Toulalan: "Plus le droit à l'erreur"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'équipe de France s'apprête à défier les îles Féroé sur leur terrain pour la qualification pour la Coupe du Monde 2010, mercredi. Jérémy Toulalan a livré ses impressions sur cette rencontre capitale qui pourrait s'annoncer périlleuse pour des Bleus en mal de préparation dans des conditions météorologiques a priori difficiles...

L'équipe de France s'apprête à défier les îles Féroé sur leur terrain pour la qualification pour la Coupe du Monde 2010, mercredi. Jérémy Toulalan a livré ses impressions sur cette rencontre capitale qui pourrait s'annoncer périlleuse pour des Bleus en mal de préparation dans des conditions météorologiques a priori difficiles...Jérémy Toulalan, généralement au mois d'août on vous revoit pour un match amical sans pression particulière. Là, qu'est-ce qui change ?C'est différent parce que c'est un match officiel. Celui-ci apparaît important car nous n'avons plus le droit à l'erreur. Il s'agit d'une équipe soi-disant plus faible, on se doit donc de gagner. Le terrain et les conditions météorologiques, notamment le vent, ne seront pas faciles. Les Féroïens chercheront à se regrouper derrière. Ils défendent bien. En effet, même s'ils ont perdu beaucoup de matches, ils n'ont pas encaissé beaucoup de buts. Et, chez nous, tout le monde n'est pas au même niveau physiquement. Pourtant, on doit s'adapter. On n'a pas d'excuse. On ne peut pas passer au travers.Justement, comment vous sentez-vous ?Bien. Mais cela pourrait être encore mieux. A l'Olympique Lyonnais, on a des échéances très proches avec le tour préliminaire de la Ligue des Champions. Donc, on a fait une préparation en conséquence. De toute façon, à partir du moment où le championnat débute, on doit être au top. Maintenant, avec la sélection, le joueur doit complètement oublier son club. Lorsque l'on affronte les îles Féroé, est-ce que le manque de compétition est un vrai problème ?Non, je ne pense pas. Au niveau de la qualité individuelle, l'équipe de France est au-dessus. Si tout le monde est sérieux et joue son jeu, il n'y aura pas de soucis. Dans l'ensemble on se connaît bien. Encore une fois, le groupe vit bien. Attention, c'est quand même un match piège.Personnellement, appréciez-vous ces rencontres à enjeux ?Il est vrai que c'est toujours plus difficile parce que nous faisons figure de favoris. Mais cela ne me dérange pas. C'est toujours excitant. C'est aussi un match particulier. Pour ma première sélection en équipe de France, j'ai affronté les îles Féroé. J'espère que le résultat sera le même, voire meilleur.Vous abordez ce duel sans deux de vos leaders : Thierry Henry et Patrick Vieira. Ces absences sont-elles vraiment préjudiciables ?Il s'agit de deux joueurs importants dans la vie du groupe. Ils discutent beaucoup quand cela ne marche pas. Après, on a tous un peu d'expérience. On doit être capable de faire sans eux. Me concernant, j'essaie d'abord de remplir mon rôle : être bon sur le terrain. Je ne parle pas trop dans le vestiaire.Pensez-vous déjà aux prochains matches face à la Roumanie et la Serbie ?Non, nous avons le temps. Pour l'instant, le plus important ce sont les îles Féroé. En plus, c'est un match difficile dans le sens où, si l'on ne marque pas très vite, cela peut devenir très compliqué. On n'est jamais à l'abri d'un coup de pied arrêté. C'est comme un match de Coupe de France lorsque l'on joue contre une petite équipe. Parfois, on ne s'en méfie pas assez. Conséquence, on passe au travers. Dans ce type de partie, où la formation adverse est regroupée en défense, devez-vous apporter d'avantage offensivement ?C'est ce qu'on entend beaucoup avec Lassana Diarra. On le sait, les milieux défensifs modernes se doivent de marquer, d'être décisifs. Il faut le faire. On tente peut-être un peu moins, mais on est jeune. Contre la Lituanie, on a essayé d'apporter un soutien aux attaques. Cependant, il est nécessaire de rester intelligent afin de ne pas se marcher dessus. Il faut toujours que l'un reste devant la défense pour garder un équilibre et que l'autre soit un peu plus libre. Ces reproches sont-ils pesants ?Il faut en tenir compte puisque c'est grâce aux critiques que l'on avance. Je crois qu'entre Claude Makele et Patrick Vieira, cela ne s'est pas fait du jour au lendemain. Il nous faut un peu de temps pour que l'on trouve des automatismes. Je pense que cela commence à venir.Quel regard portez-vous sur l'ascension de Yoann Gourcuff ?Je savais que, techniquement, il était au-dessus du lot. Mais, je ne pensais pas qu'il serait à ce niveau-là. Il est très fort. C'est toujours difficile de confirmer, de réitérer les mêmes performances que la saison précédente. Pour le moment, Yoann est parti sur de bonnes bases. C'est bien, il s'en tire bien. Mais ce n'est que le début.Thierry Henry n'est pas là. Le brassard de capitaine, c'est quelque chose qui vous tente ?Il faut demander au coach mais ce sera William Gallas. Il y a des joueurs un peu plus expérimentés et qui ont vécu plus de choses que moi. Dans l'avenir, pourquoi pas ? Toutefois, il faudra que je force un peu plus ma nature.