Serbie-France, le best of du 1er jour

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COUPE DAVIS - Monfils a gagné, Simon a perdu : 1-1 à l'issue de la première journée de simples.

Une équipe soudée. On vous avait loué en début de semaine l'esprit d'équipe à la Française. Il a transpiré lors des hymnes nationaux. Alors que les Serbes, placés les uns à côté des autres, sont apparus comme une somme d'individus, les Français se sont tenus par la taille pendant une Marseillaise chantée avec conviction. Une image forte, et pas seulement symbolique.

Le "bon œil" de Monfils. Après avoir survolé le premier set (6-1), Gaël Monfils est accroché par Janko Tipsarevic dans le deuxième set. Les deux joueurs disputent un jeu décisif. Sur le premier point, le Parisien demande un challenge sur un service gagnant. Annoncée faute, la balle est bonne. Tipsarevic enrage et s'irrite. Six points plus tard, bis repetita. A 4-3 pour le Serbe, "la Monf'" s'arrête de jouer et en appelle au "hawk-eye". La balle est longue de quelques centimètres. 4-4. Tipsarevic ne remportera plus de point dans ce jeu décisif.

Une leçon de 6-0. Après la parte du deuxième set, Tipsarevic n'a plus marqué aucun jeu. Monfils a tenu quand il a fallu, c'est-à-dire dans la premier jeu du troisième set. Le n°1 français n'a pas desserré l'étreinte sur son adversaire et remporté un jeu incroyablement long. Il avait fait le plus dur et n'avait "plus qu'à" dérouler. A lire :Monfils trace la voie

Une set-list datée. Le DJ de Paris-Bercy a des chansons pour chaque joueur. Celui de la Beogradska Arena a fait davantage dans le classique. Un Carmina Burana à l'entrée des joueurs et un Eye of the tiger lors des changements de côtés. On a connu moins efficace mais aussi bien plus original.

L'enfer, quel enfer ? Une salle loin d'être pleine à l'entame du premier match, le respect des joueurs sur les deuxièmes balles - à quelques exceptions près -, pas le moindre comportement anti-sportif, l'ambiance de la Beogradska Arena n'avait rien de l'enfer promis par le président de la FFT, Jean Gachassin, et survendu par certains médias.

"Djoko", l'homme fort. Certains ont présenté cette finale comme un match entre Novak Djokovic et la France. Au terme de cette première journée, on ne peut pas leur donner tort. Tipsarevic, 49e à l'ATP, n'a existé que l'espace d'un set face à Monfils. Quelques heures plus tard, Djokovic a triomphé de Gilles Simon sans vraiment trembler (6-3, 6-1, 7-5) et sans beaucoup d'échanges avec son capitaine, Bogdan Obradovic. "Djoko" est en auto-gestion. Et en mission. A lire :La journée des patrons

Le break au septième jeu. Le fameux septième jeu, celui où un set peut basculer, a encore fait des siennes. Après un début de match hyper-serré, où les deux joueurs se sont rendus coups pour coups, Djokovic a réussi à faire le break à l'issue d'un jeu très disputé. A partir de ce moment-là, le Belgradois a dominé la rencontre, avant de se crisper au moment de conclure.

Un "Djoker" qui ne plaisante pas.Habitué à railler ses camarades ou à faire son entrée sur le court déguisé, Djokovic a, cette fois, fait dans la sobriété. La Serbie, c'est sérieux. Il avait donc remisé ses polos tendance pour une tunique rouge aux couleurs de son pays. Visiblement tendu, il s'est libéré au fil du match et en a appelé au soutien du public dans le troisième set.

La problématique du n°2. Compte tenu de leur performance, très moyenne, voire carrément décevante, les deux n°2, serbe et français, Tipsarevic et Simon, vont poser de sérieux maux de tête à leur capitaine respectif. Guy Forget comme Obradovic pourraient être tentés de sortir un nouvel atout de leur manche, dimanche. Un Michaël Llodra-Viktor Troicki décisif, ce n'est pas impossible...