Tsonga-Winogradsky, c'est fini

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F.Q. , modifié à
Après sept ans de collaboration, Jo-Wilfried Tsonga et Eric Winogradsky ont décidé de ne plus travailler ensemble. En pleine réflexion sur la nouvelle tournure à donner à sa carrière, le Français, actuellement 17e au classement ATP, souhaite désormais mettre en place sa propre structure d'entraînement. Le nom du successeur de Winogradsky n'est pas encore connu.

Après sept ans de collaboration, Jo-Wilfried Tsonga et Eric Winogradsky ont décidé de ne plus travailler ensemble. En pleine réflexion sur la nouvelle tournure à donner à sa carrière, le Français, actuellement 17e au classement ATP, souhaite désormais mettre en place sa propre structure d'entraînement. Le nom du successeur de Winogradsky n'est pas encore connu. Par le biais d'un communiqué publié ce lundi, la FFT a annoncé la fin de la collaboration entre Jo-Wilfried Tsonga et son entraîneur Eric Winogradsky. "Le Manceau, actuellement 17e au classement ATP, qui travaillait depuis 2004 dans la structure fédérale avec Eric Winogradsky, souhaite maintenant mettre en place sa propre structure d'entraînement", peut-on lire dans le communiqué. Cette décision, d'un commun accord, est sans doute la conséquence pour Tsonga de vouloir donner une nouvelle orientation à sa carrière, notamment en termes de jeu. Sur son site officiel, le Français n'apporte pas d'explication supplémentaire. "Ce fut une grand aventure humaine et sportive et je tiens à remercier Eric Winograsky, Cyril Brechbuhl, mon préparateur physique, ainsi que la Fédération française de tennis pour leur indéfectible soutien. La FFT reste pour moi la formation idéale et m'a permis d'atteindre le haut niveau. Je souhaite désormais créer ma propre structure d'entrainement afin de continuer le travail accompli par mes entraîneurs respectifs, que je souhaite associer aux résultats obtenus." Son principal fait d'armes reste évidemment sa place de finaliste à l'Open d'Australie en 2008, année conclue par un titre au Masters 1000 de Paris-Bercy. Un nouveau projet de jeu Au côté de Winogradsky, Tsonga a atteint la 6e place mondiale en novembre 2008, participant du même coup aux World Tour Finals à Shanghai cette année-là. Mais les blessures l'ont éjecté du Top 10 depuis un an. Se sentant désormais dans de bonnes dispositions physiques, le Manceau a décidé de revoir complètement sa philosophie de jeu. "C'est ça le projet: plus de jeu au filet, plus de slice, plus de variations et, surtout, des winners (coups gagnants) directs. (...) J'en ai marre de courir pour défendre. Je ne suis pas fait pour ça, expliquait-il il y a deux semaines dans les colonnes de L'Equipe. C'est un peu la mentalité du slalomeur Jean-Baptiste Grange. Il y va pour gagner, pas pour faire quatrième. S'il sort, il sort. Mais s'il arrive en bas, il est devant." Une nouvelle mentalité peut-être incompatible avec le projet mis en place avec Eric Winogradsky. Pour le moment, les résultats ne suivent pas puisque, hormis sa finale à Rotterdam, Tsonga n'a pas gagné trois matches d'affilée depuis le début de la saison. "C'est une nouvelle aventure qui commence et comme toujours quand on change, il y a des galères, avait-il déclaré à Indian Wells. Mais ça sourira plus tard." Le timing d'une telle décision peut aussi être sujet à caution, surtout avec le début de la saison sur terre battue qui ne facilite pas la vie des audacieux attaquants. "Je dois avaler quelques pilules avant que ça marche mais j'ai envie de changer d'optique de jeu. Ce n'est pas l'attaque à tout va, mais c'est être plus performant sur service-volée, prendre des balles plus tôt, changer de tempo." Les prochaines semaines diront s'il a eu raison.