Rennes a attendu son heure

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Par Rémy de Souza , modifié à
Huit jours après être allé s'imposer à Lyon (2-1), le Stade Rennais a pris samedi la mesure d'Evian-Thonon dans le cadre de la 15e journée de Ligue 1. Les hommes de Frédéric Antonetti ont attendu le dernier quart d'heure pour faire la différence et s'offrir le droit de rester au contact du trio de tête, notamment grâce à un doublé de Julien Féret.

Huit jours après être allé s'imposer à Lyon (2-1), le Stade Rennais a pris samedi la mesure d'Evian-Thonon dans le cadre de la 15e journée de Ligue 1. Les hommes de Frédéric Antonetti ont attendu le dernier quart d'heure pour faire la différence et s'offrir le droit de rester au contact du trio de tête, notamment grâce à un doublé de Julien Féret. Longtemps Rennes a donné l'impression de faire bégayer l'histoire, celle qui voit le club breton se montrer ambitieux chaque saison pour au final décevoir, la faute à des points laissés en route contre des adversaires supposés moins forts. Cette rencontre contre Evian-Thonon programmée en marge de la 15e journée de Ligue 1 a failli ne pas échapper à cette rengaine pour des Rouge et Noir dominateurs mais longtemps menés au score. Jusqu'à la 77e minute de jeu, les promus pensaient réaliser un sacré coup en tenant les 3 points de la victoire à la route de Lorient. Jusqu'à ce que Hadji, entré en jeu, n'inscrive un but de renard en trompant Andersen dans une position horizontale assez insolite pour égaliser (2-2). Avant cela, les troupes de Bernard Casoni s'étaient montrées les plus réalistes, là où celles de Frédéric Antonetti péchaient dans la finition, en attestent un total de 9 tirs cadrés sur 25 tentatives quand chacune des 7 frappes hauts-savoyardes a trouvé la cible. A commencer par celle de Barbosa qui, d'une puissante demi-volée du gauche, ramène les siens à hauteur des Rennais après une remise de la tête bien sentie de Sagbo (1-1, 19e). Le même pied est utilisé par Hass treize minutes plus tard pour le même résultat, le milieu de terrain danois profitant d'un tacle mal assuré par M'Vila pour s'en aller tromper à son tour Costil (1-2, 32e) et permettre aux siens de rallier la mi-temps avec une longueur d'avance. Le bijou de Féret "On mène 2-1 mais en deuxième période on est bas, assurera après coup Olivier Sorlin devant les caméras de Foot+, capitaine malheureux pour avoir commis une main dans la surface et ainsi offert un penalty aux Rennais transformé par Féret (3-2, 87e). Perdre comme ça sur un penalty, c'est limite. Ils sont sans doute meilleurs, ils n'ont pas besoin de ça. Après, c'est l'interprétation de l'arbitre comme on dit. Je ne mets pas la main, c'est le ballon qui me vient dessus. On perd parce qu'on ne joue pas, on joue bas. On s'était dit à la mi-temps de ne pas jouer bas parce qu'il pouvait y avoir un penalty ou des coups francs. On n'a pas sorti le ballon, on n'a fait que reculer." Reculer, tout le contraire de ce que Féret a fait sur une ouverture du score aux allures de chef d'oeuvre. On joue depuis 10 minutes quand l'ancien Nancéien éclabousse la rencontre de tout son talent, récupérant le cuir à une quarantaine de mètres du but adverse avant d'effacer quatre joueurs et de conclure son magistral raid solitaire d'un ballon piqué qui ne laisse aucune chance à Laquait (1-0), un portier contraint de quitter ses partenaires en raison d'une fracture du tibia après un choc avec Montano dans le deuxième acte (57e). "Si on ne gagnait pas ce soir, la victoire contre Lyon ne servait à rien", rappelait Benoît Costil à l'issue du match. Le succès glané à Gerland il y a 8 jours n'aura donc pas été sans lendemain pour une formation rennaise toujours au contact des meilleurs à bientôt mi-parcours dans ce championnat de France. Et l'espoir d'entendre l'hymne de la Ligue des champions raisonner en Ille-et-Vilaine la saison prochaine de rester bien vivant.