Retour long de ligne

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François QUIVORON , modifié à
Rendez-vous du lundi de la rédaction, Retour long de ligne vous propose de revenir sur les faits marquants de la semaine écoulée sur la planète tennis. Vainqueur à Memphis, Roddick atteint la barre des trente tournois gagnés sur le circuit. Coup de chapeau à Nicolas Almagro, titré à Costa do Sauipe et Buenos Aires, et à Mathilde Johansson, finaliste à Bogota. Mario Ancic, lui, arrête les frais.

Rendez-vous du lundi de la rédaction, Retour long de ligne vous propose de revenir sur les faits marquants de la semaine écoulée sur la planète tennis. Vainqueur à Memphis, Roddick atteint la barre des trente tournois gagnés sur le circuit. Coup de chapeau à Nicolas Almagro, titré à Costa do Sauipe et Buenos Aires, et à Mathilde Johansson, finaliste à Bogota. Mario Ancic, lui, arrête les frais. Le coup gagnant de la semaine: Andy Roddick Andy Roddick ou le symbole de la régularité au plus haut niveau. Victorieux ce week-end du tournoi de Memphis, l'Américain enchaîne une onzième saison d'affilée avec au moins une ligne de plus à son palmarès. Entre son premier titre à Atlanta en 2001 et celui décroché dans le Tennessee, "A-Rod" compte désormais trente victoires sur le circuit ATP, ce qui en fait le troisième joueur en activité le plus titré derrière Roger Federer (67) et Rafael Nadal (43). "J'ai en gagné trente, mais je pense que chacun de ces titres est excitant. Je suis aussi heureux aujourd'hui que lors de mon premier", a-t-il reconnu sur le site de l'ATP. Autre statistique révélatrice: depuis 2001, l'ancien n°1 mondial joue au moins trois finales par saison. Avec déjà deux au compteur en 2011 (Brisbane et Memphis), la série n'est pas près de s'arrêter. Et surtout, Roddick, 28 ans, continue de s'amuser sur un court. Sa balle de match contre Milos Raonic, battu en trois manches en finale (7-6, 6-7, 7-5), colle parfaitement à sa personnalité: après une volée à mi-court du Canadien, l'Américain n'a pas hésité à se jeter au sol pour passer son adversaire. Tant pis pour le coude sanguinolent, le coup en valait bien la chandelle. "C'est le plus beau coup que j'ai jamais joué, a-t-il même estimé. Je ne me souviens pas de l'échange, seulement je me suis jeté sur la balle, je l'ai frappée mais je ne pensais pas que ça marcherait. Et puis, la foule a commencé à hurler. Là, je me suis dit: 'Non, ce n'est pas possible qu'elle soit bonne'. En fait, si !" Nice shot, comme disent les Américains. La double-faute de la semaine: Michaël Llodra Grosse déception pour Michaël Llodra à Marseille. Tenant du titre à l'Open 13, le Parisien a lâché prise, dans tous les sens du terme, en quarts de finale contre Robin Söderling (6-1, 6-4), futur vainqueur du tournoi. Mentalement très friable, physiquement dépassé, le n°3 français ne faisait pas le fier après cette défaite: "Je me suis pris la tête avec mon service, je n'arrivais pas à trouver les bonnes zones en slice et ça m'a rendu fou. J'ai eu une attitude déplorable, digne de benjamins. A 30 ans, je ne suis pas fier de moi. Je voulais retrouver un peu de plaisir et peut-être le perturber. Mais c'était plus du dépit qu'autre chose. Je ne me cache pas derrière une blessure: j'ai été mauvais sur le plan mental." Un non-match qu'il devra rapidement oublier avant de se tourner vers le premier tour de Coupe Davis en Autriche. En l'absence de Jo-Wilfried Tsonga et Gaël Monfils, Llodra, sans doute appelé à jouer en double, sera l'un des piliers de l'équipe tricolore composée par Guy Forget. Le joueur de la semaine: Nicolas Almagro Sans faire de bruit, Nicolas Almagro se construit un joli petit palmarès. L'Espagnol, adepte de la terre battue, a préféré quitter l'Europe pour la tournée sud-américaine. Un choix judicieux puisqu'il vient de remporter deux tournois coup sur coup, à Costa do Sauipe et Buenos Aires, ses huitième et neuvième titres sur le circuit, tous sur la surface ocre. "C'est super de jouer cette tournée sud-américaine tous les ans. J'ai toujours eu de bons résultats. Quand j'étais plus jeune, j'allais jusqu'en demi-finale et maintenant je vais au bout. J'espère en gagner encore plus", a-t-il déclaré. Avec sa victoire contre Juan Ignacio Chela en finale le week-end dernier (6-3, 3-6, 6-4), le 13e joueur mondial a enchaîné neuf succès d'affilée au Brésil et en Argentine. Une première pour lui depuis le début de sa carrière. La Bleue de la semaine: Mathilde Johansson La première joueuse française en finale d'un tournoi WTA cette saison, ce n'est pas Marion Bartoli, Aravane Rezaï ou Alizé Cornet, mais Mathilde Johansson. Au terme d'une belle semaine sur la terre battue de Bogota, la Francilienne a perdu la première finale de sa carrière sur le circuit, battue en trois manches par l'Espagnole Lourdes Dominguez Lino (2-6, 6-3, 6-2). A 25 ans, la protégée de Stéphane Charret en a profité pour faire un bond de 27 places au classement pour s'installer au 71e rang, plus très loin du meilleur de sa carrière (59e en avril 2009). Il lui reste désormais à franchir un palier dans les épreuves majeurs, elle qui n'a jamais remporté deux matches d'affilée en Grand Chelem. Bruits de couloirs: Mario Ancic dit stop A seulement 26 ans, Mario Ancic a décidé de mettre un terme à sa carrière professionnelle. Le Croate n'a plus joué depuis le mois de mai dernier (défaite au premier tour à Nice), plombé par des problèmes de dos et une mononucléose dont il peine à se remettre. Septième joueur mondial en juillet 2006, le meilleur classement de sa carrière, Ancic compte trois tournois à son palmarès ('s-Hertogenbosch 2005 et 2006 et Saint-Pétersbourg 2006) et huit finales perdues. Excellent serveur, il avait atteint les demi-finales à Wimbledon en 2004. Il a également remporté la Coupe Davis avec son pays en 2005 et a décroché la médaille de bronze en doubles aux Jeux Olympiques d'Athènes en 2004, au côté d'Ivan Ljubicic.