Un relais record !

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Benoît CONTA , modifié à
Avec l'argent obtenu par le relais 4x200m ce vendredi, à Shanghai, l'équipe de France, 4e nation mondiale, a d'ores et déjà établi son meilleur total de médailles aux Mondiaux, avec sept breloques au compteur. Pour aller chercher cette dernière récompense, le quatuor Agnel-Stravius-Mallet-Gilot écrase son record de France de près de 5 secondes, accrochant même les Etats-Unis de Phelps et Lochte.

Avec l'argent obtenu par le relais 4x200m ce vendredi, à Shanghai, l'équipe de France, 4e nation mondiale, a d'ores et déjà établi son meilleur total de médailles aux Mondiaux, avec sept breloques au compteur. Pour aller chercher cette dernière récompense, le quatuor Agnel-Stravius-Mallet-Gilot écrase son record de France de près de 5 secondes, accrochant même les Etats-Unis de Phelps et Lochte. "Le relais 4x200 mètres, c'est la force d'une nation". Que ce soit Grégory Mallet ou Fabien Gilot, les relayeurs tricolores ne cachaient pas leur fierté d'avoir remporté la médaille d'argent de la spécialité. "Je vous avais dit de ne pas sous-estimer ce relais", savoure le taulier marseillais. Une médaille synonyme de record pour l'équipe de France, qui n'avait jamais ramené autant de breloques dans un Mondial. Avec sept au compteur, dont deux en or, décrochée sur la même course (100m dos) par Camille Lacourt et Jérémy Stravius, les Bleus sont en train d'écrire une bien belle histoire. Une légende qui pourrait d'ailleurs continuer ce week-end. Et pour aller chercher cette place de vice-champion du monde, le quatuor Agnel-Mallet-Stravius-Gilot a signé une très grosse performance, se permettant même de mettre une claque d'un peu moins de cinq secondes au précédent record de France (7'04"81 contre 7'09"70). "On la voulait vraiment cette médaille. C'est un grand bonheur, glisse Yannick Agnel, auteur d'un gros premier relais, terminé en deuxième place, devant un certain Michael Phelps. Le travail paye". Stravius: "On a pris du plaisir" De son côté, Jérémy Stravius, déjà titré sur le 100 mètres dos, s'est encore montré impérial, en passant le dernier relais en tête, après avoir remonté le Yankee Richard Berens. "On a fait un super relais, souffle l'Amiénois. On a pris du plaisir avant, mais également en nageant. C'est ça qui fait la force d'un relais". Une force dont s'est inspiré Fabien Gilot, pourtant loin d'être un spécialiste de la chose et victime d'une préparation tronquée, pour tenter l'impossible en dernière position. "J'ai pris ça comme une marque de respect, avoue-t-il. J'étais tellement dans ma course que j'ai même cru un moment que j'allais tenir jusqu'au bout face à Lochte." Il n'aura tenu que 150 mètres. "C'est loin d'être ma spécialité, et ça s'est un peu vu sur la fin. Une place de vice-champion du monde, c'est bien", explique le Tricolore dont la performance aura forcé jusqu'au respect de Michael Phelps et Ryan Lochte, les superstars américaines. "Avec Ryan, on s'entend bien, c'est un mec cool, on se ressemble un peu. Avant notre relais, on s'est tapé dans la main. A la sortie du podium, Michael m'a demandé si j'allais me mettre au 200", raconte-t-il. "Les autres nations nous respectent plus qu'avant." En poussant les Américains dans leur retranchement, le relais français a surtout pris rendez-vous pour Londres. "Je suis persuadé qu'ils sont battables", avance Gilot, fondant de gros espoirs pour les Jeux Olympiques 2012. "Déjà, en deux ans, c'est pas mal ce que l'on a fait et ça donne des idées pour la suite, il y a de belles choses qui arrivent." Pour le relais 4x200 mais aussi pour toute l'équipe de France qui a encore quelques cartes à jouer, notamment avec Camille Lacourt sur 50 mètres nage libre et les relayeurs du 4x100 4 nages, pour compléter la moisson de médailles.