Real Madrid : opération "remontada"

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avec agences , modifié à
LIGUE DES CHAMPIONS - Les supporters du Real Madrid en appellent aux exploits du passé.

En Une de Marca, dans l'esprit des supporters, dépoussiéré des livres d'histoire, un seul score s'affiche à Madrid avant la demi-finale retour de la Ligue des champions entre le Real et le Borussia Dortmund, mardi soir : 3-0. Voilà le score, minimal, le plus réaliste aussi, qui permettrait aux joueurs de José Mourinho, battus 4-1 lors du match aller, d'effectuer une "remontada" (un "retour") et de se qualifier ainsi pour la finale, le 25 mai prochain, au stade de Wembley, à Londres.

Unes de Marca et de As du 30 avril (930x620)

© Montage Marca / As

"Une nuit pour la légende : Bernabeu va marquer le premier but", annonce Marca, en insistant sur l'importance des supporters. L'autre grand quotidien pro-madrilène, As, en appelle à l'esprit de Juanito, l'un des héros du Real des années 1980. "90 minutes au Bernabeu peuvent être longues", répétait l'ancien attaquant...

"Bernabeu, si vous l'enflammez, est capable de tout brûler"

Ronaldo à l'entraînement (930x620)

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Sur son site, Marca égrène les remontées fantastiques du Real en Coupe d'Europe : contre le Celtic lors de la saison 1979-80 (3-0), face à l'Inter en 1984-85 (3-0), ou encore Anderlecht lors de la même saison (6-1). Mais il y a un match que toute la nation madridista se plaît à citer : le 5-1 infligé aux Anglais de Derby County au deuxième tour de la Coupe des clubs champions 1975-76, après une défaite 4-1 au match aller, soit exactement le même score que la semaine dernière à Dortmund.

Le Real élimine Derby County (1-4, 5-1) :

"Ce match contre Derby County (comme celui contre le Borussia Mönchengladbach, un 4-0 à Bernabeu, en Coupe de l'UEFA 1985-86), fut incroyable", s'est souvenu cette semaine dans la presse espagnole Carlos Santilla, attaquant du Real à l'époque. "Le stade Bernabeu, si vous l'enflammez, est capable de tout brûler."

Santilla en 1975, Ronaldo (photo) en 2013, même combat. Longtemps incertain en raison d'une blessure à la cuisse gauche, le super-héros actuel du Real a une occasion unique, mardi soir, d'inscrire un peu plus son nom dans la légende du club. Malheureusement, son manque de rythme pourrait l'empêcher de donner sa pleine mesure.

Ses compères de l'attaque, Gonzalo Higuain (préféré à Karim Benzema), Angel di Maria et Mesut Özil, devront eux aussi prendre leur part s'ils veulent faire entrer ce match dans une autre dimension. Les motifs d'espoir existent : il y a les exploits du passé, certes, mais également les errements de la défense du Borussia Dortmund en défense, cette saison, en Ligue des champions (18 buts encaissés). Mais le plus difficile pour le Real Madrid, mardi soir, sera sans doute de ne pas prendre de but contre une équipe en pleine confiance emmenée par le Polonais Robert Lewandowski, auteur d'un quadruplé lors du match aller. Mais, à Madrid, en dehors d'un 3-0, on ne serait pas contre non plus un 4-1 avec prolongation ou mieux, un 5-1...