Roanne s'est fait peur

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William-Alexandre PROUST , modifié à
Malgré une avance de treize unités à la mi-temps et de onze à l'entame du quatrième quart-temps, Roanne a battu l'Asvel dans la douleur (79-76) samedi soir, dans le cadre de la première journée de Pro A. Les partenaires de Tony Parker, en tribunes car non qualifié, sont même revenus à un point des locaux à dix secondes du terme.

Malgré une avance de treize unités à la mi-temps et de onze à l'entame du quatrième quart-temps, Roanne a battu l'Asvel dans la douleur (79-76) samedi soir, dans le cadre de la première journée de Pro A. Les partenaires de Tony Parker, en tribunes car non qualifié, sont même revenus à un point des locaux à dix secondes du terme. Roanne et l'Asvel se sont offert une véritable entrée en matière samedi soir. A l'occasion de cette première journée de la saison, les deux équipes se sont livrées un très beau combat et la Chorale a eu le dernier mot, s'imposant 79 à 76, malgré une grosse frayeur en fin de rencontre. Dans une Halle André-Vacheresse tout juste rénovée, les locaux ont étouffé leurs adversaires d'entrée de jeu, menant 20-14 au terme du premier quart-temps puis 41-28 au moment où les acteurs regagnaient les vestiaires. Le tout, sous les yeux d'un Tony Parker frustré de n'avoir pas pu être qualifié pour ce premier match de sa nouvelle équipe, l'Asvel, et contraint de suivre la noyade de ses coéquipiers depuis les tribunes. "On ne se bagarre pas !, lâchait-il à la pause au micro de Sport+, égratignant au passage Hilton Armstrong, lui aussi récent transfuge de la NBA et connaissance du meneur de jeu tricolore. [Les Roannais] jouent plus «physiques» que nous et il faut que Hilton se réveille car il n'a pas fait une bonne première période." Parker frustré Il faut dire que les 20 premières minutes ont été jouées sur un rythme fou. Pour preuve, il n'y a eu qu'un seul lancer franc de tiré (et manqué, par Jackson Rick) durant toute cette première période. De l'action donc, mais aussi de la maladresse du côté des Rhodaniens, peu aidés il est vrai par la solide défense roannaise. Dylan Page a d'ailleurs été d'une précieuse aide pour les pensionnaires de la Halle André-Vacheresse, cumulant dix rebonds dans sa zone tout en garnissant le bilan offensif de son équipe de neuf points. Avec un Souleyman Diabaté intronisé dans le cinq majeur pour jouer la carte du gabarit dès le début du match, Jean-Denys Choulet a réussi son pari. La confortable avance prise par ses troupes à la pause et encore au terme du troisième quart-temps (61-50, 30e) a été déterminante dans une fin de rencontre intense au cours de laquelle les joueurs de Pierre Vincent sont revenus à trois longueurs (75-72, 39e). Pire, l'Asvel n'était plus menée que d'une unité lorsque Hilton Armstrong, enfin à son niveau après le repos et meilleur marqueur de la rencontre (17 points), dunkait à un peu plus de dix secondes du terme (75-74). Puis, après deux lancers francs réussis par le néo-Roannais John Holland, Phil Goss avait la balle d'égalisation entre les mains. Mais au moment d'armer son shoot à trois points, il se faisait subtiliser le ballon par Andre Barrett, lequel subissait la faute et ajoutait deux nouveaux points au compteur pour la Chorale. Ouf, pouvaient se dire les supporters de l'équipe locale, le dernier shoot réussi par Phil Goss ne changeant rien. "J'aurais voulu jouer, c'est dur de rester assis à regarder", se lamentait Tony Parker à la mi-temps. L'Asvel aura, c'est vrai, bien besoin du triple champion NBA pour rendre une meilleure copie vendredi prochain à l'Astroballe, pour la première de la saison à domicile face au Paris-Levallois.