Pas de gagnant à la Route de Lorient

  • Copié
Yannick SAGORIN , modifié à
En perte de vitesse depuis deux journées, le Stade Rennais n'a pas su se relancer, samedi lors de la 29e levée de L1. Privés de nombreux atouts offensifs, les Bretons ont dû se contenter d'un match nul et vierge contre des Auxerrois bien regroupés sur leurs arrières. Un résultat qui ne fait les affaires de personne, Rennes perdant de vue le leader lillois et l'AJA voyant la zone rouge se rapprocher.

En perte de vitesse depuis deux journées, le Stade Rennais n'a pas su se relancer, samedi lors de la 29e levée de L1. Privés de nombreux atouts offensifs, les Bretons ont dû se contenter d'un match nul et vierge contre des Auxerrois bien regroupés sur leurs arrières. Un résultat qui ne fait les affaires de personne, Rennes perdant de vue le leader lillois et l'AJA voyant la zone rouge se rapprocher. Sept victoires sur ses huit dernières réceptions, voilà le bilan domestique dont pouvait se targuer Rennes au moment d'accueillir Auxerre, ce week-end au stade de la Route de Lorient. Surpris par les Marseillais voilà trois semaines (0-2), les Stadistes avaient à coeur de reprendre leur série triomphale pour l'occasion. Histoire de faire fructifier le bon nul obtenu à Lyon avant la trêve internationale (1-1), tout en délogeant provisoirement un OM pointé au deuxième rang de l'élite. Seulement, l'AJA, plus que jamais menacée de relégation, avait d'autres plans... Il n'y a qu'à constater la titularisation de Verhoek sur le front de l'attaque bretonne samedi, pour mesurer à quel point le Stade Rennais est démuni. Depuis son arrivée lors du mercato d'hiver, le jeune Néerlandais n'a fait que trois apparitions sous le maillot de l'équipe fanion, pour 31 minutes de jeu. Une pointe un peu tendre donc, à l'heure de faire face à une défense bourguignonne à cinq têtes, bien regroupée et surtout bien décidée à tenir le point potentiellement acquis au coup d'envoi. Toujours ça de pris dans la lutte pour le maintien. En l'absence d'un Montano suspendu et des Brahimi, Kembo, Marveaux ou Camara tous sur le flanc, l'équipe de Frédéric Antonetti peine à percer le rideau ainsi tiré par Jean Fernandez. Un rideau qui a déjà fait ses preuves contre les grosses cylindrées du championnat, au vu des deux succès obtenus aux dépens de Paris et des nuls obtenus devant l'OM, l'OL et le Losc. Et de fait, si ce n'est une tête décroisée de Verhoek peu avant la pause, sur un coup franc de Leroy (43e), le premier acte entre les deux formations se révèle bien avare en occasions. Un match sans éclat Le second, hélas, n'est guère plus enthousiasmant. Bien décalé dans la surface par Traoré, Oliech a beau solliciter Douchez juste avant l'heure de jeu (59e), les débats ne s'emballent pas. De retour à la compétition, Boukari, comme son pendant Leroy, ne parvient pas à soutenir le rythme que tente d'insuffler Dalmat. Si bien qu'en dépit des sorties sur blessure de Birsa et Grichting à la pause, les Icaunais n'ont pas à s'employer outre mesure pour contenir leurs hôtes. Pire encore pour les Rennais, ce sont bien les Auxerrois qui se montrent les plus dangereux en fin de rencontre. A deux reprises côté gauche, Berthod (77e) puis Sammaritano (83e) se permettent de donner des sueurs froides aux spectateurs massés dans les tribunes de la Route de Lorient. Verhoek, lui, n'a pas plus de réussite que 45 minutes plus tôt quand sa seconde tête de la soirée rase la barre transversale de Sorin (87e). Il était manifestement écrit que rien ne viendrait faire frissonner les filets samedi en Bretagne. Et ça ne fait les affaires d'aucune des deux équipes. Photographié sur le podium 25 fois en 28 journées, le Stade Rennais pourrait bien descendre de son piédestal ce week-end au profit de l'OL. Talonnée désormais par une AS Monaco victorieuse d'Arles-Avignon (0-2), l'AJA ne compte plus, quant à elle, qu'un seul point d'avance sur le premier sursitaire. "On va batailler dur à domicile et à l'extérieur pour obtenir notre maintien, prévient le portier bourguignon Olivier Sorin devant les caméras de Foot+. Cette année, on a des difficultés mais on a un groupe de bons mecs, qui ne vont rien lâcher et vont vendre chèrement leur peau."Rennes a pu le constater...