Paris, c'est peut-être fini

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Thomas SINIECKI , modifié à
Le match nul entre le Paris-SG et Lorient (0-0) lors de la 29e journée de Ligue 1 sonne évidemment le glas des derniers espoirs de titre des Parisiens. Surtout, il laisse Paris à cinq points de la troisième place qualificative pour la Ligue des champions, voire plus en cas de succès de Lyon à Nice dimanche. Et encore, les hommes de Kombouaré auraient pu perdre ce match sans la maladresse de Monnet-Paquet et la vigilance de Coupet.

Le match nul entre le Paris-SG et Lorient (0-0) lors de la 29e journée de Ligue 1 sonne évidemment le glas des derniers espoirs de titre des Parisiens. Surtout, il laisse Paris à cinq points de la troisième place qualificative pour la Ligue des champions, voire plus en cas de succès de Lyon à Nice dimanche. Et encore, les hommes de Kombouaré auraient pu perdre ce match sans la maladresse de Monnet-Paquet et la vigilance de Coupet. Rien. Après une première période plutôt agréable mais stérile, il ne s'est rien passé, ou presque, au Parc des princes. Comme si la douce soirée de printemps avait endormi à la fois le Paris-SG et Lorient, qui ont logiquement partagé les points au terme d'une rencontre qui sentait déjà la fin de saison. Mais à dix journées de la fin, c'est évidemment trop tôt pour se contenter de si peu. Avec à peine quatre ersatz d'occasions à leur actif, les Parisiens n'ont pas montré assez de maîtrise ni de conviction aux alentours de la surface bretonne pour espérer plus. Ils passent même près d'une désillusion plus importante encore, évitée grâce à un raté de Monnet-Paquet seul face au but (38e) ou un arrêt de Coupet devant Amalfitano (90e+2). Samedi soir, Paris pointe à 12 points de Lille. Le fossé est colossal, même s'il n'intéresse bien sûr plus du tout Antoine Kombouaré et ses hommes, tant la différence de dynamique - et tout simplement de niveau - est manifeste entre les deux équipes aujourd'hui. Le problème, c'est que dans la seule course qui compte vraiment pour le PSG, c'est-à-dire celle à la troisième place qualificative pour la Ligue des champions, ce genre de performance devient aussi un sacré handicap. Malgré l'absence de dernière minute de Hoarau, touché au genou vendredi à l'entraînement, Paris doit être capable d'assumer ses ambitions. S'il en reste vraiment, bien sûr. Rennes, actuel détenteur de cette fameuse troisième place, est à cinq points et Lyon sera à six unités en cas de succès à Nice dimanche. Ça pourrait commencer à faire beaucoup, ça pourrait même commencer à faire trop. L'absence de Hoarau ne peut pas être une excuse Malgré de très rares envolées en première période et en toute fin de match, le Parc a sûrement cru revivre une de ces soirées qui font trop souvent ses habitudes depuis cinq bonnes années. C'est clair, Paris n'est plus au niveau de sa première partie de saison. La trêve internationale a permis de recharger les batteries pour un bon nombre de joueurs de l'effectif parisien, dont la plupart sont restés au Camp des Loges. Toutefois, même avec un physique retrouvé, le PSG n'y arrive plus. Giuly a bien sollicité Audard d'entrée de jeu (9e), mais les Parisiens n'ont pas eu le temps de prendre confiance avec un but refusé dans la foulée à Romao (10e), pour une faute sur Jallet (ou un hors-jeu ?). Le jeu reste plaisant avant le repos, peut-être même un peu plus de la part des locaux, mais c'est bien Monnet-Paquet qui gâche de la tête la plus belle occasion du match (38e). En dépit de la timide réponse de Bodmer sur coup franc (40e), le match va devenir de plus en plus insipide en seconde période. Armand de la tête (74e), Tiéné de loin (80e) et Bahebeck de peu à côté (89e) matérialisent le léger sursaut d'orgueil du PSG, mais trop tardivement, comme les hommes de Kombouaré ont tendance à en prendre la fâcheuse habitude désormais. Amalfitano est même passé près de plonger Paris au coeur d'un scénario catastrophe, mais Coupet a veillé à préserver le point du nul (90e+2). Certes, le PSG aurait peut-être perdu ce match à une autre époque, mais le PSG a justement changé d'ère. En tout cas, il l'a longtemps fait croire à ses supporters cette année. Journée après journée, la déception est donc à la hauteur des espoirs. Même si la 5e place serait peut-être révélatrice du potentiel parisien, un virtuel 5e, à domicile, doit normalement l'emporter face à une équipe de milieu de tableau. Avec ou sans Hoarau.