Samica: "Etre capitaine est un honneur"

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Propos recueillis par Martin ROY , modifié à
Blessé au dos, Guillaume Samica a dû se résoudre à faire une croix sur les deux dernières journées de la Ligue mondiale. Fraîchement promu capitaine de la sélection tricolore, l'ancien Poitevin évoque le début de parcours catastrophique des Bleus avant de souligner les progrès entrevus et de dévoiler les ambitions futures de l'équipe de France, qui affrontera Cuba, à partir de vendredi, à Paris-Bercy.

Blessé au dos, Guillaume Samica a dû se résoudre à faire une croix sur les deux dernières journées de la Ligue mondiale. Fraîchement promu capitaine de la sélection tricolore, l'ancien Poitevin évoque le début de parcours catastrophique des Bleus avant de souligner les progrès entrevus et de dévoiler les ambitions futures de l'équipe de France, qui affrontera Cuba, à partir de vendredi, à Paris-Bercy. Guillaume, on imagine que vous êtes satisfait d'avoir vu vos coéquipiers interrompre la série noire face à l'Italie... Je suis très content pour les copains. Cette victoire nous donne un peu d'air et nous permet d'avoir une petite marge de sécurité en vue des play-downs qui auraient été catastrophiques. On a vu qu'on était capable de gagner, même contre des gros. En gagnant un peu de régularité et en jouant "à la française", on est capable de gagner et de marquer quelques points. Ce premier succès glané face au leader italien a-t-il permis de réinjecter de la confiance dans le groupe ? Oui, c'est sûr. Six défaites d'affilée, ce n'était pas facile à vivre. Surtout qu'il y a eu plein de moments frustrants, quand on arrivait à 22-22 et qu'on prenait une série pour ensuite perdre le set, et ensuite le match. Cette victoire fait du bien au moral. La rencontre du lendemain ne s'est pas jouée à grand-chose. On a encore pris une petite série dans le troisième set qui a permis aux Italiens de mener 2-1. On progresse petit à petit, étape par étape. Les mecs n'ont pas lâché. On est tous conscients qu'il y a du boulot à faire. On n'a pas beaucoup de temps, il faut arriver à être efficace avec peu d'entraînement. Dans quel secteur de jeu avez-vous encore du travail à fournir ? Dans tous les secteurs de jeu. Que ce soit à la réception ou à l'attaque, en passant par la passe, le bloc et le service, il y a des choses qui fonctionnent bien, chacun leur tour. Il faudrait que toutes ces choses fonctionnent bien en même temps. On a pu voir que quand notre service était régulier, l'équipe tournait bien. Au haut niveau, il faut une bonne réception et des attaquants performants sur les services adverses. "C'est ma neuvième année en équipe de France, l'amour du maillot, il est là" A titre personnel, vous auriez pu espérer une meilleure entrée en matière en tant que capitaine du navire tricolore... C'est sûr. J'ai le triste record de six défaites d'affilée en tant que capitaine même si je n'étais pas présent à tous les matches. J'espère revenir et changer tout ça. Après, ce qui m'importe, c'est que l'équipe gagne, ce n'est pas d'être capitaine, c'est secondaire. Est-ce un rôle qui vous tient à coeur ? Bien sûr. c'est quelque chose qui fait énormément plaisir, qui donne des responsabilités. C'est ma neuvième année en équipe de France, l'amour du maillot, il est là. Être capitaine de l'équipe de France, c'est forcément un honneur. Comment jugez-vous vos performances individuelles dans cette Ligue mondiale ? Pas très brillantes. Je n'ai pas eu beaucoup de temps de jeu. Et le peu de temps où j'ai été sur le terrain, j'ai été correct mais... Ce n'est pas évident de trouver sa place dans une équipe où on n'a pas eu le temps de jouer et dans laquelle il y a de nombreux joueurs très bons à leur poste. Il va falloir que je montre de quoi je suis capable afin d'aider le groupe à ma manière, quand je peux. Si les mecs sont plus forts et que l'équipe tourne mieux sans moi, il n'y a pas de quoi être jaloux, je suis là pour aider l'équipe et je donnerai tout ce que j'ai, je ne pense qu'à la victoire collective. "Philippe Blain va pousser tout le monde à ramener six points de ce week-end français" Vos coéquipiers retrouvent Cuba à partir de vendredi à Bercy, contre qui ils avaient offert une solide résistance lors des confrontations aller. On commençait à jouer correctement et on est tombé sur un joueur extraordinaire de l'autre côté, qui s'appelle Leon, et qui nous a massacré pendant les deux matches en jouant à un niveau incroyable. On n'a pas réussi à gagner ces deux matches en grande partie à cause de lui. La victoire en Italie nous a fait du bien. Les mecs ont eu le temps de bien travailler à l'entraînement, à l'Insep, en début de semaine. Je connais Philippe Blain et je sais qu'il va pousser tout le monde à ramener six points de ce week-end français. Avec quatre points au compteur, pensez-vous pouvoir assurer votre maintien en Ligue mondiale? A dire vrai, je ne sais pas trop ce qu'ont fait le Japon et Porto Rico. Ce sont deux équipes qui étaient en position de relégable, tout comme nous. Il faut qu'on arrive à bosser sereinement, jouer bien, trouver un mode de jeu et finir la Ligue mondiale avec quelques sécurités qu'on n'avait pas en la commençant. Quels sont concrètement les objectifs de cette équipe de France en construction, à plus ou moins long terme ? A long terme, c'est la qualification pour les Jeux Olympiques. A court terme, le but est de trouver un style de jeu avec cette équipe pendant la Ligue mondiale et d'essayer de renouveler une bonne performance à l'Euro qui nous permettrait de participer à la Coupe du monde et d'aller chercher cette qualification olympique dès novembre. Si ce n'est pas possible, il y aura des tournois intercontinentaux mais tout cela passe par un bon résultat à l'Euro. Enfin, êtes-vous satisfait de rejoindre Antonin Rouzier en Pologne, dans le club de Kedzierzyn-Kozle ? Oui, c'est un bon club, avec de l'ambition. Je connais quelques joueurs déjà. Je suis content pour moi. J'aurais préféré resté dans mon club russe mais bon ça ne s'est pas fait. Je retourne avec plaisir en Pologne, dans un bon club, avec un copain avec moi. On en a déjà parlé tous les deux, on fera des bouffes à la maison, il va prendre la télévision française, donc je vais venir squatter chez lui. Je connais déjà un peu le coin, tout ira bien...