PSG, l'heure des choix

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PAUL ROUGET , modifié à
Deuxième du championnat à l'heure d'aller défier Valenciennes, samedi soir lors de la 17e journée de Ligue 1, le Paris Saint-Germain est, avec Lille, l'équipe en forme du moment. Une réussite qui s'accompagne de nouveaux problèmes de riche pour Antoine Kombouaré, qui va notamment devoir composer dans le Nord avec le retour d'Erding et la montée en puissance de Bodmer.

Deuxième du championnat à l'heure d'aller défier Valenciennes, samedi soir lors de la 17e journée de Ligue 1, le Paris Saint-Germain est, avec Lille, l'équipe en forme du moment. Une réussite qui s'accompagne de nouveaux problèmes de riche pour Antoine Kombouaré, qui va notamment devoir composer dans le Nord avec le retour d'Erding et la montée en puissance de Bodmer. Ne dites surtout pas à Antoine Kombouaré que le schéma en 4-2-3-1 adopté par le PSG à deux reprises en l'espace de quelques jours, face au FC Séville en Ligue Europa (4-2) puis contre Brest dimanche dernier (3-1), est forcément une fin en soi. Et qu'il pourrait désormais être LE système attitré de l'équipe parisienne. "Si on gagne, c'est que c'est la bonne formule, consent-il toutefois à lâcher. C'est une option choisie lors des deux derniers matches car "Mev" (Erding) n'était pas là. Mais je préfère le 4-4-2, on le maîtrise mieux et il offre plus de garanties.". Dans l'esprit de l'entraîneur parisien, le 4-4-2 reste en effet le schéma de référence car il permet "une meilleure occupation du terrain", comme il aime à le répéter. Mais la réussite de cette alternative est forcément une bonne nouvelle pour l'actuel deuxième du classement, qui dispose ainsi d'une autre option viable, également applicable en cours de rencontre. Une réussite, à confirmer, qui est aussi celle d'un homme: Mathieu Bodmer. Après Nenê, Armand, Tiéné, Giuly ou encore Chantôme, c'est au tour d'un autre élément de l'équipe francilienne, qui ne s'est inclinée qu'une seule fois lors de ses 19 dernières sorties, de se mettre ainsi en valeur. Déjà buteur face à Séville, l'ancien Lyonnais, enfin épargné par les pépins physiques, a ouvert son compteur en championnat face aux Brestois d'une réalisation pleine d'à-propos et d'abnégation, validant un positionnement plus avancé qu'il occupait déjà avec bonheur du temps de sa période lilloise. Kombouaré et la "faculté à orienter le jeu" de Bodmer Pas de quoi déplaire à son entraîneur, qui reconnaissait volontiers avoir "vu un très bon Mathieu Bodmer" face aux Sévillans. "Il est capable d'être décisif, on l'a vu sur le premier but, d'être très présent offensivement et dans les duels, poursuit le Kanak. Et c'est aussi ce qu'on attend de lui, cette faculté à orienter le jeu et à trouver très vite ses attaquants." Son entente avec Guillaume Hoarau, si elle reste perfectible, est d'ailleurs prometteuse, à tel point qu'on peut se demander pourquoi n'a-t-elle pas été testée avant, à part lors d'endiablées parties de tennis-ballon au Camp des Loges... "C'était le bon moment pour le mettre là, explique encore Kombouaré à propos du Normand. Je l'avais fait jouer un peu plus bas parce que j'avais besoin de le voir travailler physiquement. Maintenant, il est beaucoup mieux. Et à ce poste-là, il faut faire des courses, presser et soutenir l'attaquant, ce qu'il a bien fait." Reste à savoir quelle incidence aura le retour de Mevlut Erding dans le groupe, qui se déplace à Valenciennes samedi soir lors de la 17e journée de Ligue 1. Remis de sa blessure à la cuisse gauche, l'international turc postule à une place de titulaire qu'il devrait retrouver à Nungesser, vraisemblablement au détriment de Bodmer - la paire Chantôme-Makelele semblant presque indéboulonnable -, lui qui n'a pourtant trouvé le chemin des filets qu'à quatre reprises en 14 titularisations, après avoir connu une période de disette de deux mois entre la 1ère et la 9ème journée. Mais son entraîneur lui a toujours maintenu sa confiance et semble donc enclin à lui renouveler, en sachant qu'elle ne sera pas éternelle. Un mode de fonctionnement valable pour l'ensemble de l'effectif, au sein duquel les grands perdants de cette première moitié de saison se nomment indéniablement Zoumana Camara, Jérémy Clément et surtout Stéphane Sessegnon, à qui Ludovic Giluy est désormais préféré. Souvent hors du coup lors du dernier exercice après une première saison parfois prometteuse, le Béninois, dont Kombouaré "attend plus", sait qu'il a lui aussi les moyens de se (re)faire une place au soleil. A lui de saisir sa chance, et les opportunités ne manquent pas. Encore en lice sur tous les tableaux, le Paris Saint-Germain se retrouve en effet de nouveau avec des problèmes de riche. Preuve que les temps ont bien changé.