Serena a rêvé New York

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Régis AUMONT , modifié à
Absente de l'US Open l'an dernier, au début de ses graves problèmes de santé, Serena Williams fait son grand retour à New York où elle débarque dans la peau de favorite. Si elle n'est revenue sur le circuit que depuis juin, l'Américaine a déjà montré qu'elle n'avait rien perdu de son talent. Tête de série n°28 de la dernière levée du Grand Chelem de la saison, la cadette des Sisters ne sera pas bonne à prendre.

Absente de l'US Open l'an dernier, au début de ses graves problèmes de santé, Serena Williams fait son grand retour à New York où elle débarque dans la peau de favorite. Si elle n'est revenue sur le circuit que depuis juin, l'Américaine a déjà montré qu'elle n'avait rien perdu de son talent. Tête de série n°28 de la dernière levée du Grand Chelem de la saison, la cadette des Sisters ne sera pas bonne à prendre. A l'heure où la n°1 mondiale peine à gagner des matches - éliminations d'entrée à Toronto et Cincinnati avant de rebondir sur le moins relevé tournoi de New Haven -, Serena Williams revient en force dans le paysage du tennis féminin. Il faut dire que Caroline Wozniacki a profité des onze mois d'absence de l'Américaine pour s'emparer d'un rang qu'elle n'arrive pas à assumer, au moins dans les levées du Grand Chelem pour lesquelles elle cherche toujours la clé du succès. Serena, éloignée du circuit de juillet 2010 à juin 2011 en raison de graves problèmes de santé, a gagné dès son troisième tournoi de rentrée, à Stanford, puis à Toronto quinze jours plus tard. En un mois et demi, celle qui fut n°1 mondiale pour la première fois en juillet 2002, à 20 ans, est passée de la 175e à la 29e place de la WTA. Un bond en avant express qui en dit long sur le niveau de la soeur cadette de Venus. "Je n'ai jamais douté, pas une seule fois", assurait la Californienne quand, après son titre à Toronto, un journaliste lui posait la question sur les sentiments qui ont accompagné sa longue convalescence. Là, la joueuse aux 13 titres du Grand Chelem a révélé s'être inspirée d'une autre grande championne, Kim Clijsters, sortie en 2009 d'une longue parenthèse de deux ans après avoir donné naissance à sa fille. "Kim a fait quelque chose d'assez étonnant, soulignait-elle. J'espère juste être capable d'accomplir la moitié de ce qu'elle a réussi à faire. Elle a gagné l'US Open deux fois de suite. J'ai l'espoir de me rapprocher de cela, de ce titre." Un trophée qu'elle a déjà soulevé trois fois à Flushing Meadows, en 1999, 2002 et 2008. "Maintenant je prends les choses comme elles viennent" Eliminée, par Bartoli, en huitièmes de finale à Wimbledon, Serena rêve aujourd'hui de renouer avec la victoire dans un Majeur. Le faire à New York, là où elle a remporté son premier grand titre, aurait forcément une saveur encore plus particulière. Mais l'Américaine, à bientôt 30 ans, a changé de philosophie depuis qu'elle a frôlé le pire début mars quand elle fut opérée en urgence d'une embolie pulmonaire. "Je suis passée par beaucoup de choses, avoue la plus jeune des Sisters, sur le plan physique, mental et émotionnel, et maintenant je prends les choses comme elles viennent, sans me projeter." Estampillée tête de série n°28 de l'US Open, alors que les organisateurs se sont fait, un temps, la réflexion de la "surclasser", Williams ne sera pas protégée de manière optimum. Un scénario qui a surtout de quoi effrayer les malheureuses filles venues avec de grandes ambitions et tombées dans la même partie de tableau que la triple lauréate. On pense notamment à Victoria Azarenka, 4e joueuse mondiale, placée sur la route de l'Américaine au troisième tour. Véritable cadeau empoisonné avec son dossard 28, Serena fait de nouveau très peur à ses adversaires. Comme quand elle était la n°1.