Rouzier: "Ça va se jouer dans la tête"

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Martin ROY , modifié à
A vos marques, prêts, JO ! A partir de mercredi, Tourcoing sera le théâtre d'un pré-tournoi de qualification olympique pouvant permettre à l'équipe de France de valider son billet pour le tournoi continental en mai prochain, lui-même délivrant un précieux sésame pour Londres. "Un rêve accessible" selon Antonin Rouzier, le pointu tricolore, qui se dit impatient de démarrer les hostilités face à la Grèce.

A vos marques, prêts, JO ! A partir de mercredi, Tourcoing sera le théâtre d'un pré-tournoi de qualification olympique pouvant permettre à l'équipe de France de valider son billet pour le tournoi continental en mai prochain, lui-même délivrant un précieux sésame pour Londres. "Un rêve accessible" selon Antonin Rouzier, le pointu tricolore, qui se dit impatient de démarrer les hostilités face à la Grèce. Antonin, si elle n'est pas simple, la mission qualification pour les JO est claire: Il faut tout gagner. Oui, vous avez bien résumé la situation. Il faut gagner tous nos matches pour se qualifier pour les Jeux Olympiques. C'est plus dur qu'un championnat d'Europe ou qu'un championnat du monde ou qu'une Ligue mondiale. La qualification aux JO, c'est la qualification la plus difficile qui peut exister dans le volley-ball. Cela reste un rêve accessible... Ça reste un rêve accessible parce qu'on a une équipe solide avec des joueurs qui jouent à l'étranger et qui prennent de l'expérience. Mais on a encore beaucoup de travail à effectuer avant de voir cette équipe de France évoluer au niveau auquel elle doit évoluer avec un tel potentiel. Quel bilan tirez-vous de ces deux semaines de préparation ? Avoir deux semaines de préparation, c'est peu quand on prépare un tournoi depuis presque trois ans. C'est notre objectif principal. On a bien travaillé tous ensemble, on est prêt physiquement. On commence à se connaitre. Moi ça fait 5-6 ans que je suis avec les mêmes gars donc les réglages on les a. Maintenant tout va se jouer dans la tête. Y-a-t-il des secteurs de jeu en particulier sur lesquels vous avez davantage travaillé ? Service-réception énormément. On sait que c'est un peu notre point faible. Le reste, on sait qu'on se débrouille plutôt bien. Le haut niveau se joue surtout sur ces deux compartiments de jeu. Le plus gros adversaire dans ce premier TPQO, n'est-ce pas vous-mêmes ? (Rires). Je ne sais pas si on peut dire ça. c'est vrai qu'on a tendance de temps en temps à commettre des fautes un peu bizarres avec des séries de cinq points. C'est ce qui nous caractérise un peu en ce moment. On peut mener 20-15 et perdre le set. Actuellement, c'est un peu ça notre problème mais on fait tout pour y remédier à l'entraînement. "Je pense que ça va être une belle fête du volley-ball à Tourcoing" Sur le papier, l'Allemagne et la République tchèque semblent être les gros morceaux de ce TPQO. Sans aucun doute oui, même s'il ne faut pas oublier les Belges et les Grecs. C'est clair que c'est du haut niveau. Il y a six ou sept ans, il y avait une dizaine d'équipes internationales qui dominaient le volley-ball mondial, maintenant on est 20 ou 25 à jouer au même niveau. Tout peut arriver, ca se joue sur des détails et je le répète, dans la tête. Le fait d'évoluer en France, sur un terrain que vous connaissez bien, peut aussi permettre de vous transcender... Oui, c'est clair. En plus, je pense qu'on va avoir du monde à nos matches, on a fait une belle campagne de communication. Je pense que ça va être une belle fête du volley-ball à Tourcoing, un club de Ligue A. C'est sympa de nous accueillir. On est sur notre terrain, c'est à nous de montrer qu'on est capable de se qualifier et de gagner le tournoi. Un mot sur le retour de Guillaume Samica et sur l'absence de Romain Vadeleux... Guillaume est super bien avec le groupe. Il a le niveau qu'il a en club avec moi, puisqu'on joue ensemble (à Kedzierzyn-Kozle, en Pologne, ndlr). C'est le Guillaume que l'on connaît, qui est énergique, qui branche un peu l'adversaire. On aime bien ça, on rigole bien avec lui. Et en même temps, il sait dire les choses quand à l'entraînement, ça ne va pas. C'est vraiment un bon gars. De son côté, Romain n'était pas assez en forme pour être au niveau qu'on attend de lui. Philippe a préféré ne pas continuer avec lui et je pense que c'est comme ça qu'il fallait faire. Romain a fait deux semaines de soins, il est arrivé pas encore très en jambes. Perdre un titulaire indispensable de l'équipe, ça fait mal mais il faut faire avec et se débrouiller sans lui. Quelles sont les forces en présence de ce groupe France ? On a énormément de qualités offensives avec Earvin Ngapeth, Nicolas Maréchal, Samuele Tuia ou Guillaume Samica qui sont des joueurs très offensifs. On pèche un peu en réception pour l'instant mais on progresse de jour en jour. Je pense n'avoir jamais connu une équipe de France aussi offensive depuis longtemps. Ressentez-vous une certaine pression avant ce grand rendez-vous européen ? Oui, il y a toujours une pression, surtout sur un rendez-vous que vous attendez depuis trois ans. Personnellement, ça fait trois ans que je suis à fond sur notre qualification olympique. C'est une compétition à part entière. Alors, oui, on ressent une certaine pression mais une pression positive. On a hâte de commencer le tournoi et que les gens nous encouragent.