Sutton, la grosse cote

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Régis AUMONT , modifié à
On attendait un cador du sprint, ou Peter Sagan, pointer son nez lors de l'arrivée de la deuxième étape du Tour d'Espagne taillée pour les costauds à Orihuela, mais c'est Christopher Sutton qui a mis tout le monde d'accord. L'Australien de l'équipe Sky a quelque peu anticipé le sprint massif dans les derniers mètres en faux-plat montant et a résisté jusqu'au bout. Daniele Bennati chipe lui le maillot rouge de leader à son équipier chez Leopard-Trek Jakob Fuglsang.

On attendait un cador du sprint, ou Peter Sagan, pointer son nez lors de l'arrivée de la deuxième étape du Tour d'Espagne taillée pour les costauds à Orihuela, mais c'est Christopher Sutton qui a mis tout le monde d'accord. L'Australien de l'équipe Sky a quelque peu anticipé le sprint massif dans les derniers mètres en faux-plat montant et a résisté jusqu'au bout. Daniele Bennati chipe lui le maillot rouge de leader à son équipier chez Leopard-Trek Jakob Fuglsang. Celui qui a mis une pièce ce matin sur Christopher Sutton comme possible vainqueur de la deuxième étape du Tour d'Espagne, achevée dimanche après-midi le long des plages d'Orihuela, en Andalousie, a récolté un beau pactole. L'Australien, passé professionnel en 2006 sous les couleurs de la formation française Cofidis, a créé la sensation en étant le premier à franchir la ligne d'arrivée située au bout d'une légère montée de 500 mètres. Le coureur de l'équipe Sky, qui soufflera ses vingt-sept bougies le 10 septembre, la veille de la fin du Tour d'Espagne, a parfaitement joué le coup, surprenant tous les sprinteurs aux dents longues. Car Mark Cavendish, Tyler Farrar, Oscar Freire, mais aussi le talentueux Peter Sagan, dont le final semblait taillé pour ses qualités se puncheur, avait coché cette étape en rouge. D'autant que dès mardi le peloton attaquera la haute montagne, sur les cimes de la Sierra Nevada. Mais surpris par le démarrage de Sutton dès les premiers pourcentages, les pointures du sprint n'ont jamais réussi à revenir dans la roue de l'Australien, visiblement surpris de pouvoir lever les bras en vainqueur. Lauréat de Kuurne-Bruxelles-Kuurne au printemps, Sutton n'avait jamais gagné dans un grand Tour, lui qui avait pris part au Giro en 2008 et 2010. Troisième, le grand espoir du sprint allemand Marcel Kittel, devra repasser. Idem pour Farrar, quatrième, ou encore Alessandro Petacchi, aux portes du Top 10 (11e). Mais un pur sprinteur avait également le sourire aux lèvres sous le chaud soleil d'Orihuela. Daniele Bennati, sixième de l'étape, a chipé le maillot rouge de leader à son équipier Jakob Fuglsang qui s'est sacrifié en lui lançant le sprint. Toujours dans le même temps, les deux hommes sont désormais départagés à la place, pour le plus grand bonheur du Transalpin.