Un tirage à polémiques?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'OM aurait-il pu bénéficier d'un tirage au sort plus clément si celui-ci avait été exécuté dans les règles ? C'est la question sur laquelle tout le monde s'interroge ce vendredi. En effet, il semblerait que l'audience télévisuelle ait pris le dessus sur l'aspect sportif lors du tirage au sort de la Ligue des Champions... et c'est l'OM qui en fait les frais...

L'OM aurait-il pu bénéficier d'un tirage au sort plus clément si celui-ci avait été exécuté dans les règles ? C'est la question sur laquelle tout le monde s'interroge ce vendredi. En effet, il semblerait que l'audience télévisuelle ait pris le dessus sur l'aspect sportif lors du tirage au sort de la Ligue des Champions... et c'est l'OM qui en fait les frais...Affronter le Real Madrid, l'AC Milan et Zurich en Ligue des Champions semble plus difficile que se frotter à Arsenal, Alkmaar et le Standard Liège. L'Olympique de Marseille, l'un des trois clubs français concernés jeudi soir par le tirage au sort des poules effectué à Monaco, n'avait, du moins le pensait-on dans un premier temps, pas eu de chance en figurant dans le groupe des richissimes Espagnols et des mythiques Italiens, sans conteste l'un des plus relevés du plateau. Mais était-ce vraiment de la malchance ? Visiblement non. Il semblerait en effet que les audiences télévisuelles, et donc l'argent, aient largement influé sur le tirage au sort de la plus prestigieuse des Coupes européennes.Comment ? C'est assez simple. L'Olympiakos et Marseille étaient les deux dernières équipes du chapeau 3 à ne pas être encore sorties. L'une devait être reversée dans le groupe C, alors composé du Real et de l'AC Milan, et l'autre dans le H, à ce moment là constitué d'Arsenal et d'Alkmaar. Le dirigeant de l'UEFA sortait alors de la boule le club grec mais n'effectuait pas le deuxième tirage qui consistait à choisir la lettre du groupe associé, se contenant de dire: "Pas de choix dans ce contexte". Pourtant aucun autre club hellène ni français ne figurait déjà dans l'une des deux poules. Alors pourquoi ? Parce qu'en amont du tirage au sort, l'instance européenne et les chaines de télévision s'étaient mis d'accord pour ne pas que les deux plus grosses audiences d'un même pays, en l'occurrence Lyon et Marseille pour la France, aient lieu le même soir. Les Lyonnais occupant déjà le groupe E, Marseille ne pouvait donc pas appartenir au F, G ou H pour ne pas jouer ses six matches de poules le même jour que l'OL. Incroyable ! Mission impossible ?Voilà donc comment les Marseillais, qui auraient dû avoir une chance sur deux d'éviter un groupe de la mort et le même pourcentage d'hériter du plus faible sur le papier, vont devoir réaliser pas un, mais plusieurs exploits pour s'extirper de la phase de poules et disputer pour la première fois depuis 1993 un huitième de finale en match aller-retour en Ligue des Champions. De quoi se sentir lésés. Et pourtant, vendredi matin, sur les ondes de RMC, le président Jean-Claude Dassier ne trouvait rien à redire sur ces méthodes mercantiles. "Nous avons nous aussi été surpris quand on a vu qu'on ne dévissait pas la petite boule des poules, explique d'abord l'homme de médias. "Mais on a vite compris. Il n'y a pas de trucage. Il n'y a pas à discuter, il n'y a rien à regretter." Ou comment accepter sans broncher que la loi de l'argent prenne le pas sur l'aspect sportif.