OM ou Verts : qui c'est les plus forts ?

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LIGUE 1 – Avant le choc de samedi, Europe1.fr oppose les deux clubs. Un match décalé serré.

Les supporters. A l'exception de Lens, difficile de trouver en France deux publics plus fervents. Et si les supporters de l'OM gagnent le match du nombre (ils sont deux fois plus nombreux au stade en moyenne, 50.746 contre 26.642), la passion des deux virages des Verts n'a rien à envier à leurs homologues du Vélodrome. Point commun également : l'odeur de souffre et de polémique qui les entoure. Pour s'en tenir aux exemples les plus récents, on peut citer la banderole brandie récemment par le Virage Nord du Vélodrome et côté stéphanois, cette sympathique banderole "Sudiste, je te hais" sortie lors du match aller. Mais Geoffroy-Guichard et le Vélodrome restent les deux seuls stades de France où l'on réalise encore de magnifiques tifos, ces spectaculaires animations d’avant-match. Et comme ils sont fidèles - les plus ardents étaient encore là lors du passage de leur club en D2 -, il est trop ardu de faire un choix.

Les présidents. C'est une tradition dans le Forez comme sur le Vieux-Port. On aime avoir des présidents charismatiques. Et rien ne vaut un titre pour commencer son mandat. C'est ce qu'a réussi l'an dernier Jean-Claude Dassier, qui, en homme de médias et en une seule saison, a su se faire sa place, en laissant Didier Deschamps parler du sportif et en draguant quand il le fallait supporters ou actionnaires. Tout cela manquerait même un peu de sel… A Saint-Etienne, les présidents sont plus nombreux que les titres gagnés depuis 30 ans. Depuis 2006, Bernard Caïazzo fait en effet équipe avec Roland Romeyer, président du directoire, constituant un duo unique en Ligue 1. Un duo souvent moqué pour leurs divergences (sur le choix des entraîneurs, des joueurs, pour les travaux pour le stade) et leur communication souvent approximative. Détonants, les présidents des Verts l'emportent.

(logique)

Les entraîneurs. Didier Deschamps d'un côté, Christophe Galtier de l'autre. Au niveau palmarès, il n'y a évidemment pas photo. Finaliste de la Ligue des champions avec Monaco, initiateur du renouveau de la Juventus Turin, qu'il a remontée en Serie A, Didier Deschamps restera à tout jamais comme celui qui a ramené un titre sur la Canebière après 18 ans de disette. Christophe Galtier, lui, s'attelle à un défi du même acabit : donner un coup de jeune à une vitrine aux trophées à peine enrichie d'un titre de champion de Ligue 2 (2004) en trente ans. Ce que Deschamps a fait – avec des moyens humains et financiers bien plus importants -, Galtier en rêve.

Les stars. Dimitri Payet d'un côté, André-Pierre Gignac de l'autre. Ils avaient illuminé le match aller, le premier en mystifiant... Gignac d'une passe aveugle qui avait abouti au but de Laurent Battles. Le second en marquant son premier but sous les couleurs marseillaises. Depuis ce match du 2 octobre, les deux joueurs, éjectés du groupe France, ont connu bien des difficultés à confirmer. Payet, avec un seul but sur penalty depuis, est aux abonnés absents, même si, finalement, il est toujours… présent au sein de l’effectif stéphanois. Quant à Gignac, guère plus tranchant pendant de longues semaines, il a retrouvé la confiance en marquant à nouveau à l'extérieur - et par deux fois - à Sochaux, le week-end dernier. Capricieux comme il faut, Payet a l’étoffe d’une star. Mais aujourd’hui, c’est Gignac qui vaut 16 millions d'euros.

Les gardiens. Difficile de trouver deux personnalités aussi opposés que les gardiens de l'OM et de Saint-Etienne. D'un côté, un Steve Mandanda réservé, presque timide, avare en mots, solide n°2 de l'équipe de France. De l'autre Jérémie Janot, de huit ans son aîné, fort en gueule et en tatouages, homme de club jamais appelé chez les Bleus. Peut-être moins régulier que son vis-à-vis, le capitaine des Verts, modèle de cool-attitude, a pour lui de sortir parfois des parades mais aussi des tenues d'ailleurs. La L1 manquant singulièrement de figures, il bat Mandanda de près.

Les palmarès. Dix titres de champion, six Coupes de France chez les Verts. Neuf titres de champion, dix Coupes de l'autre. A peu de choses près, le palmarès national se vaut. Oui, mais, l'OM possède également dans sa vitrine une Coupe aux grandes oreilles que les Verts n'ont fait que toucher du poteau, à Munich, en 1976. Les fameux poteaux carrés d'un côté, la tête de Basile Boli de l'autre. Les deux clubs ont chacun leur finale de C1 légendaire. Mais l'un l'a, la C1, ce qui vaut à l’OM de faire briller une étoile dorée au-dessus de son fanion quand l’ASSE doit se contenter d’une étoile tricolore (pour les dix titres de champion). Et cette différence, les supporters phocéens ne se lassent pas de la rappeler...