Un sacre et puis s'en va ?

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Par Olivier Rozencwajg Br De Sports.fr , modifié à
Alors que les spéculations sur son avenir vont bon train d'un bout à l'autre de l'Atlantique, David Beckham n'est pas du genre à se perdre en conjectures. Sa focale est ajustée sur la finale de la Major League Soccer (MLS) qui opposera son équipe du Los Angeles Galaxy au Houston Dynamo dans la nuit de dimanche à lundi. Son futur américain a beau s'inscrire en pointillés, Becks n'a en rien perdu de son envie de vaincre.

Alors que les spéculations sur son avenir vont bon train d'un bout à l'autre de l'Atlantique, David Beckham n'est pas du genre à se perdre en conjectures. Sa focale est ajustée sur la finale de la Major League Soccer (MLS) qui opposera son équipe du Los Angeles Galaxy au Houston Dynamo dans la nuit de dimanche à lundi. Son futur américain a beau s'inscrire en pointillés, Becks n'a en rien perdu de son envie de vaincre. David Beckham est un compétiteur dans l'âme et en cela la finale programmée en fin d'après-midi ce dimanche (3h du matin lundi, heure française) au Home Depot Center de Carson, l'antre des Galaxy, apparaît comme une occasion idéale de parapher cinq années outre-Atlantique par une victoire aux accents de jubilé. Le Britannique peut se targuer d'avoir laissé son empreinte dans chaque club qu'il a fréquenté. Exception faite des dispendieuses piges milanaises, il a été, tour à tour, champion en Angleterre puis en Espagne sous les couleurs de Manchester United puis du Real Madrid. Une règle à laquelle le natif de Leytonstone n'entend pas déroger. Arrivé en provenance de la capitale ibérique à l'été 2007, le joueur aux 115 capes en sélection a alterné le chaud et le froid dans une ville qui vit habituellement au rythme des productions cinématographiques. Un bilan sportif mitigé pour cause de blessures à répétition, l'Anglais n'a à son compteur que deux saisons pleines sous le maillot des Galaxy (2008 et 2011). Bien que gratifiant le public américain de prouesses techniques à la mesure de son talent, Beckham n'est parvenu à hisser son équipe jusqu'à la finale des playoffs qu'une seule et unique fois (perdue face au Real Salt Lake City aux tirs-au-but en 2009). Un sentiment d'inachevé que le joueur verbalise sur le site Internet du club: "Je veux gagner ce trophée pour le club. Nous le lui devons car il a toujours pris soin de chaque joueur. Je pense que c'est la meilleure structure de la ligue." A l'aube de ses 36 ans le "Spice Boy" a prouvé cette saison qu'il n'avait rien perdu de sa justesse technique, preuve en est les 15 passes décisives adressées à ses compères d'attaque en seulement 25 apparitions. Une renaissance saluée par ses pairs puisque Beckham a reçu en début de semaine la distinction de «Come Back Player of the year». Ni l'âge ni les pépins physiques ne sauraient avoir raison d'un footballeur encensé pour son attitude exemplaire sur et en dehors du terrain. En conférence de presse, à l'issue de la victoire en finale de conférence face à Salt Lake City, son entraineur Bruce Arena déclarait: "Je pense que David est une inspiration pour notre équipe. Un joueur avec un incroyable désir de jouer et de gagner." Un avenir flou Au regard de sa forme du moment et d'une faim insatiable de compétition, une hypothèse peut d'ores et déjà être écartée, l'ancien Galactique ne tirera pas sa révérence à l'issue de la finale. Il ne fait pas mystère de sa volonté de participer aux Jeux Olympiques l'année prochaine avec les Three Lions, dès lors il se doit d'enchainer les matches et ainsi attester de sa fraicheur retrouvée. Décidera-t-il de prolonger l'aventure américaine ou bien de retrouver les terrains du vieux continent ? Une question qui agite la planète foot tant les potentielles retombées économiques et médiatiques afférant à sa personne sont colossales. La marque Beckham génère des revenus sans précédent, lors des six mois qui ont suivi la signature du Britannique au Real pas moins d'un million de maillots floqués de son patronyme se sont écoulés. Sa contribution éloquente aux recettes de ses employeurs a définitivement pris le pas sur son apport strictement sportif. La bataille fait rage pour arracher la signature du milieu de terrain dont le contrat au profit des Galaxy expire ce dimanche. Un coup marketing que le club de Los Angeles entend réitérer en prolongeant ce « people » qui a contribué à démocratiser le « soccer » aux USA. Le président des Galaxy, Tim Leiweke, en convenait dans un entretien accordé au Los Angeles Times: "C'est tout David ça. D'un point de vue financier, ça a été un succès indéniable.» L'Europe n'est pas en reste puisqu'ils sont nombreux à faire des appels du pied à l'homme aux multiples contrats publicitaires. Au premier rang desquels le PSG version qatarie qui entend profiter de l'aura médiatique du Britannique pour grimper en accéléré les marches qui le mèneront au statut de mastodonte continental. Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG argue de l'attrait de Beckham dans Le Parisien: "C'est un grand joueur, une grande personnalité, une marque. Il doit être un ambassadeur. Il n'a pas d'équivalent dans le monde." L'intéressé répète à l'envi que sa décision n'est toujours pas prise. Une chose est sûre, Beckham souhaite préserver sa famille et ainsi prioriser l'épanouissement de ses proches. Une variable qui pourrait favoriser la cité des Anges comme le laisse entendre l'Anglais dans un entretien publié sur le site de la MLS: "Nous avons aimé habiter ici durant les cinq dernières années, on se rend compte à quel point nous sommes chanceux." Le suspense est donc de mise. L'incertitude autour de la carrière de l'éternel Red Devil ne saurait par ailleurs occulter les enjeux d'une rencontre très attendue. Pas dénuée de piquant donc, la finale opposera deux équipes majeures de la Ligue dans l'optique d'un sacre tant espéré. Un affrontement sous forme de revanche suite à la victoire controversée des Galaxy sur les Dynamo lors de la finale de conférence en 2009. Beckham, lui, attendra...