Toulouse, la 18e couronne

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RUGBY - Le Stade Toulousain est sacré face à Montpellier (15-10) après une bien terne finale.

Le n°18 de Toulouse. Vainqueur de Montpellier (15-10), le Stade Toulousain décroche le 18e titre de son histoire. Les Stadistes avaient été sacrés pour la dernière fois en 2008, face à l'ASM Clermont-Auvergne. Premiers de la saison régulière, les Rouge et Noir auront assumé jusqu'au bout leur statut, mais que ce fut dur, samedi soir, contre Montpellier. A lire :Et finalement Toulouse...

Poitrenaud et Heymans (930x620)

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Toulouse, une domination stérile. Dès le début de la rencontre, les Toulousains ont littéralement campé dans la partie de terrain héraultaise. Mais, entre précipitation et maladresse dans le dernier geste, ils n'ont pas réussi à marquer le moindre essai durant la rencontre. Longtemps menés au score (7-0 à la 27e puis 10-3 à la 41e), ils ne sont passés devant qu'à neuf minutes de la fin du temps réglementaire sur une pénalité du jeune Nicolas Bézy, 22 ans (12-10, 71e). Les Montpelliérains, sans doute entamés physiquement, ne sont pas réussis à revenir.

La maladresse de Skrela. Pour son dernier match avec le Stade Toulousain, le demi d'ouverture a livré une copie très brouillonne, avec un bilan de trois réussites pour cinq échecs au pied. Sur ces cinq pénalités manquées, trois au moins étaient largement dans ses cordes. Sorti à la 67e minute de jeu, Skrela, qui évoluera la saison prochaine à Clermont, a pu observer son remplaçant, Bézy, inscrire les deux pénalités, certes plus faciles, qui ont permis à son futur ex-club de passer devant et de creuser un écart suffisant pour se mettre à l'abri d'une pénalité.

Timoci Nagusa, marqueur d'essai face à Toulouse (930x620)

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Le seul essai pour Montpellier. Au sein d'un match de gagne-terrain - et presque à sens unique -, le seul éclair de ce match est venu de l'ailier du Montpellier Hérault rugby (MHR), Timoci Nagusa. Lancé sur le côté droit, le joueur fidjien tapa un coup de pied à suivre pour lui-même, profita du rebond favorable avant de déposer Cédric Heymans d'un petit crochet. Montpellier marquait alors sur sa première incursion dans le camp toulousain. Il n'y en eut guère d'autres...

Saveur particulière pour Picamoles. Formé à Montpellier et appelé en équipe de France en 2008 en même temps que ses amis Fulgence Ouedraogo, François Trinh-Duc et Julien Tomas, Louis Picamoles a vécu une soirée forcément particulière, samedi, au Stade de France. Entré très rapidement dans son match, il a fait mal sur les premiers impacts avant de subir, lui aussi, un beau tampon de Mamuka Gorgodze peu avant la pause. Plus discret en deuxième période, il a eu la satisfaction de soulever son premier bouclier de Brennus.

Les larmes de Ouedraogo... Cela a été le feuilleton de la semaine. Le capitaine du MHR Fulgence Ouedraogo allait-il pouvoir disputer cette finale ? Victime d'une fracture de la main droite, le troisième-ligne international était finalement bien présent au coup d'envoi avec une protection souple. "On m'a fait une piqûre et c'est vrai que je n'ai rien senti mais en fin de match, j'ai préféré laisser ma place à quelqu'un de frais", a-t-il confié au micro de Canal+ après avoir séché quelques larmes...

Cédric Heymans, face à Montpellier (930x620)

...et celles d'Heymans. Si pour Ouedraogo, ce furent des larmes de déception, celles qui ont coulé sur les joues de Cédric Heymans relevaient davantage encore de l'émotion que de la joie. En effet, l'international tricolore, titularisé à l'arrière, disputait son dernier match avec le Stade Toulousain après dix ans passés en Haute-Garonne. Le natif de Brive évoluera la saison prochaine avec Bayonne. "Au mois de janvier j'étais au fond de la gamelle", a expliqué sur Canal+ Heymans, relégué sur le banc en première partie de saison. "Et là, je pense vivre une superbe aventure à Bayonne et je pars de Toulouse avec le titre de champion de France." Comme son joueur, le manager du Stade, Guy Novès, a laissé échapper quelques larmes et entretenu le mystère autour d'un éventuel départ.

Montpellier, l'avenir devant. Avec seulement deux joueurs au-delà de 30 ans dans le XV de départ, le MHR semble avoir l'avenir devant lui. Surprenant trouble-fête du championnat, les Héraultais ont réussi à confirmer lors des matches à élimination directe, avec un succès à Castres et un autre, à Marseille, contre le Racing-Métro, deux victoires d'un point. Samedi, ce sont eux qui se sont inclinés de peu. Mais, au moment de regarder ses joueurs monter les marches pour recevoir les honneurs dus au finaliste, l'entraîneur de l'équipe, Fabien Galthié, semblait apprécier le chemin parcouru depuis son arrivée, il y a un an.