Un exploit en cache un autre !

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Benoît CONTA , modifié à
A un petit point de l'exploit ! Alors que l'on ne donnait pas cher de leur peau, les Françaises mènent 2-0 face à la Russie, samedi, après la première journée du 1er tour de Fed Cup. Opposée à Kuznetsova, Cornet, touchée à la cheville, a été jusqu'au bout d'elle-même pour le 1er point (3-6, 6-3, 6-4). Razzano lui a immédiatement emboîté le pas en disposant d'une Sharapova à côté de ses pompes (6-3, 6-4).

A un petit point de l'exploit ! Alors que l'on ne donnait pas cher de leur peau, les Françaises mènent 2-0 face à la Russie, samedi, après la première journée du 1er tour de Fed Cup. Opposée à Kuznetsova, Cornet, touchée à la cheville, a été jusqu'au bout d'elle-même pour le 1er point (3-6, 6-3, 6-4). Razzano lui a immédiatement emboîté le pas en disposant d'une Sharapova à côté de ses pompes (6-3, 6-4). "Les Russes font moins peur qu'avant. Ce sont des ex-numéros 1 en fait...". Nicolas Escudé n'avait finalement pas tort. A l'heure d'affronter la Russie, peu donnait des chances de victoire à la France qui se présentait avec Alizé Cornet (67e mondiale) et Virginie Razzano (83e) en frêles têtes d'affiche. Mais la volonté peut beaucoup, et les petites Françaises ont effectué la moitié du chemi vers les demi-finales, en menant 2-0 au soir du premier jour. Une dynamique insufflée par Alizé Cornet. A la fin de son match, cette dernière s'est ainsi écroulée pour mieux verser quelques larmes. Des larmes, certes, mais des larmes de joie. Pour la première fois de sa carrière, elle remportait une rencontre de simple en Fed Cup. Une victoire acquise dans la douleur face à Svetlana Kuznetsova (3-6, 6-3, 6-4), qui marque une étape dans la reconstruction entamée par la Niçoise, au fond du gouffre la saison passée. Si fragile psychologiquement l'an dernier, la Française a cette fois été puiser dans ses réserves en passant outre une cheville droite tordue au milieu du troisième set, pour mieux offrir le premier point aux Bleues. La marche a pourtant semblé un peu trop haute. Kuznestsova, ex-numéro 2 mondiale et désormais 23e, entre en effet mieux dans sa rencontre en breakant d'entrée une Cornet en retard au démarrage (0-2). Un avantage que la Russe va conserver malgré les bonnes intentions de la Française (3-6). Et si on avait pris l'habitude de voir la Tricolore s'écrouler psychologiquement, les mots de Nicolas Escudé la garde dans le match, et Cornet engage le combat du fond du court, pour mieux gêner son adversaire avec sa longueur de balle. Kuznetsova se frustre, commet des erreurs, et lâche donc la deuxième manche face à la solidité de la Niçoise (6-3). Razzano punit Sharapova Le vent a tourné et Cornet fait sérieusement souffrir la Russe sur son service. De bonnes intentions dans le jeu qui ont bien failli être réduites à néant sur cette balle de 4-2 dans le troisième set, quand la cheville droite de la Française vrille sur une course arrière. Alizé est alors anéantie, et verse ses premières larmes sur la chaise. Quelques bandes de strapping plus tard, elle repart toutefois au combat, pour ne plus rien lâcher. Impressionnante de solidité, autant physique que mentale, la joueuse tricolore peut aller cueillir ce premier point, qu'elle devra désormais faire fructifier pour la suite de la saison. Pour ce qui est de cette rencontre face à la Russie, l'état de sa cheville pourrait bien l'empêcher de jouer dimanche. Mais Alizé Cornet a montré le chemin à ses partenaires. La première à surfer sur la vague niçoise est donc Virginie Razzano, qui a expédié Maria Sharapova (6-3, 6-4). La Russe, peut-être pas très concernée par l'évènement, est ainsi tombée sur une Française remontée comme un coucou suisse, qui a parfaitement assuré son service, tout en profitant de la quantité industrielle de fautes directes de l'ancienne numéro une mondiale, dont le sursaut en fin de rencontre n'aura servi à rien. Sans faire de bruit, la bande de Nicolas Escudé mène donc 2-0, et n'est plus qu'à une victoire de l'exploit final.