Ukraine-France : les raisons d'y croire

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OPTIMISME - Les Bleus n'ont jamais perdu contre l'Ukraine. Et il y a d'autres raisons d'y croire.

En tombant sur l'Ukraine en barrage, la France du foot a poussé un ouf de soulagement. Les raisons de croire en une qualification des Bleus pour la Coupe du monde au Brésil sont en effet nombreuses.

 

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Élan victorieux. Il y a d'abord cette "bonne dynamique", comme le disent presque machinalement les footballeurs. Commencée en Biélorussie avec un succès (4-2), elle s'est poursuivie à Paris au Parc des Princes face à l'Australie (6-0) puis contre la Finlande (3-0). Un élan victorieux à ne pas négliger même si ces équipes sont, sur le papier, inférieures à l'équipe de France. Mais plus que cette série d’invincibilité, la meilleure de l'ère Deschamps, c'est l'efficacité défensive et offensive qui rassure les Bleus. Les footballeurs, comme l'ensemble des sportifs de haut niveau, marchent à la confiance. Et à l'heure d'affronter l'Ukraine dans un barrage, dangereux par définition, cette assurance est toujours bonne à prendre. Les performances de Franck Ribéry, qui marche sur l'eau depuis plusieurs mois, en témoignent.                   

Ribéry, le leader technique. Le milieu offensif français du Bayern Munich est justement le principal atout des Bleus pour passer l’obstacle ukrainien. Voué aux gémonies après l'affaire Zahia et le fiasco de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, Franck Ribéry a su peu à peu reconquérir le cœur du public français. Non par ses multiples exercices de contrition dans les médias, mais par son abnégation et son influence sur le jeu tricolore. Enfin le natif de Boulogne-sur-Mer, arrivé sur le tard au niveau professionnel, est devenu le leader technique que l'équipe de France attendait. Pas encore au niveau de Zinedine Zidane, qui l'avait pris sous son aile lors de la Coupe du monde 2006 en Allemagne, Franck Ribéry a l'occasion de rentrer une fois pour toute dans l'histoire des Bleus. Et, accessoirement, de se rapprocher du Ballon d'or.   

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Ukraine

La France aime l'Ukraine. En sept confrontations, la France n'a jamais connu la défaite contre l'Ukraine. Son bilan contre les Slaves est plus que positif : 4 victoires pour 3 nuls. Et encore, il faut remonter à novembre 2007 et les éliminatoires de l'Euro 2008 pour voir l'Ukraine accrocher la France (2-2). De leur dernière rencontre, les Bleus gardent un bon souvenir. C'était déjà en Ukraine à l'occasion de l'Euro 2012. Loin de ses terres, l'équipe de France s'était assez facilement imposée 2-0. Un tel résultat ce vendredi lui ouvrirait la voie vers le Brésil avant le barrage retour la semaine prochaine à Paris.  

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L'Ukraine n'aime pas les barrages. Les barrages n'ont jamais réussi à l'équipe ukrainienne. En quatre tentatives, elle a toujours échoué. En 1998, elle s'incline face à la Croatie, qui finira troisième du mondial français. En 2000, c'est la Slovénie qui prive l'Ukraine de l'Euro. En 2002, malgré un Andrei Shevchenko au sommet de son art, les Ukrainiens butent contre l'Allemagne, futur finaliste de la Coupe du monde. Et en 2010 pour le mondial sud-africain, ils tombent contre la Grèce. 

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© REUTERS

Deschamps, le chanceux. "Dede la chance" est l'un des nombreux surnoms de Didier Deschamps. Et pour cause : partout où il est passé, il a tout gagné ou presque. Joueur comme entraîneur. En 1993 avec l'Olympique de Marseille, il devient le premier Français à soulever le trophée de la Ligue des champions. Il la gagnera une seconde fois avec la Juventus Turin en 1996. Depuis 1998, il reste le seul capitaine de l'équipe France à avoir remporté la Coupe du monde. Devenu entraîneur, il connait le même succès. Finale de Ligue des champions avec Monaco, remontée en Série A avec la Juventus Turin, titre de champion de France avec l'OM, une première depuis 20 ans. Mais cette chance, qu'il faut contrebalancer avec une "culture de la gagne", fuit quelque peu Didier Deschamps depuis qu'il a pris la tête de l'équipe de France. Son bilan est en effet mitigé avec 7 victoires, 4 nuls et 5 défaites. Quoi qu'il en soit, il faudra à Didier Deschamps et ses joueurs plus que de la chance pour venir à bout de l'Ukraine.

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