Rennes, comme à la maison

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Yannick SAGORIN , modifié à
Irrésistible sur ses terres mais en mal de résultats à l'extérieur, le Stade Rennais a mis fin à cinq mois de disette hors de Bretagne, dimanche, en dominant Toulouse dans le cadre de la 24e journée de L1 (1-2). Bousculés par des Violets volontaires, les hommes de Frédéric Antonetti ont su se montrer opportunistes pour préserver leur rang de premier dauphin, à deux longueurs du leader lillois.

Irrésistible sur ses terres mais en mal de résultats à l'extérieur, le Stade Rennais a mis fin à cinq mois de disette hors de Bretagne, dimanche, en dominant Toulouse dans le cadre de la 24e journée de L1 (1-2). Bousculés par des Violets volontaires, les hommes de Frédéric Antonetti ont su se montrer opportunistes pour faire la différence, et ainsi conserver leur rang de premier dauphin, à deux longueurs du leader lillois. Réapprendre à gagner à l'extérieur, tel était l'objectif du Stade Rennais ce dimanche à Toulouse. Fort de six victoires de rang à domicile, le club breton se devait de conquérir le Stadium en cette 24e journée de L1 pour conserver sa place sur le podium. Pas une mince besogne alors que l'équipe de Frédéric Antonetti ne s'était plus imposée à l'extérieur depuis sa visite du Ray niçois le 25 septembre dernier. Une éternité qui a trouvé son terme en Haute-Garonne. Sur leur terrain, les hommes d'Alain Casanova restaient eux sur quatre succès consécutifs, et ont tout fait ce soir pour prolonger la série, à l'image d'un Sissoko qui en première période n'a eu de cesse de percuter la meilleure défense du pays. De fait, les Rennais ont souffert dans la ville rose, courbant l'échine jusqu'à se laisser déborder, comme sur ce mouvement initié par Didot, relayé par Santander et conclu par Tabanou, sur la barre transversale de Douchez, peu avant le quart d'heure de jeu (13e). Pourtant ce sont bien les visiteurs qui ont frappé les premiers dans ce match, trouvant la faille juste avant la pause. Décisif devant Montano quelques minutes plus tôt, Vidal, titulaire pour la première fois de sa carrière en L1, n'a pas su repousser le puissant coup franc tiré par M'Vila dans le temps additionnel du premier acte (0-1, 45e). Un coup du sort aux allures d'avant-goût hélas pour le jeune portier breton, tout aussi malheureux si ce n'est plus après le repos. Rennes à la place de Bordeaux, selon Antonetti Au retour des vestiaires, le TFC trouve cependant les ressources pour revenir dans la partie. L'hyperactif Tabanou finit par être récompensé de ses efforts lorsque son centre à destination de Santander ricoche sur les poings de Douchez et le dos de Téophile-Catherine pour terminer sa course dans les filets (1-1, 61e). Dans la foulée, c'est le poteau droit du gardien rennais qui épargne aux Stadistes une sévère déconvenue, tandis que Sissoko prend sa chance du gauche (69e). La désillusion, finalement, est bel et bien pour les Violets. Dans les dernières minutes de la rencontre, Leroy s'en va défier Vidal en duel mais, rattrapé par Gunino, s'effondre à son entrée dans la surface de réparation, blessant dans sa chute l'ultime rempart adverse. M. Vileo siffle un penalty discutable, transformé par Montano (1-2, 87e), et le Stade Rennais vainc enfin le signe indien. "J'ai toujours dit que si un gros n'était pas à sa place, il fallait que nous la prenions. Aujourd'hui Bordeaux n'y est pas, alors nous sommes là", dixit Frédéric Antonetti sur Canal + à l'issue du match. Pointé sur le podium 20 fois en 24 levées, Rennes est bien à sa place entre le leader lillois et l'OM. Il manquait simplement la manière ce dimanche soir.