Quand Dassier vexe Diouf

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Jean-Claude Dassier a indirectement tenu des propos jugés très ambigus envers son prédécesseur, Pape Diouf.

"Je ne serai pas un président à la libanaise ni à l'africaine" : cette phrase du président de l'OM Jean-Claude Dassier suscite le trouble parmi les salariés du club et la colère de son prédécesseur Pape Diouf."Je ne serai pas un président à la libanaise ni à l'africaine". Jean-Claude Dassier a en effet tenu des propos ambigus lors d'une réunion en interne du club phocéen visant implicitement Pape Diouf. Alors, maladresse ou dérapage ? Les salariés et les groupes de supporters sont dans l'incompréhension. Lors d'une réunion tenue le 9 septembre dernier devant une soixantaine de salariés, dont Didier Deschamps, une partie du staff technique et des salariés de différents services, le nouveau président phocéen s'est exprimé de manière étonnante lors de son discours de rentrée en affirmant : "Je ne serai pas un président à la libanaise, ni à l'africaine". Les propos tenus par le nouveau patron marseillais visant indirectement Pape Diouf ont choqué l'assistance. "Marseille est une ville métisse, où vivent de nombreux Africains, et l'OM, dont l'équipe elle-même compte de nombreux joueurs africains est un symbole de ce métissage. Ces propos nous ont choqués", déclarait l'un des salariés à l'issue de la réunion. Sans doute Dassier n'a t-il pas voulu attaquer directement Pape Diouf mais les faits sont là et ses mots prêtent à confusion. Interrogé sur RTL, l'ancien patron marseillais se dit profondément heurté par les déclarations du nouveau dirigeant phocéen. "Si un jour je devais faire une remarque touchant à la gestion d'un club, je ne me réfèrerais pas à l'origine d'un pays ou d'une race. Lorsque j'ai été mis au courant des propos de Jean-Claude Dassier,j'ai d'abord été très surpris. Ils sont pour le moins ambigus et douteux et viennent après certaines piques lancées de manière discourtoise. Ses paroles n'avaient pas lieu d'être, je suis profondément heurté".Le président phocéen s'est défendu de tout racisme dans la Provence: "J'ai parlé de méthode de gouvernement, et pas de couleur de peau, cela n'a rien à voir avec le racisme !", rétorquait Dassier, reconnaissant que ces propos avaient "peut-être été maladroits". "J'inviterai Pape Diouf à dîner pour que nous discutions.", poursuivait le patron phocéen. Pas sûr qu'un simple repas démêle le contentieux qui semble désormais exister entre les deux hommes.