Tout schuss vers le globe

  • Copié
Par Guillaume Bardou , modifié à
Si le Géant de Sölden a donné un premier élément de réponse, la tournée américaine qui s'ouvre samedi avec la descente de Lake Louise chez les hommes et le Géant d'Aspen chez les dames devraient véritablement lancer l'hiver 2011-2012. Ivica Kostelic et Maria Riesch remettent leur gros globe en jeu au cours d'un hiver sans événement d'un jour.

Si le Géant de Sölden a donné un premier élément de réponse, la tournée américaine qui s'ouvre samedi avec la descente de Lake Louise chez les hommes et le Géant d'Aspen chez les dames devraient véritablement lancer l'hiver 2011-2012. Ivica Kostelic et Maria Riesch remettent leur gros globe en jeu au cours d'un hiver sans événement d'un jour. Vonn en reconquête La lutte entre Lindsey Vonn et Maria Riesch aura grandement animé la saison dernière. A coup de victoires, les deux championnes se sont disputé le globe... au point d'en faire pâtir leur amitié. Après avoir souvent craqué pour se contenter du rôle de première dauphine, l'Allemande a passé la vitesse supérieure, profitant des faiblesses de sa rivale sur les disciplines techniques (cinq abandons en slalom, un seul podium en Géant) pour rafler son premier gros Globe. Vonn a donné le ton dès Sölden en s'imposant lors du Géant d'ouverture de la saison. "J'étais très motivée cet été parce que je savais que c'est devenu vraiment crucial pour mes chances pour le classement général ", déclarait l'Américaine. "Je devais améliorer mon niveau dans les disciplines techniques." La championne olympique de descente a frappé un gros coup, à confirmer dès Aspen avec un Géant samedi puis un slalom dimanche. Maria Riesch, devenue Mme Höfl depuis cet été et son mariage avec son manager, aura fort à faire. Le duel devrait se poursuivre, les autres étant loin derrière même si les spécialistes Tina Maze (Géant) ou Marlies Schild (slalom) seront aussi à suivre comme les trouble-fête Julia Mancuso ou Lara Gut. Kostelic face à la meute Ivica Kostelic devra surveiller l'état de ses genoux comme ses rivaux. Le Croate a étonné l'hiver dernier étant capable de tout rafler, du slalom bien sûr au Super-Combiné de Chamonix en passant par le Super-G de Kitzbühel. Dur à rééditer même si le Croate peut profiter de la spécialisation de ses rivaux qui peinent à briller sur plusieurs tableaux. Carlo Janka semble de retour et pourrait se mêler à la lutte comme son compère, l'inoxydable Didier Cuche. A surveiller également le retour de « Benni » Raich après sa rupture des ligaments l'hiver dernier, la Wunderteam autrichienne étant en quête de rebond, même si Baumann, Streitberger ou Kroell semblent plus mûrs et prêts à prendre le relais. Derrière, c'est le bal des spécialistes, du géantiste Ligety quasi imbattable l'hiver dernier et encore vainqueur à Sölden, aux descendeurs Svindal ou Innerhofer en passant par les slalomeurs Myhrer, Hirscher ou Herbst. Les Bleus sur plusieurs tableaux La densité du ski français se confirme d'hiver en hiver. Derrière les leaders Grange et Worley, deuxièmes des Coupes du monde de slalom et géant, ils seront nombreux à viser des coups... voire la gagne. Champion du monde à Garmisch-Partenkirchen, Grange soigne son épaule opérée au printemps et cherchera à retrouver ses repères... sans négliger l'éventuelle conquête d'un deuxième globe de slalom. Pour la petite puce du Grand Bornand, l'objectif est tout trouvé : « Quand on finit deuxième, on ne peut que vouloir gagner », nous avouait-elle en souriant cet automne. Derrière eux, ça pousse donc. Chez les hommes, le Géant est un réservoir fou de talent entre les guerriers Fanara et Richard revenus de plusieurs blessures et galère, les toujours placés De Tessières et Missilier qui rêvent de gagner ou Mermillod-Blondin en embuscade. Quant à Alexis Pinturault, la révélation de Sölden, le jeune Français, promis à un brillant avenir, sera l'un des hommes à suivre de près. Chez les filles, la donne semble plus difficile. Le groupe vitesse désormais piloté par Nicolas Burtin se cherche un nouvel élan et une confiance perdue alors que le groupe technique tentera de suivre la voie tracée par Tessa Worley. Taïna Barioz et Sandrine Aubert se reconstruisent quand Anémone Marmottan revient de blessure. Cela n'en fait pas des favorites mais, avec moins de pression, ces Bleues-là pourraient nous étonner.