Sirigu, la bonne pioche ?

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PAUL ROUGET , modifié à
Débarqué à Paris dans un relatif anonymat, Salvatore Sirigu n'a pas mis longtemps à faire parler de lui. A tel point que le portier italien, auteur de prestations convaincantes, fait déjà figure d'option numéro 1 dans le but parisien. Une situation que Nicolas Douchez, qui devrait à nouveau être remplaçant dimanche face à Valenciennes, accepte pour le moment. Jusqu'à quand ?

Débarqué à Paris dans un relatif anonymat, Salvatore Sirigu n'a pas mis longtemps à faire parler de lui. A tel point que le portier italien, auteur de prestations convaincantes, fait déjà figure d'option numéro 1 dans le but parisien. Une situation que Nicolas Douchez, qui devrait à nouveau être remplaçant dimanche face à Valenciennes, accepte pour le moment. Jusqu'à quand ? "En Italie, c'est pour beaucoup de gens l'un des tout meilleurs gardiens au monde. Il est considéré comme le vice-Buffon." Même si Leonardo en avait parfaitement assuré la promotion lors de sa présentation devant la presse, Salvatore Sirigu n'est pas vraiment arrivé en terrain conquis à Paris. Déjà parce que la notoriété de l'ancien portier de Palerme n'avait pas encore franchement dépassé les Alpes, et puis parce celui qui fait office de remplaçant de Gianluigi Buffon dans la Nazionale était surtout censé venir officier comme doublure de Nicolas Douchez, lui aussi recruté cet été, mais par la précédente direction. Mais la blessure à la cheville de ce dernier à l'entraînement est venue bouleverser la donne. Le seul gardien sous contrat du club étant alors le prometteur Alphonse Aréola (18 ans), Sirigu a donc été débauché dans la foulée, pour, à moins de 4 millions d'euros, ce qui ressemble à une affaire, avant de faire ses grands débuts sous le maillot du PSG lors de l'Emirates Cup. Et il n'a pas tardé à convaincre. Impuissant en ouverture de la saison face aux Lorientais (0-1), il s'est révélé décisif à plusieurs reprises lors du match nul décroché par sa nouvelle équipe sur la pelouse de Rennes (1-1), le week-end dernier. Douchez: "Ce sera le meilleur qui jouera" Pas de quoi enflammer ce grand gaillard (1.92 m), qui se définit lui-même comme quelqu'un de "humble. Je ne me couvre jamais d'éloges dans les interviews. Je sais juste que j'ai fait un bon match. L'important, c'est que je le sache et que l'équipe le sache", racontait-il dans les colonnes de L'Equipe après sa performance remarquée en Bretagne, et notamment un arrêt réflexe face à Razak Boukari. Peu sollicité jeudi soir en Ligue Europa face aux modestes Luxembourgeois de Differdange, il s'est tout de même montré rassurant lors des rares offensives adverses. Mais alors que Nicolas Douchez effectuait à cette occasion sa première apparition dans le groupe, voilà Antoine Kombouaré désormais confronté à un problème de (nouveau) riche. Tout le contraire d'un dernier exercice où ni Grégory Coupet, et encore moins Apoula Edel, n'avaient fait l'unanimité, mais qui pose indubitablement la question de l'avenir de l'ex-Rennais. En apparence, ce dernier prend la situation avec philosophie. Même s'il ne s'y attendait pas forcément. "J'ai l'impression que ça fait toute une histoire alors que ça reste assez simple, évacue-t-il pour France Football. Le plus important dans cette situation, c'est qu'il y ait une concurrence saine. Après, ce sera le meilleur qui jouera." En attendant, c'est bien Salvatore Sirigu, à nouveau titulaire dimanche à Valenciennes, qui part avec une longueur d'avance. Pour combien de temps ?