Tottenham, Inter : et pourquoi pas ?

© Montage REUTERS/MAXPPP
  • Copié
, modifié à
LIGUE DES CHAMPIONS - Les deux clubs ont perdu par 4 et 3 buts d'écart à l'aller. Et alors ?

Mercredi (20h45), se disputent les deux derniers quarts de finale retour de la Ligue des champions. Tottenham reçoit le Real Madrid avec un handicap de quatre buts (0-4) tandis que l'Inter Milan se rend à Gelsenkirchen pour y affronter Schalke 04 avec un débours de trois (2-5). Sur le papier, il n'y a guère de suspense. Pourtant, Europe1.fr estime qu'il y a encore de l'espoir pour les Spurs et les Nerazzurri.

Tottenham, les raisons d'y croire

Remonter quatre buts, c'est possible. Et c'est même arrivé trois fois dans l'histoire des compétitions européennes. Lors du tour préliminaire de la Coupe des coupes 1961-62, les Portugais de Leixoes avaient fait bouillir la Chaux-de-Fonds (5-0) après avoir perdu 6-2 à l'aller. Lui aussi battu 6-2 à l'aller, le Partizan Belgrade avait été royal au retour contre les Queens Park Rangers (4-0) pour décrocher son billet pour le troisième tour de la Coupe UEFA 1984-85. Enfin, le Real en personne avait coulé M'Gladbach (4-0) après avoir été corrigé lors de la première manche (5-1). Il y a donc de l'espoir, et tant pis si les deux compétitions dans lesquels ces miracles ont eu lieu n'existent plus...

Le Real Madrid a déjà perdu 5-0 cette saison. C'était le 29 novembre dernier, en Liga, sur la pelouse du FC Barcelone. Ce jour-là, le quatuor Ramos-Pepe-Carvalho-Marcelo avait bu le calice jusqu'à la lie et Sergio Ramos avait même été exclu en fin de match. Sans vouloir comparer l'ancien Sang et Or Benoît Assou-Ekotto au double Ballon d'Or Lionel Messi, Tottenham a des arguments à faire valoir.

Gareth Bale est bon quand Tottenham est mené 4-0. Le 20 octobre dernier, Tottenham a connu une première mi-temps catastrophique sur la pelouse de l'Inter Milan, se retrouvant mené 4-0. En deuxième mi-temps, pourtant réduits à dix après neuf minutes, les Spurs ont paru transfigurés, avec notamment un Gareth Bale de feu, auteur d'un triplé. Sur la double confrontation avec le Real, Tottenham est mené 4-0 à la mi-temps et a reçu un carton rouge. Alors, c'est au Gallois de régaler...

Le Real rêve du Barça. Barcelone le 16 avril, Barcelone le 20 avril, Barcelone le 26 avril, Barcelone le 4 mai... Avant même d'avoir son billet pour les demi-finales en poche, le Real a été tenté de compter les confrontations à venir contre le Barça comme on compte les moutons. Dans ce cas-là, le risque est toujours de s'endormir.

Inter, les raisons d'y croire

Leonardo sait y faire. Avant le quart de finale retour de mercredi, Leonardo "y croit". Peut-être parce que l'entraîneur brésilien de l'Inter Milan est déjà parvenu à remonter trois buts en Coupe d'Europe lorsqu'il était joueur. C'était le 27 août 1997, sous le maillot du PSG. Battu sur tapis (et non terrain) vert 3-0, le club de la capitale avait réussi à en passer 5 au Steaua Bucarest sans encaisser un seul but. Alors ce n'est pas un petit 4-0 qui va faire peur aujourd'hui à "Leo".

Schalke, ce n'est pas Nancy. L'entraîneur de Schalke dit à ses joueurs "faites comme si le score était de 0-0", alors que pour Pablo Correa, le coach de l'ASNL, ce serait plutôt du "Faites comme si le score sera de 0-0". Et c'est une raison d'espérer pour l'Inter, qui a besoin d'un match débridé. Car si un 4-0 serait suffisant, ce n'est pas le cas d'un 4-1 par exemple ou même d'un 5-2, qui enverrait les deux équipes en prolongation. En revanche, 6-3 et c'est la qualif. Et si Lille peut le faire (contre Lorient cette saison), l'Inter peut le faire aussi, non ?

Schalke est 9e de Bundesliga. Tout quart de finaliste de la Ligue des champions qu'il est, le club de la Ruhr n'est pas un cador de la Bundesliga. Il est seulement 9e, entre Fribourg et Hoffenheim, excusez du peu. L'Inter, championne d'Europe en titre, a les moyens de faire aussi bien que le FC Kaiserslautern, 12e du classement, qui avait corrigé Raul et consorts en novembre (5-0). Et ce match était venu quelques jours après une victoire de Schalke par trois buts d'écart en Ligue des champions, contre l'OL (3-0).

Eto'o sait motiver ses troupes. Samuel Eto'o n'est pas seulement un as pour remonter les bretelles des journalistes. C'est aussi un expert pour remonter les pendules de ses partenaires. Leonardo raconte ainsi que l'international camerounais a été le premier à remobiliser les troupes interistes avant ce match retour en rappelant un souvenir personnel. Avec le Barça en Coupe du Roi 2007, il avait été éliminé 4-0 au retour par Getafe après avoir gagné 5-2 à l'aller. Se remémorer le passé, il n’y a rien de tel pour en conclure que tout est possible.