Rennes mord à l'hameçon

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Thomas PISSELET , modifié à
La réception de Lorient, samedi lors de la 31e journée de Ligue 1, était pour Rennes un match piège. Une rencontre que les hommes de Frédéric Antonetti, réduits à neuf, ont bien entamée avant de se prendre les pieds dans le filet des Merlus (1-2). A noter par ailleurs les succès de Nice contre Monaco (3-2) et Saint-Etienne face à Nancy (2-1).

Après Brest, Lorient ! La réception de Lorient, samedi lors de la 31e journée de Ligue 1, était pour Rennes un match piège. Une rencontre que les hommes de Frédéric Antonetti, réduits à neuf, ont bien entamée avant de se prendre les pieds dans le filet des Merlus (1-2). A noter par ailleurs les succès de Nice contre Monaco (3-2) et Saint-Etienne face à Nancy (2-1). La colère de Frédéric Antonetti, qui s'égosille au bord du terrain, la frustration de Kana-Biyik, qui défonce le banc de touche d'un coup de poing rageur après son expulsion, et la déception de Douchez, qui se tient la tête à deux mains: trois images, parmi tant d'autres, qui trahissent la mauvaise opération réalisée ce samedi soir par Rennes dans la course à la troisième place, synonyme de tour préliminaire de la Ligue des champions. Une semaine après un derby breton manqué à Brest (0-2), le Stade Rennais avait l'occasion de se faire pardonner auprès de son public contre Lorient. Une occasion manquée (1-2), une de plus. Peut-être même une de trop, surtout si l'OL s'impose face au PSG dimanche soir, en clôture de cette 31e journée de Ligue 1. Depuis le 5 mars dernier et sa victoire à Montpellier (1-0), Rennes ne gagne plus. Et à ce rythme, difficile d'accrocher une place sur le podium. Un peu comme Lille le week-end dernier à Monaco (0-1), Rennes s'est tiré une balle dans le pied en jouant en infériorité numérique, à dix puis à neuf contre onze. Le tout alors qu'il avait, pensait-on, le match en main. Gêné en début de rencontre par la vivacité des Merlus, illustrée par ce centre d'Amalfitano que Gameiro, un peu court, n'a pas pu reprendre (10e), les Rennais ont effectivement vite repris le contrôle des débats, prenant le dessus physiquement. Une domination que l'ouverture du score signée Dalmat, après une belle percée plein axe (1-0, 25e), est venue récompenser. Amalfitano dans tous les bons coups Mais dans le jeu, les hommes de Frédéric Antonetti ont cruellement souffert de la comparaison avec leurs visiteurs, surtout après l'expulsion de Souprayen, qui a écopé d'un deuxième avertissement pour un pied un peu trop haut devant Monnet-Paquet (39e). Réduit à dix et privé au retour des vestiaires de Boukari, remplacé par Mandjeck, un joueur au profil plus défensif, Rennes n'a alors pas mis longtemps à craquer, les actions en une touche de balle des Lorientais contribuant à faire reculer le bloc rouge et noir et lui donner le tournis. Amalfitano en a alors profité pour se faire une place côté droit et alerter Gameiro qui, cette fois-ci, n'a pas été trop juste de la tête (1-1, 51e). Une égalisation qui a assommé les locaux. Les Merlus ont du coup logiquement pris l'avantage grâce à Coquelin, à l'affût d'une faute de main de Douchez sur une frappe... d'Amalfitano, encore lui (2-1, 61e). Il aurait alors fallu au moins onze Rennais à bloc pour revenir, et arracher un petit point. Mais Kana-Biyik, qui est venu applaudir ironiquement l'arbitre après avoir pris un carton jaune, en a récolté un deuxième dans la foulée (86e) qui a fini d'achever les coéquipiers de M'Vila. Cette défaite, si elle ne condamne pas Rennes - loin de là -, est tout de même symptomatique des limites de ce collectif, aussi talentueux qu'inexpérimenté.