Peugeot vise haut

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le duel Audi-Peugeot promet une nouvelle fois de faire des étincelles à l'occasion de la 77e édition des 24 Heures du Mans automobiles. L'équipe allemande, victorieuse des trois dernières éditions, pourrait bien voir sa domination contestée par la marque française d'autant plus qu'une menace pèse sur la conformité de la nouvelle Audi R15.

Le duel Audi et Peugeot promet une nouvelle fois de faire des étincelles à l'occasion de la 77e édition des 24 Heures du Mans automobiles. L'équipe allemande, victorieuse des trois dernières éditions, pourrait bien voir sa domination contestée par la marque française d'autant plus qu'une menace pèse sur la conformité de la nouvelle Audi R15.A la lumière des résultats du début de saison, notamment aux 12 Heures de Sebring, seule course où les deux équipes ont pour l'instant concouru ensemble, la passe d'armes s'annonce particulièrement serrée. Venue aux Etats-Unis avec sa nouvelle R15, qui remplacera l'ancienne R10 victorieuse l'an passé dans la Sarthe, l'écurie allemande l'a emporté avec seulement vingt-deux secondes d'avance.En face, la Peugeot 908 HDi, qui devrait être peu ou prou celle utilisée pour la grand-messe mancelle, n'a laissé échapper la victoire qu'à cause d'une crevaison lente à trois heures de la fin de la course. Les circonstances peuvent donner un espoir certain au constructeur français. D'autant plus que la R15 vue à Sebring a laissé entrevoir des éléments aérodynamiques un peu trop avantageux au goût de Peugeot, ce qui devrait contraindre la marque allemande à revoir sa copie pour se conformer aux règles de l'ACO (Automobile Club de l'Ouest), organisatrice des 24 Heures. Hormis cette première manche de l'American Le Mans Series (ALMS), souvent considérée par les équipes comme une préparation officielle aux 24 Heures, les deux premières manches de l'European Le Mans Series n'ont pas apporté de véritables enseignements supplémentaires, si ce n'est que Peugeot jouera bel et bien la gagne.L'écurie Pescarolo, en outsiderAux 1 000 kilomètres de Spa, le deuxième équipage composé de Minassian, Pagenaud et de l'Allemand Klien l'a emporté, loin devant les anciennes Audi R10 TDi, sixième et septième, mais 27 secondes seulement devant la Pescarolo des Français Bouillon et Tinseau. Une performance inattendue pour l'équipe du recordman de participations au Mans (33 courses), Henri Pescarolo, qui pourrait cette année briguer un podium en cas de coup de moins bien d'un des équipages Audi ou Peugeot. Voire même mieux, puisque l'écurie française a la chance cette année de disposer, en plus de la Pescarolo-Judd essence traditionnelle, d'une Peugeot 908 diesel très proche de celle utilisée par Peugeot Sport.Pour son grand retour dans la Sarthe, Aston Martin pourrait jouer dans la même catégorie. En association avec Lola, le constructeur britannique a déjà marqué son territoire en remportant la première manche du LMS, à Barcelone début avril, grâce au trio de pilotes Charouz-Enge-Mucke, cette fois devant les deux pilotes Pescarolo. Derrière les empoignades pour la gagne et les places d'honneur en LPM1, la bagarre promet d'être tout aussi serrée, si ce n'est plus, dans les catégories suivantes. En LPM2, la Porsche RS Spyder du Team Essex a vaincu à Spa, et se présente en favorite au Mans. Pour les GT1, la performance de la Corvette C6R de Luc Alphand, également pilote en compagnie de Patrice Goueslard et Yann Clairay (qui sera remplacé par Stephan Grégoire au Mans), n'est pas passée inaperçue en Belgique, où l'équipage français a remporté la course de sa catégorie. En GT2, la densité du plateau rend bien hâtif tout pronostic. Si la Porsche 997 de Lietz et Lieb - Wolf Henzler complètera le trio pour les 24 Heures - a terminé devant à Barcelone, cinq Ferrari F430 GT suivaient derrière, et la firme italienne a trusté les trois marches du podium à Spa, rien de moins. A tous les niveaux, le spectacle promet donc d'être au rendez-vous sur le mythique circuit des 24 Heures, samedi et dimanche.