Tsonga et le pain quotidien

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Par François Quivoron , modifié à
Laborieux durant la rencontre, Jo-Wilfried Tsonga a finalement passé l'obstacle Guillermo Garcia-Lopez ce mardi pour son entrée en lice dans le Masters 1000 de Paris-Bercy. Le n°1 français, qui s'est imposé en deux manches (6-3, 6-4), n'est plus qu'à une victoire de se qualifier pour le Masters de Londres. Ce sera contre Almagro ou Seppi jeudi.

Laborieux durant la rencontre, Jo-Wilfried Tsonga a finalement passé l'obstacle Guillermo Garcia-Lopez ce mardi pour son entrée en lice dans le Masters 1000 de Paris-Bercy. Le n°1 français, qui s'est imposé en deux manches (6-3, 6-4), n'est plus qu'à une victoire de se qualifier pour le Masters de Londres. Ce sera contre Almagro ou Seppi jeudi. La tête des mauvais jours, les bras ballants, parfois de l'agacement, Jo-Wilfried Tsonga n'était pas dans son assiette. Mais comme il en a pris l'habitude depuis quelques mois, le n°1 français gagne malgré tout cela. Sans produire son meilleur tennis, loin de là, il a réussi ce mardi son entrée en lice dans le Masters 1000 de Paris-Bercy en sortant Guillermo Garcia-Lopez en deux manches (6-3, 6-4). Le public du POPB n'a pas eu matière à s'enflammer devant ce spectacle décevant, un mélange de fautes directes, de mauvais choix et d'occasions manquées. Mais pour franchir les tours, il faut parfois passer par ce pain quotidien, ce dur labeur. Et laborieux, c'est bien le terme qui résume la prestation de Tsonga. Depuis le début des tournois d'automne en indoor, il a alterné le très bon, comme ses deux titres à Metz et à Vienne, et le médiocre, comme son élimination au deuxième tour à Shanghai et sa défaite sans gloire, mais sans conséquence, face à Sam Querrey à Valence la semaine dernière. La proximité du Masters et d'une éventuelle deuxième qualification dans sa carrière l'a peut-être crispé à l'heure d'aborder le rendez-vous parisien. Tsonga y a pourtant gardé de bons souvenirs, avec sa victoire en 2008. Il voudra à l'inverse effacé rapidement de sa mémoire ce succès contre Garcia-Lopez, pour se projeter rapidement vers sa prochaine rencontre, contre Seppi ou Almagro, qui lui ouvrirait les portes du Masters s'il s'impose. 30 coups gagnants, 30 fautes directes En entrant sur le court, le Français avait serré le poing en guise de réponse aux acclamations du public. Signe qu'il avait de la volonté à revendre. En apparence seulement car dès le début du match, Tsonga multipliait les fautes directes, parfois sur un deuxième coup de raquette facile qu'il balançait dans le filet ou sur des frappes décentrées, que son placement approximatif et lourd n'aidait pas à redresser. Du pain béni pour Garcia-Lopez, qui ramassait les points sans les réclamer. Mais l'Espagnol, à la technique irréprochable, ne dispose pas dans sa panoplie d'un coup fort pour déstabiliser les meilleurs. Il ratait ainsi deux premières balles de break au milieu de la première manche (3-3) en étant trop attentiste en fond de court. Tsonga, lui, ne tombait pas dans le registre frustrant de l'occasion manquée, puisqu'à sa première balle de break, il prenait le service de son adversaire pour conclure le premier set sur son engagement (6-3). Il lâchait le sien logiquement dans le deuxième, mais là encore, Garcia-Lopez tombait de haut en concédant deux breaks d'affilée. Sur un ace, le neuvième de la partie, Tsonga mettait un point final à sa rentrée crispante. Avec un ratio coups gagnants-fautes directes à l'équilibre (30 de chaque côté), le n°1 français ne s'est pas donné les clés pour se rendre la partie facile. Mais c'est le pain quotidien. Et seule la victoire compte.