Pas si nul

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Par Thomas Siniecki , modifié à
Le joli choc de haut de tableau entre Castres et Toulon (22-22) s'est soldé par un match nul, décroché par le CO à la sirène sur une ultime pénalité de Bernard. Chaque équipe a eu sa période, puisque les Varois menaient de 13 points à la pause avant de se faire sérieusement bousculer par les Castrais. Au final, le partage des points est logique et pas si dommageable, puisque Toulouse et Clermont n'ont pas gagné non plus.

Le joli choc de haut de tableau entre Castres et Toulon (22-22) s'est soldé par un match nul, décroché par le CO à la sirène sur une ultime pénalité de Bernard. Chaque équipe a eu sa période, puisque les Varois menaient de 13 points à la pause avant de se faire sérieusement bousculer par les Castrais. Au final, le partage des points est logique et pas si dommageable, puisque Toulouse et Clermont n'ont pas gagné non plus. Ça aurait pu être mieux, ça aurait pu être pire... Telle est la définition par excellence du match nul, et il est difficile, pour Castres comme pour Toulon, de savoir de quel côté pencher. Il est quand même à parier que les Varois vont l'avoir un peu plus mauvaise, puisqu'ils ont encaissé l'ultime pénalité de Bernard à la sirène, pour finalement concéder ce score de parité (22-22). Mais la seconde période des Tarnais a été tellement éprouvante pour le RCT, que ces deux points ne peuvent objectivement pas être considérés comme une si mauvaise opération. Faciles avant le repos, les hommes de Bernard Laporte ont pu s'appuyer sur une défense de fer et un jeu au pied parfaitement orchestré pour prendre solidement les devants, avec 13 points d'avance à la pause (19-6). Excellent à la retombée des ballons aériens, Gabiriele Lovobalavu a trouvé la faille sur une de ces réceptions, après une ouverture de Wilkinson (33e). Impeccable face aux perches, "Wilko" s'en est lui tiré avec un 5/5 et a donc inscrit l'ensemble des autres points du RCT. Sa dernière pénalité, dans les ultimes instants (78e), a failli suffire aux Varois. Bernard: "J'ai dit à Teulet que je voulais la prendre" Mais il est possible aussi d'adopter une autre lecture, et de considérer que l'Anglais, quelque part, a sauvé les siens. Transfigurés au retour des vestiaires, les Castrais ont activé le rouleau compresseur, bien lancés par un essai rapide de Masoe (16-19, 49e). Le coup de pied final de Wilkinson aurait pu faire beaucoup plus mal, surtout après une telle débauche d'énergie, mais Bernard a pu transformer à 45 mètres des poteaux le cadeau offert par les Toulonnais dans un regroupement a priori anodin (22-22, 80e). Pour ses grands débuts, Matt Giteau, entré en jeu pour le dernier quart d'heure, n'a donc pas connu la victoire. "J'ai dit à Teulet que je voulais la prendre, expliquait après coup Pierre Bernard devant les caméras de Canal+, en évoquant bien sûr cette fatidique pénalité. Il y avait Kockott à côté, qui peut potentiellement la prendre aussi. Comme ça faisait 80 minutes que Teulet était sur le terrain, il n'avait pas forcément la lucidité. Je lui ai dit que je me sentais bien en ce moment, et comme c'est avec lui que je m'entraîne toute la semaine et qu'il me donne des conseils, il m'a laissé la prendre." Bien leur en a pris, car les regrets sont ainsi nettement moins vivaces pour le CO. Pour conclure, Bernard a parlé d'une "pénalité comme une autre". On n'est pas obligé de le croire.