Trois stars en Rade

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S.L. , modifié à
A l'heure du sprint final de sa saison et d'un quart de finale de H Cup bouillant ce samedi, à Barcelone, face à l'Usap, le RC Toulon sait avoir besoin de toutes les forces vives de son effectif pour faire face. Une classe dont trois de ses joueurs vedettes sont exclus: Carl Hayman, Paul Sackey et Felipe Contepomi sont loin d'assumer leur statut. Trois cadors dans le collimateur de Mourad Boudjellal...

A l'heure du sprint final de sa saison et d'un quart de finale de H Cup bouillant ce samedi, à Barcelone, face à l'Usap, le RC Toulon sait avoir besoin de toutes les forces vives de son effectif pour faire face. Une classe dont trois de ses joueurs vedettes sont exclus: Carl Hayman, Paul Sackey et Felipe Contepomi sont loin d'assumer leur statut. Trois cadors dans le collimateur de Mourad Boudjellal... Carl HAYMAN, Pilier (Top 14: 22 matches joués, 10 titularisations ; H Cup: 3 matches joués, 3 titularisations) Débarqué sur la Rade précédé d'une réputation flatteuse de meilleur pilier de la planète, Carl Hayman est aujourd'hui réduit le plus souvent à un rôle de doublure au sein de la première ligne du RCT, où les Emmanuelli, Kubriashvili et autre Taumeopeau lui sont préférés. S'il a tourné le dos aux All Blacks et à la Coupe du monde pour relever le défi toulonnais, l'ancien joueur de Newcastle, forcément attendu par tous les piliers de l'Hexagone, n'a pas réussi à percer les secrets de la mêlée « à la française », incapable d'afficher la même domination sur ses adversaires qu'on lui connaissait du temps de sa splendeur néo-zélandaise. Je ne pense pas avoir été super-mauvais, se défendait récemment l'intéressé dans Var-Matin. Maintenant, je suis plus à l'aise balle en main, pour faire des passes et plaquer un peu partout sur le terrain. Cela fait partie de mes points forts. Pour être honnête, je suis très heureux de ce que je vis, mais je sais que je dois encore progresser en mêlée fermée. Je peux y arriver et j'y travaille ! Pas sûr désormais que son président lui en laisse le temps... Paul SACKEY, Ailier (Top 14: 11 matches joués, 11 titularisations ; H Cup : 5 matches joués, 4 titularisations) Le joueur que Philippe Saint-André a imposé à son président, qui lui préférait Shane Williams, ne répond que de manière bien trop épisodique aux attentes placées en lui pour apporter satisfaction. Toulon pensait avoir trouvé un « tueur », un finisseur de classe internationale, mais Sackey, perturbé il est vrai par un deuil dans son entourage, n'a trouvé le chemin de l'en-but qu'à quatre reprises. Deux de ses essais, inscrits dans le cadre de la campagne européenne, ont certes marqué les esprits face aux Ospreys et lors de l'inoubliable victoire face au Munster, mais l'international anglais, branché sur courant alternatif, a perdu la confiance du staff, qui ne l'a plus aligné depuis début mars. La comparaison avec Rudi Wulf, autre ailier recruté à l'intersaison, qui totalise cinq essais, mais figure parmi les joueurs les plus utilisés de l'effectif, preuve de son intégration et de son utilité dans le jeu toulonnais, lui est clairement défavorable... A 31 ans, son horizon semble plus bouché que jamais. Felipe CONTEPOMI, Centre/Ouvreur (Top 14: 16 matches joués, 13 titularisations ; H Cup : 3 matches joués, 3 titularisations) "L'idéal, c'est de jouer continuellement au même poste." Alors qu'il boucle sa deuxième saison sous le maillot toulonnais, le problème reste le même pour Felipe Contepomi, qui continue de vivre dans l'ombre d'un Jonny Wilkinson indéboulonnable. Du centre à l'ouverture, pas moyen pour l'Argentin de se fixer à un poste et d'y prendre ses marques au sein de l'équipe varoise, qui n'a eu l'opportunité de profiter des qualités du stratège des Pumas qu'à de trop rares occasions encore cette saison. Comme ce fut le cas lors de la victoire à Aimé-Giral (29-20) en début de saison avec à la clé 19 points de Contepomi. Et si la cohabitation dans le même quinze de départ avec "Wilko" fut une réussite éclatante face au Munster, elle ne sera pas suivie d'effets lors de la récente défaite à Castres. L'ancien maestro du Leinster, que d'aucun verrait bien servir de monnaie d'échange dans le cadre de l'arrivée sur la Rade de Mathieu Bastareaud, se voit pourtant toujours un avenir à Toulon: "J'ai encore un an de contrat et une saison en option, rappelait-il il y a peu dans La Provence. Il y a beaucoup de rumeurs à mon égard. Depuis que je suis arrivé à Toulon, tous les deux mois, on dit que je vais partir! (rire). Je me sens bien ici. Je suis 100% Toulonnais !"