie, les Tricolores espèrent notamment dépasser la Russie, qui avait terminé devant à Barcelone (championnats d'Europe 2010) comme à Bercy (championnats d'Europe en salle 2011).

L'équipe de France a l'occasion d'asseoir un peu plus son nouveau statut à l'occasion des championnats d'Europe par équipes, ce week-end à Stockholm. Emmenés par leurs stars Christophe Lemaitre et Renaud Lavillenie, les Tricolores espèrent notamment dépasser la Russie, qui avait terminé devant à Barcelone (championnats d'Europe 2010) comme à Bercy (championnats d'Europe en salle 2011). Tous les moyens sont bons pour scruter à la loupe les performances individuelles, surtout à deux mois des Mondiaux de Daegu. Pourtant, c'est bien d'un Euro par équipes dont il s'agit ce week-end. Mais toutes les attentions seront évidemment concentrées sur les états de forme des uns et des autres. Côté français, Christophe Lemaitre a l'occasion de confirmer son excellente dynamique actuelle, tandis que Renaud Lavillenie espère sans doute se racheter après son décevant résultat à New York, samedi dernier: 5,42 m. Toutefois, il y aura donc bien un challenge collectif ce week-end à Stockholm, et l'équipe de France a des objectifs précis. "On a l'équipe pour terminer deuxième et, pourquoi pas, aller chatouiller les Russes, surtout si leur bataillon féminin n'est pas au complet", assénait ainsi le directeur technique national adjoint, André Gimenez, mardi dans les colonnes de L'Equipe. Car malgré la razzia de Barcelone l'été dernier et l'autre moisson de Bercy cet hiver lors des championnats d'Europe indoor, avec respectivement 18 et 11 médailles, l'équipe de France a terminé les deux fois derrière la Russie. Tamgho lâche l'affaire A l'heure d'aborder cet Euro par équipes, les Russes bénéficient de la présence à Stockholm de deux meilleurs performeurs mondiaux, avec Aleksei Dmitrik à la hauteur (2,35 m) et Aleksei Zagorniy (81,73 m) au lancer du marteau. Les Français, eux aussi, auraient pu compter sur un duo, mais Teddy Tamgho a renoncé mercredi pour une blessure sans gravité à la cheville droite. Renaud Lavillenie, et ses 5,83 m à la perche, sera donc le seul athlète tricolore à détenir une MPM 2011 et à répondre présent en Suède. Pour la deuxième fois après Bercy cet hiver, l'équipe de France a un statut et des performances à défendre, au même titre que la Russie. Légèrement en dessous, se situent la Grande-Bretagne voire l'Allemagne, qui peuvent toutes les deux prétendre au podium des médailles. "On veut se battre avec les trois autres nations majeures européennes", n'hésitait pas à affirmer dimanche dernier Thomas Kurschilgen, le directeur sportif de la Fédération allemande, sur le site des championnats d'Europe. Au-delà de cette bataille générale entre les nations fortes du Vieux continent, cet Euro en salle de Stockholm verra également l'apparition sur ses terres de Karolina Klüft, uniquement engagée en longueur désormais. Quant à l'équipe de France, les meneurs du demi-fond seront absents, à savoir Mehdi Baala, Bouabdellah Tahri et Mahiedine Mekhissi-Benabbad chez les hommes, et Hind Dehiba chez les dames. Sinon, les principales têtes d'affiches - hormis donc Teddy Tamgho - seront bel et bien là, avec Véronique Mang sur 100 m et Myriam Soumaré sur 200 m, ou encore Garfield Darien sur 110 m haies et Kafétien Gomis à la longueur. Pas seulement un Euro au rabais, ce rendez-vous suédois peut insuffler une vraie confiance avant Daegu. Ou l'inverse.