Pedrosa, presque dans l'anonymat

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Yannick SAGORIN , modifié à
MOTO GP - Pedrosa remporte le Grand Prix d'Allemagne, Rossi termine 4e pour son retour.

MOTO GP - Pedrosa remporte le Grand Prix d'Allemagne, Rossi termine 4e pour son retour. De ce Grand Prix d'Allemagne 2010, las pour Dani Pedrosa, l'on ne retiendra pas forcément la victoire du pilote catalan, pourtant brillant de combativité ce dimanche pour s'adjuger son deuxième succès cette saison. La faute d'abord à un immense Valentino Rossi, certes classé au pied du podium mais auteur d'une superbe course, marquée par un duel à couteaux tirés avec Casey Stoner. 43 jours seulement après sa double fracture ouverte de la jambe droite, le Docteur a donné du fil à retordre à l'Australien. La faute, surtout, à un Randy de Puniet qui a volé bien malgré lui la vedette à Pedrosa, en chutant lourdement dès le neuvième tour avant d'entraîner à terre Alvaro Bautista et Aleix Espargaro – un accident spectaculaire à l'issue duquel la Honda LCR aura pris feu, contraignant ainsi les commissaires de course à brandir le drapeau rouge. La course neutralisée, le Francilien ralliait lui le centre médical itinérant. Quelques minutes après ce transfert sur civière, tandis qu'un second départ était donné, le verdict tombait pour De Puniet : double fracture tibia-péroné de la jambe gauche, "non ouverte donc sans dommage pour les vaisseaux et les nerfs", précisait immédiatement une source médicale. Un coup dur pour le Français, qui réalisait cette année son meilleur début de saison dans la catégorie reine et pourrait manquer les deux prochains mois de compétition. Pendant que la mauvaise nouvelle se répandait dans les paddocks, Dani Pedrosa, parti dans la roue de Lorenzo lors de la deuxième salve de feux verts, pour 21 tours, s'affirmait en piste aux dépens du Majorquin à 12 boucles du but. Vainqueur des trois dernières manches du championnat, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et en Catalogne, le pilote Yamaha devait dès lors s'avouer vaincu. Au classement général, à une épreuve de la mi-saison, Lorenzo garde néanmoins 47 longueurs d'avance sur son dauphin catalan. De quoi voir venir...