Toulouse ne finit pas le travail

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Benoît CONTA , modifié à
Un sérieux goût d'inachevé a plané sur Ernest-Wallon, samedi après-midi, lors de la victoire du Stade Toulousain face à Newport (17-3) lors de la 5e journée de Coupe d'Europe. Dominateurs toute la rencontre, les Stadistes n'ont jamais su aller chercher le bonus offensif, un classique depuis le début de cette saison. Rendez-vous le week-end prochain, pour la finale face aux Wasps.

Un sérieux goût d'inachevé a plané sur Ernest-Wallon, samedi après-midi, lors de la victoire du Stade Toulousain face à Newport (17-3) lors de la 5e journée de Coupe d'Europe. Dominateurs toute la rencontre, les Stadistes n'ont jamais su aller chercher le bonus offensif, un classique depuis le début de cette saison. Rendez-vous le week-end prochain, pour la finale face aux Wasps. Guy Novès ne doit plus avoir beaucoup d'ongles. Accroupi tout au long de la rencontre dans sa position habituelle, le manager du Stade Toulousain n'a pas dû apprécier le spectacle offert par ses joueurs. Alors certes, opposés à Newport, les Rouge et noir ont bien pris les quatre points de la victoire (17-3). Mais ce bonus offensif qui s'échappe rappelle que les Toulousains traversent une petite zone de turbulence, symbolisée par la lourde défaite à Paris la semaine passée. Face au club gallois, censé être le plus faible de la poule 6, les partenaires de Yannick Jauzion n'auront donc jamais su marquer plus de trois essais, à l'aller comme au retour. Deux points qui auraient pu servir de matelas de sécurité, avant le déplacement aux Wasps la semaine prochaine, sorte de petite finale avec un quart à domicile en guise de trophée. "On s'est complètement précipités. On voulait mettre les choses dans l'ordre, on a fait l'inverse", reconnaissait Clément Poitrenaud devant les caméras de Canal+. "On a oublié d'être bons dans les rucks, on a été moyens en conquête", soupirait l'arrière international. On pourrait ajouter à cela un jeu au pied déficient, symbolisé par les deux transformations ratées par Skrela en première période. Elles faisaient suite à deux essais signés Dusautoir (12e) et Clerc (35e). Si le premier est inscrit tout en puissance, après un bon travail des avants, le deuxième fait suite à une fantastique percée de Poitrenaud, qui croise bien avec Clerc,ce dernier confortant ainsi sa place de meilleur marqueur de l'histoire de la compétition. Un essai symbole du jeu des Toulousains qui, lorsqu'ils en ont l'envie, sont capables du meilleur. Ernest-Wallon a ainsi pu se délecter de quelques grandes envolées au large... conclues de façon quasi insupportable par des en-avants terriblement frustrants. On pourra toujours se satisfaire du doublé de Dusautoir, consécutif à une belle poussée sur une touche (68e), mais l'essentiel - ce fameux bonus - n'est pas là. " J'espère que ça ne sera pas préjudiciable pour la qualification", soufflait Poitrenaud, "on aurait dû prendre ce point de bonus, autant à l'aller qu'aujourd'hui".