Reims ne lâche rien

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Matthieu ABADIE , modifié à
La 4e journée de Ligue 2, débutée vendredi, a vu Reims s'imposer (3-2) face à Arles-Avignon et prendre seul la tête du classement. Seul, car Bastia, pourtant auteur d'un gros match, est tombé pour la première fois de la saison au Havre (0-2). Clermont, vainqueur (2-0) d'un RC Lens en perdition, en profite pour se rapprocher, alors que l'AS Monaco, tenue en échec par Amiens (1-1), n'y arrive toujours pas.

La 4e journée de Ligue 2, débutée vendredi, a vu Reims s'imposer (3-2) face à Arles-Avignon et prendre seul la tête du classement. Seul, car Bastia, pourtant auteur d'un gros match, est tombé pour la première fois de la saison au Havre (0-2). Clermont, vainqueur (2-0) d'un RC Lens en perdition, en profite pour se rapprocher, alors que l'AS Monaco, tenue en échec par Amiens (1-1), n'y arrive toujours pas. L'un a gagné, l'autre s'est incliné. Dans le duel à distance qui oppose Reims et Bastia, tous deux vainqueurs lors des trois premières journées, une première différence s'est faite. Pourtant, tout avait mal commencé pour les Champenois, rapidement menés par Arles-Avignon à domicile (Dianbobo Baldé sur corner - 9e). Mais le Stade, en ce début de saison, fait preuve d'autant de talent que de caractère, c'est ce qu' ont appris à leurs dépens les Vauclusiens. L'Algérien Kamel Ghilas, arrivé en Champagne il y a dix jours à peine, déjà buteur lundi à Monaco, a récidivé en égalisant d'une frappe pleine de sang-froid huit minutes plus tard (1-1, 17e). Mais c'est véritablement en seconde période que les hommes d'Hubert Fournier vont faire la différence, à l'heure de jeu, et ce en deux minutes : Lucas Deaux (61e) puis Romain Amalfitano (63e) trompent le pauvre Ludovic Butelle, loin d' être exempt de tous reproches sur ce dernier but. La réduction du score provençale, signée Deme Ndiaye sur penalty en fin de match (86e), n'y change rien. Quatre matches, quatre victoires, le Stade de Reims est véritablement intenable en ce mois d'août, et s'affirme comme un outsider crédible à la montée. Après avoir battu tour à tour Lens, Monaco et Arles-Avignon, les trois anciens pensionnaires de Ligue 1, rien de plus normal. A ce bal des prétendants crédibles, il semble que Le Havre et Bastia puissent s'y inviter. Si l'on se fie au spectacle proposé par ces deux équipes sur la pelouse de Jules-Deschaseaux, elles peuvent du moins nourrir de sérieux espoirs. Bastia, arrivé en leader, repartira de Normandie avec une première défaite, mais aussi et surtout de grands regrets. Sur l'ensemble du match, les Corses auraient même certainement mérité de l'emporter, ou du moins d'accrocher le point du match nul. Mais pour une fois, Suarez, auteur de trois buts jusqu'alors, n'a pas trouvé la faille, pas plus que ses partenaires offensifs que sont Robail, Diallo et Moizini, pourtant auteurs de magnifiques mouvements. Sur deux d'entre eux, Moizini (48e) et Suarez (49e) ratent d'ailleurs le cadre pour quelques centimètres, avant d'être imités un quart d'heure plus tard par le nouvel entrant Maoulida (65e). Le problème, c'est qu'entre-temps Ryan Mendes avait ouvert le score en faveur du Havre, profitant d'un atermoiement de Sans pour tromper Novaes d'une balle piquée (61e). Lens-Monaco, même combat Le second but havrais, signé Fontaine dans les arrêts de jeu, est anecdotique, sauf peut-être pour le public normand, qui n'avait pas encore vu son équipe s'imposer à domicile cette saison. Qu'on se le dise, Le Havre a des arguments à faire-valoir. Quand on gagne à domicile et que l'on sait voyager, comme c'est le cas depuis le début de saison, on peut voir venir. C'est également le cas de Clermont, moins en vue que ces trois premiers clubs, pourtant bien là. Une semaine après un succès à Sedan, les hommes de Der Zakarian n'ont fait qu'une bouchée de Lensois en-dessous de tout (2-0). Des buts signés Dembele et Rivière dans le premier quart d'heure, ont suffi pour assommer le club artésien, qui ne décolle décidément pas. Son illustre accompagnateur venu de Ligue 1, Monaco, fait à peine mieux. L'envie, la solidarité ont été bien plus présents ce vendredi sur la pelouse de Louis II que lundi face à Reims, mais cela n'a pas suffi. Emmenés par un Ludovic Giuly très en jambes, les hommes de la Principauté ont pourtant ouvert le score par le jeune Salli, mais Amiens, relégable avant le match, a chèrement vendu sa peau et arraché son égalisation par un penalty de Bazile (1-1). Pour Monaco, comme pour Lens, on risque de revoir rapidement les ambitions à la baisse. Bien loin de Reims ou du Havre.