Tottenham, nouveau roi du derby ?

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PAUL ROUGET , modifié à
Entre une équipe d'Arsenal pas vraiment guérie et une formation de Tottenham en forme ascendante, le derby du nord de Londres promet encore de faire des étincelles dimanche à White Hart Lane, à partir de 17h00. Des Spurs, invaincus face à leurs rivaux en Premier League depuis 2009, qui partiront favoris, alors que le comportement d'Emmanuel Adebayor sera lui scruté à la loupe...

Entre une équipe d'Arsenal pas vraiment guérie et une formation de Tottenham en forme ascendante, le derby du nord de Londres promet encore de faire des étincelles dimanche à White Hart Lane, à partir de 17h00. Des Spurs, invaincus face à leurs rivaux en Premier League depuis 2009, qui partiront favoris, alors que le comportement d'Emmanuel Adebayor sera lui scruté à la loupe... Bientôt deux ans que ça dure. Depuis le 31 octobre 2009 et une victoire 3-0 à l'Emirates Stadium, Arsenal n'a plus battu Tottenham en Premier League. Une éternité pour des Gunners qui avaient perdu l'habitude de trébucher face à leurs voisins honnis et une statistique finalement révélatrice des courbes opposées que les deux formations nord-londoniennes ont épousées ces dernières années. L'état des deux équipes à l'entame de ce nouveau derby est d'ailleurs révélatrice. Car si seulement deux points (et sept places) les séparent au classement, la confiance semble indéniablement du côté des hommes d'Harry Redknapp, malgré les trois victoires de rang glanées par leurs adversaires. Fessés à Old Trafford - toutefois pas autant que leurs prochains adversaires - pour leur premier match de la saison en championnat (3-0), les Spurs ont ensuite subi la loi d'autres Mancuniens, ceux de City, pour une véritable déroute à domicile (1-5). Mais ils n'ont plus perdu depuis et se sont montrés particulièrement séduisants, notamment face à Liverpool (4-0). Les Canonniers peinent quant à eux toujours à convaincre, à l'image de leur succès européen en milieu de semaine face à l'Olympiakos (2-1), et font de plus face à une flopée de blessés, en particulier sur le plan défensif. Adebayor très attendu A White Hart Lane, Arsène Wenger sera privé des services de quatre arrières centraux, la paire tricolore formée par Laurent Koscielny et Sébastien Squillaci, ainsi que Johan Djourou et Thomas Vermaelen. De quoi pousser l'entraîneur alsacien à faire redescendre Alex Song pour affronter des attaquants de Tottenham ultra motivés. Absent à Wigan, Jermain Defoe, déjà auteur de quatre buts, est l'un d'entre eux. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a hâte d'en découdre. "C'est LE match, celui que l'on veut tous jouer, confirme-t-il sur le site internet de son club. Je suis sûr que les supporters, comme nous, n'en peuvent déjà plus d'attendre. Mais nous sommes prêts et confiants, surtout avec la manière dont on joue. Si on arrive à reproduire la même intensité, le même mouvement et la même circulation de balle que face à Liverpool, je ne vois pas pourquoi on ne gagnerait pas." Une confiance à toute épreuve que ne renierait pas Emmanuel Adebayor, dont tout le monde se rappelle de la célébration provocatrice à l'encontre de ses anciens fans après son passage d'Arsenal à Manchester City. "Ce n'est pas le genre de choses qu'on veut voir, rappelle encore Arsène Wenger dans les colonnes du Evening Standard, avant de demander à ses supporters de ne pas se focaliser sur le Togolais, qui compte trois réalisations au compteur. Ces matches sont encore plus fantastiques quand il y a une bonne ambiance, et j'espère que nos fans seront derrière l'équipe et ne s'occuperont pas du reste." Un voeu qui risque de rester pieu dimanche après-midi à White Hart Lane, où les fans des Gunners qui auront fait leur plus court déplacement de l'année ne manqueront pas de donner de la voix, et surtout d'égratigner leur ancien protégé. Une vraie ambiance de derby en sorte.