Roland-Garros reste à Paris !

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Régis AUMONT , modifié à
Il n'y aura pas de déménagement. Roland-Garros restera à Paris au-delà de 2016. Ainsi en ont décidé les élus de la Fédération française de tennis, réunis ce week-end en assemblée générale. Concurrencé par les projets de Versailles, Marne-la-Vallée et Gonesse, le site historique de la porte d'Auteuil a été plébiscité pour demeurer le lieu du tournoi du Grand Chelem français. Ce qui passera par l'agrandissement et la modernisation d'un complexe aujourd'hui trop exigu.

Il n'y aura pas de déménagement. Roland-Garros restera à Paris au-delà de 2016. Ainsi en ont décidé les élus de la Fédération française de tennis, réunis ce week-end en assemblée générale. Concurrencé par les projets de Versailles, Marne-la-Vallée et Gonesse, le site historique de la porte d'Auteuil a été plébiscité pour demeurer le lieu du tournoi du Grand Chelem français. Ce qui passera par l'agrandissement et la modernisation d'un complexe aujourd'hui trop exigu. Du changement mais pas de déménagement. Voilà en quelque sorte le choix des élus de la Fédération française de tennis, dimanche matin lors de leurs votes. Roland-Garros, deuxième levée du Grand Chelem de l'année, restera à Paris au-delà de 2016, sur son site historique de la porte d'Auteuil. Face à la concurrence de trois projets modernes, portés par Versailles, Marne-la-Vallée et Gonesse, Paris - bien soutenu par la mairie - a raflé les suffrages. Via un communiqué, la FFT précise que le projet parisien a obtenu avec 70% plus des deux-tiers des votes indispensables pour que la décision soit entérinée, lors d'une "finale" face à Marne-la-Vallée. Les candidatures de Gonesse et Versailles étaient alors hors course, respectivement à l'issue du premier et du deuxième tour de scrutin. Les élus de la Fédération ont donc fait le choix de la tradition aux dépens, sans doute, de la modernité. Aujourd'hui vieillissant et surtout trop petit, le site de la porte d'Auteuil souffre de la comparaison avec ses alter ego de Melbourne, Londres et New York. Son projet d'extension a séduit, bien qu'il ne rivalisait pas avec ceux de ses adversaires qui misaient sur des sites bien plus grands (35 hectares à Versailles ou Marne-la-Vallée). Paris était, logiquement, le dossier le moins coûteux avec 250 millions d'euros estimés pour pouvoir agrandir et moderniser le site. Toujours le plus "petit" des tournois du Grand Chelem Le site actuel devrait donc passer de 8,5 à 13,5 hectares, une superficie qui se rapprocherait des autres tournois du Grand Chelem. L'épreuve gagnerait de la place en grappillant sur les serres d'Auteuil, le Fonds des Princes et le bois de Boulogne. Un toit rétractable sera installé sur le court Philippe-Chatrier, utile en temps de pluie mais aussi adéquate pour programmer des sessions de nuit, à l'instar de ce qui se fait ailleurs. Enfin, un nouveau court de 5 000 places verra le jour sur les serres d'Auteuil. Cette extension du stade des Mousquetaires est programmée pour 2016. Roland-Garros restera ainsi, en termes de superficie, le plus petit des tournois du Grand Chelem derrière l'US Open - 14 hectares mais qui envisage de s'agrandir, voire de déménager - Wimbledon et l'Open d'Australie, qui s'étendent eux sur une vingtaine d'hectares. Si les acteurs du tennis étaient très partagés sur la question, certains privilégiant le modernisme à la tradition, les élus de la FFT ont privilégié l'histoire de Roland-Garros. Seul l'avenir dira s'il s'agissait du meilleur choix.