Retour long de ligne

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Régis AUMONT , modifié à
Rendez-vous du lundi de la rédaction, Retour long de ligne vous propose de revenir sur les faits marquants de la semaine écoulée sur la planète tennis. Et comment ne pas souligner la performance du jeune Milos Raonic, lauréat à San Jose de son premier titre chez les pros, le premier aussi pour un Canadien depuis 16 ans. A Pattaya, sans faire de bruit, Daniela Hantuchova a réussi un tournoi parfait, à l'opposé des Françaises lors de l'Open-GDF-Suez.

Rendez-vous du lundi de la rédaction, Retour long de ligne vous propose de revenir sur les faits marquants de la semaine écoulée sur la planète tennis. Et comment ne pas souligner la performance du jeune Milos Raonic, lauréat à San Jose de son premier titre chez les pros, le premier aussi pour un Canadien depuis 16 ans. A Pattaya, sans faire de bruit, Daniela Hantuchova a réussi un tournoi parfait, à l'opposé des Françaises lors de l'Open-GDF-Suez. Le coup gagnant de la semaine: Milos Raonic Il est la révélation de ce début d'année et il va sans doute falloir s'habituer à le voir traîner sa grande carcasse (1m96, 90 kilos) sur les courts de tennis. Milos Raonic, à peine 20 ans, a remporté dimanche à San Jose le premier titre de sa jeune carrière professionnelle en disposant en finale d'un Top 10, l'Espagnol Fernando Verdasco (7-6, 7-6). Une performance retentissante au Canada, son pays d'adoption (il est né au Monténégro, ndlr), d'autant plus qu'il fallait remonter à 1995, et un succès de Greg Rusedski - depuis devenu Britannique -, pour trouver trace d'une victoire canadienne sur le circuit ATP. L'ascension de ce grand gaillard au service destructeur est impressionnante. Il ne faisait à San Jose que sa huitième apparition dans un tournoi du grand circuit. "C'est quelque chose qui est arrivé plus rapidement que prévu, mais c'est plutôt sympa", se réjouit l'intéressé sur le site de l'ATP. Aux Etats-Unis, il est devenu le plus jeune lauréat d'un tournoi depuis le titre de Marin Cilic, à 19 ans, en 2008 à New Haven. Déjà surprenant huitième-de-finaliste de l'Open d'Australie, où il avait notamment battu Llodra et Youzhny, Raonic a encore gagné des places au classement mondial ce lundi, vingt-cinq exactement, pour pointer désormais au 59e rang de la hiérarchie. Bénéficiaire d'une wild-card à Memphis cette semaine, le Canadien aura l'occasion de confirmer son nouveau standing. Avec au menu un premier tour corsé face à...Verdasco ! La joueuse de la semaine: Daniela Hantuchova Si Petra Kvitova, lauréate de l'Open GDF-Suez, a été placée sous le feu des projecteurs dimanche, Daniela Hantuchova a aussi brillé quelques milliers de kilomètres plus à l'Est. La Slovaque, qui n'avait pas encore gagné un match cette saison (éliminations prématurées à Sydney et Melbourne et deux défaites en Fed Cup contre les Tchèques), s'est imposée à Pattaya, en Thaïlande, où elle n'a pas perdu un seul set et s'est offert, en demi-finale, le scalp de Vera Zvonareva. L'ancienne 5e mondiale, un rang occupé il y a huit ans, compte désormais quatre titres à son palmarès. Elle demeure capable, sur quelques semaines, de rivaliser avec ce qui se fait aujourd'hui de mieux sur le circuit féminin. La double-faute de la semaine: Le tennis féminin français Si près de l'exploit en Fed Cup à Moscou le week-end précédant l'Open GDF-Suez, les Françaises n'ont guère brillé à Coubertin. Alizé Cornet et Virginie Razzano, actrices principales face aux Russes, n'ont pas gagné un seul set dans la capitale. Pour la première fois depuis la création du tournoi, en 1993, aucune Tricolore ne s'est ainsi qualifiée pour le deuxième tour. Ce n'est pas le repêchage de Stéphanie Cohen-Aloro, directement admise au deuxième tour en raison du forfait de Sharapova qui bénéficiait d'un bye, qui a changé quelque chose. La Parisienne n'a pas fait mieux que ses compatriotes, battue en deux sets par Bethanie Mattek-Sands avant d'annoncer la fin de sa carrière. Les Bleus de la semaine: Benoît Paire et Jo-Wilfried Tsonga Si les filles ont établi un record lors de l'Open GDF-Suez qu'il aurait mieux valu ne pas toucher, les Français ont plutôt été en réussite. A commencer par Jo-Wilfried Tsonga capable d'atteindre la finale à Rotterdam où les têtes d'affiches ne manquaient pas. S'il a bénéficié, en quarts, du forfait de Berdych, le Manceau a respectivement écarté l'espoir bulgare Dimitrov, Llodra et Ljubicic avant de buter sur Söderling (6-3, 3-6, 6-3) pour le titre. Une finale qui ne s'est pas jouée à grand-chose et qui devrait booster le moral du Sarthois qui grâce à ce résultat à progresser de deux places à l'ATP (16e). Il va désormais mettre le cap sur Marseille où l'attend un premier tour face à Benoît Paire, notre deuxième Français de la semaine. L'Avignonnais, toujours à Rotterdam, est parvenu à s'extraire des qualifications en disposant notamment de Benneteau au tour qualificatif. Puis, dans le grand tableau, c'est un autre compatriote qu'il a accroché à son tableau de chasse, Gilles Simon, lequel était toutefois diminué par un torticolis. S'il n'a pas confirmé au deuxième tour face à Ljubicic, contre lequel il n'a inscrit que quatre jeux (6-0, 6-4), Paire est en train de gagner ses galons sur le circuit principal. Classé 120e mondial ce lundi, le voilà plus très loin de son objectif: entrer dans le Top 100. Bruits de couloirs: Andy Murray et sa mère... Il n'avait plus joué depuis sa finale perdue à Melbourne, il n'a passé qu'une heure sur le court à Rotterdam. Andy Murray a fait un passage éclair aux Pays-Bas où il a explosé en vol face à Marcos Baghdatis (6-4, 6-1) au premier tour. En fil rouge de cette contre-performance, l'Ecossais a tenu à répondre aux critiques dont il est la cible depuis son nouvel échec en finale d'une levée du Grand Chelem, et notamment au sujet du rôle qu'occupe sa mère Judy, qualifié de trop proéminant par certains de ses détracteurs. "J'aime l'avoir auprès de moi et je crois que c'est une bonne chose d'être entouré de sa famille dans les grands moments de sa carrière, s'est-il presque excusé dans les colonnes du Herald Scotland. A partir de 11 ans, mon frère et moi avons commencé à travailler avec différents coaches et nous avons alors essayé d'avoir avec elle une relation de mère à fils et non plus d'entraîneur. Parce qu'en fin de compte, ta relation avec ta famille est plus importante que le tennis." Le Britannique apprécie la présence de sa mère au bord du court, ce qui est bien moins préoccupant pour sa carrière que si c'était l'inverse. Il faudrait peut-être chercher ailleurs les raisons de son blocage en finales du Grand Chelem.