Pas de podium pour l'OL

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Par Thomas Siniecki , modifié à
Lyon pensait s'être relancé la semaine dernière en battant Saint-Etienne (2-0), mais les Gones ont rechuté dimanche en s'inclinant sur la pelouse de Sochaux (1-2) lors de la 13e journée de Ligue 1. Alors que l'OL avait l'opportunité de réintégrer le podium suite au match nul de Lille contre Evian la veille (1-1), l'occasion est manquée. Et s'il fallait désigner un coupable principal, Aly Cissokho serait très bien placé...

Lyon pensait s'être relancé la semaine dernière en battant Saint-Etienne (2-0), mais les Gones ont rechuté dimanche en s'inclinant sur la pelouse de Sochaux (1-2) lors de la 13e journée de Ligue 1. Alors que l'OL avait l'opportunité de réintégrer le podium suite au match nul de Lille contre Evian la veille (1-1), l'occasion est manquée. Et s'il fallait désigner un coupable principal, Aly Cissokho serait très bien placé... Oui, l'OL était sans Lisandro et sans Bastos. Mais à Sochaux, l'OL était aussi, et surtout, sans défense. Les Lionceaux, pourtant nantis de l'avant-dernière défense du championnat au coup d'envoi, en ont profité pour s'imposer face au septuple champion de France (2-1), décrochant ainsi leur premier succès de prestige de la saison, pas très loin quand même de la belle victoire face à Toulouse lors de la 9e journée (3-0). Côté lyonnais, l'absence de Dejan Lovren, sorti sur blessure mardi lors de la défaite face au Real (0-2), a fait visiblement beaucoup de mal. Car si Bakary Koné, voire Réveillère, ont réalisé une prestation à peu près honnête, ce n'est vraiment pas le cas de Cris, et encore moins de Cissokho. "C'était Lyon, donc on était motivé, agressif pour faire le pressing, tous les bons ingrédients pour réussir, indiquait un Teddy Richert forcément ravi au coup de sifflet final, devant les caméras de Foot+. C'est vrai que ce n'est pas facile d'être tout le temps comme ça, mais là c'était Lyon, donc on était tous motivé." Et Sochaux, de manière incontestable, a réussi son match. C'est même probablement une référence pour les hommes de Mecha Bazdarevic, depuis le début de la saison. Mais pour les Lyonnais, les propos de Richert doivent aussi servir de révélateur. Même si l'OL est une équipe en reconstruction, surtout en ce moment, il sera attendu au tournant sur tous les terrains de l'Hexagone, statut oblige. Il faudra faire avec, donc il faudra faire mieux. Briand: "Il faut que ça nous serve de leçon" Le symbole de ce match, qui n'a en fait été ni manqué, ni réussi par les joueurs de Remi Garde, est incarné par Aly Cissokho. Monté assez régulièrement, plutôt correct dans le jeu, l'ancien défenseur de Porto est en revanche archi-responsable sur les deux buts. Sur le premier, il dévie dans son propre but une reprise manquée de Perquis à la réception d'un corner, alors que Lloris allait se saisir tranquillement du ballon (1-0, 10e). Sur le deuxième, un penalty transformé par Boudebouz juste avant la pause, il commet la faute à l'entrée de sa surface devant ce même Boudebouz (2-1, 43e). Entre-temps, Lacazette avait égalisé avec opportunisme peu après l'ouverture du score, en reprenant d'une tête un peu manquée un centre de Gomis (14e). Pour le reste, Sochaux a pu se contenter de tenir en développant son jeu au sol, face à des Gones trop tendres, trop entre deux eaux. Cris, complètement perdu, a permis à Lloris de briller juste avant le deuxième but de Boudebouz, en offrant une occasion à Bakambu (42e). Et hormis deux opportunités assez sérieuses pour Briand (36e) et Gomis (71e), les visiteurs n'ont pas réussi à prendre le match à bras-le-corps - alors qu'ils avaient toute la deuxième période pour le faire - afin de décrocher au moins un nul. "Ce n'est pas un grand match, confirmait Jimmy Briand. En faisant un peu plus, on a vu qu'on pouvait les bouger, mais ce soir ce n'était pas suffisant. Avec leur état d'esprit, ils étaient au-dessus. On avait envie de prendre le match par le bon bout, mais on prend un but rapide et on retombe dans nos travers. Il faut que ça nous serve de leçon." Au-delà de sa défense, Lyon a aussi manqué de moelle sur un élément clé, à savoir Yoann Gourcuff. Remplacé par Ederson au coeur de la seconde période (66e), l'ex-Bordelais tient peut-être les destinées de sa formation entre les pieds, vraiment. Car quand il n'est pas bon, ça se voit autant que l'inverse.