Real-Barça, acte III

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LIGUE DES CHAMPIONS - Ce qu'il faut savoir pour apprécier l'acte III des clasicos printaniers.

Après les deux rencontres domestiques, en championnat, le 17 avril (1-1), et en finale du Coupe du Roi, le 21 (1-0 a.p. pour le Real), la série de clasicos printaniers entre le Real Madrid et le FC Barcelone s'étend à l'Europe, ce mercredi soir (20h45), avec la demi-finale aller de la Ligue des champions, au stade Santiago-Bernabeu. A lire : Place aux choses sérieuses

Les précédents : avantage Real. Les deux rivaux se sont déjà affrontés à trois reprises en C1. Le bilan est le suivant : 3 victoires du Real, 2 nuls, une victoire du Barça pour deux qualifications des Merengue et une des Blaugrana. Les deux premières oppositions, à chaque fois sur des matches aller-retour à élimination directe, ont eu lieu sur deux années consécutives. En 1959-60, le Real de Di Stefano surclassa la demi-finale de la Coupe des clubs champions avec un score cumulé de 6-2 sur les deux rencontres (3-1, 3-1). L'année suivante, le Real, invaincu dans la compétition, chuta en huitièmes de finale face au Barça de Suarez (2-2, 2-1). La troisième opposition est plus contemporaine : en 2001-02, le Real, sur la voie d'un troisième succès en cinq éditions, s'imposa sans trembler (2-0, 1-1).

Le Real, une machine à domicile. Cette saison, le Real à domicile en Ligue des champions, c'est six matches, six victoires, 15 buts marqués et... 0 encaissé. A contrario, le Barça a parfois pioché à l'extérieur, semblant bien moins à l'aise loin de ses bases et du vaste Camp Nou (1-1 à Kazan, 1-1 à Copenhague, 1-2 à Londres, face à Arsenal).

Interrogations autour du Barça. Avec la longue indisponibilité d'Eric Abidal, les absences d'Adriano et de Maxwell, "Pep" Guardiola a été obligé de repenser sa défense. Carles Puyol, laissé au repos le week-end dernier face à Osasuna (2-0), devrait être titulaire sur le flanc gauche de la défense, l'Argentin Javier Mascherano occupant l'axe avec Gerard Piqué. Outre cette défense remaniée, le coach catalan va devoir faire sans Andres Iniesta. Le dauphin de Lionel Messi au dernier trophée du Ballon d'Or FIFA devrait être remplacé par Seydou Keita, plus "besogneux". Etant donné le déficit physique qui avait nui aux Catalans lors des deux derniers clasicos, ne serait-ce pas un mal pour un bien ?

La possession, la clé de tout. En 3h30 de jeu lors des deux premiers clasicos d'avril, le Barça a dû compter sur une erreur énorme de Raul Albiol pour marquer une seule fois sur penalty, là où il ne lui avait fallu qu'une heure en novembre pour en passer quatre à Iker Casillas, lors du clasico aller (5-0). Et si les Blaugrana laissaient la possession du ballon au Real pour privilégier le contre ? Ce choix, contre-nature, pourrait s'imposer in fine à Guardiola devant l'inefficacité de son équipe. "On doit les battre en jouant", a pourtant annoncé le coach catalan. En jouant en contre-attaque ? A lire :Le Barça ne changera rien !

Mourinho-Guardiola, la revanche. Cette demi-finale aller constitue une revanche pour les deux entraîneurs. La saison passée, l'Inter Milan du Portugais avait éliminé le Barça après une demi-finale à deux visages, échevelée à l'aller, cadenassé au retour. En "envoyant du jeu" à San Siro pour une victoire 3-1, "Mou" avait surpris son monde. Au retour, il avait surpris aussi, en faisant jouer Samuel Eto'o arrière latéral dans un remake de Fort Alamo. Quel sera le visage du Real ce soir ? Joueur, comme lors de l'essentiel de ses matches cette saison (79 buts en 33 matches en Liga), ou calculateur, comme lors des deux premiers clasicos ? Compte tenu du succès décroché en Coupe du Roi, avec un dispositif en 4-3-3 plus défensif avec trois récupérateurs, on miserait sur la deuxième solution. En espérant néanmoins, pour le spectacle, qu'un but soit marqué rapidement d'un côté ou de l'autre...