Priou revoit la lumière

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T. P. , modifié à
Désormais entraîneur de Martigues, Franck Priou sera sous le feu des projecteurs mercredi après-midi, alors que son équipe reçoit le PSG en huitièmes de finale de la Coupe de France. Un juste retour des choses pour un homme qui, lorsqu'il était joueur dans les années 1980-90, a surtout brillé dans l'ombre.

Désormais entraîneur de Martigues, Franck Priou sera sous le feu des projecteurs mercredi après-midi, alors que son équipe reçoit le PSG en huitièmes de finale de la Coupe de France. Un juste retour des choses pour un homme qui, lorsqu'il était joueur dans les années 1980-90, a surtout brillé dans l'ombre. Zinedine Zidane n'a pas côtoyé que des Ronaldo, des Figo et des Del Piero. Ce serait trop beau. A l'heure où il travaillait ses gammes à l'AS Cannes, celui qui deviendra "Zizou" a croisé la route d'un certain Franck Priou. Homme de l'ombre par excellence, pas vraiment une qualité pour un attaquant, l'actuel entraîneur de Martigues a fait partie de ces joueurs qui ont marqué, à leur manière, le football des années 1980-90. Des joueurs dont on se demande quelques temps plus tard ce qu'ils sont devenus. Parce qu'ils ont disparu. Franck Priou n'avait pas le profil pour être international. Trop discret et surtout pas assez technique. Le cocktail parfait pour devenir un serial buteur en deuxième division, où il a effectué l'essentiel de sa carrière. A Istres d'abord, en 1985-86. A Lyon, Mulhouse et Cannes ensuite. Sans jamais franchir ce palier qui aurait pu lui permettre d'éclore. Ses passages en Division 1, à Sochaux notamment (1990-91), ont été des échecs. Les buts, il "préférait" les empiler au niveau inférieur. Sans faire de bruit. C'est aussi en Division 2 qu'il s'est construit une vitrine à trophées, avec notamment un titre de champion de France à Caen en 1995-96, une saison qu'il a terminée meilleur buteur et meilleur joueur du championnat. Quand même. "J'y ai marqué 24 buts !, se souvient-il sur le site afterfoot.com. Je ne suis resté qu'une saison en Normandie mais elle compte parmi les plus belles de ma carrière. Parce qu'on était un super groupe avec Pascal Vahirua, Raphaël Guerreiro et les autres. Les 24 buts marqués, ils viennent de là. En quelques mois, je me suis fait énormément d'amis dans et en dehors du foot. C'était ma cinquième accession personnelle. Et ces récompenses de terrain, ça vaut tous les trophées, tous les coups de projecteur...." Des spots qui seront à nouveau braqués sur lui et son club de CFA, mercredi après-midi à Martigues. "Le PSG n'a pas de point faible" Pas parce que Franck Priou est devenu un entraîneur emblématique, mais parce que son équipe reçoit le Paris Saint-Germain en huitièmes de finale de la Coupe de France. Un match qui a failli se jouer à Marseille. "Pas question de jouer au Vélodrome, on veut jouer le PSG chez nous !", a répondu le technicien martégal, qui a observé les Parisiens contre Arles-Avignon et ose à peine pas croire au miracle contre l'actuel deuxième de Ligue 1. "Paris, c'est costaud. Quelle ligne offensive ! Erding, Nenê, Giuly c'est des fusées, c'est impressionnant, admet-il dans La Provence. Ce sera compliqué. On le savait, on en a eu encore la confirmation. Et que dire de Sakho en défense ou Makelele et Bodmer au milieu ! Ils sont malins, toujours bien placés. Le PSG n'a pas de point faible." Martigues est-il battu d'avance ? "Notre meilleure chance résidera dans la surmotivation des joueurs qui seront à 200%, assure-t-il. Et puis, je compte aussi sur notre public. J'espère qu'il nous poussera, qu'il sera enflammé, qu'il sera derrière nous jusqu'au bout." Un public qui a répondu présent puisque dès le premier jour de mise en vente des billets, 4.000 des 8.000 places disponibles sont parties. "On rêvait de remplir notre stade à Martigues. Je suis heureux pour les joueurs, ils vont "kiffer" pendant 1h30 et se faire plaisir, ajoute Franck Priou. Et puis au moins pour ce match, il ne faudra pas chercher loin la motivation. Je suis plus inquiet pour la sécurité."