OM-Arsenal, même combat

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Yannick SAGORIN , modifié à
Appelés à en découdre mercredi soir dans le cadre de la Ligue des champions, l'OM et Arsenal sont pourtant loin d'être souverains à l'heure actuelle dans leurs championnats respectifs. Pour l'occasion, le 15e de Ligue 1 reçoit le 10e de Premier League au Vélodrome, avec pour principal enjeu une bouffée d'oxygène, et trois points qui pour les Marseillais seraient quasiment synonymes de huitièmes de finale.

Appelés à en découdre mercredi soir dans le cadre de la Ligue des champions, l'OM et Arsenal sont pourtant loin d'être souverains à l'heure actuelle dans leurs championnats respectifs. Pour l'occasion, le 15e de Ligue 1 reçoit le 10e de Premier League au Vélodrome, avec pour principal enjeu une bouffée d'oxygène, et trois points qui pour les Marseillais seraient quasiment synonymes de huitièmes de finale. L'OM en Ligue des champions, voilà cinq ans que ça dure. Arsenal peut s'enorgueillir d'être plus assidu encore, les Gunners jouant leur 14e phase de poules de rang parmi le gratin européen. Cette saison pourtant, les deux clubs peinent à se montrer dignes de l'élite continentale. En championnat, les Marseillais se morfondent en 15e position après 10 journées, avec une seule victoire au compteur, et affichent déjà un retard de 14 unités sur le leader. La Premier League n'est guère plus généreuse avec les Londoniens, 10e après huit levées, à 12 longueurs du sommet. Paradoxalement, c'est bien sur ce terrain sélectif, entre champions confirmés ou potentiels, que les deux équipes s'expriment le mieux aujourd'hui. Toutes deux ont battu l'Olympiakos le Pirée, et pris le pas sur le Borussia Dortmund. Les Anglais en obtenant le match nul outre-Rhin (1-1), les hommes de Didier Deschamps en signant un large succès, à la surprise générale, il y a de cela trois semaines (3-0). Une contradiction que justifie ainsi Arsène Wenger ainsi: "Si l'OM a de meilleurs résultats en Ligue des champions, c'est sans doute parce qu'il y a moins d'attente. Les joueurs sont moins sous pression. Marseille a une bonne équipe, poursuit le technicien alsacien sur le site officiel de l'OM. Comme nous, ils sont un peu sous pression parce qu'ils n'ont pas débuté le championnat aussi bien qu'ils ne le pensaient." "Comme nous sommes en difficulté en championnat, la Ligue des champions est une bouffée d'air frais, confirme Guy Stephan, l'adjoint de Didier Deschamps. C'est une compétition particulière. On a l'avantage de l'avoir bien débutée. Les joueurs ne se transforment pas en changeant de compétition mais le fait d'avoir gagné ces deux premières rencontres nous donnent un temps d'avance." Autrement dit, l'OM jouera l'esprit libéré mercredi soir - ce qui n'est manifestement pas le cas ces temps-ci en Ligue 1. Une chute de tension dont se méfie Arsène Wenger. "Cette équipe a du potentiel, juge ce dernier. Quand vous regardez les noms, c'est une bonne équipe. C'était une surprise totale de les voir battre Dortmund aussi largement. Ils m'ont impressionné. L'OM peut être dangereux parce qu'ils sont bons en contre-attaque. Je pense qu'à domicile, ils vont essayer de jouer comme ça contre nous." Un aller-retour décisif En l'absence de Sagna, Vermaelen ou Gibbs et alors que Djourou et Koscielny reviennent tout juste de blessure, le manager d'Arsenal sait que les Rémy, Ayew ou Valbuena ont les atouts pour semer le trouble dans une défense fatalement improvisée. "Nous avons prouvé que nous pouvions répondre présent dans les grands rendez-vous comme face à Dortmund. Nous avons la capacité et la qualité nécessaires pour affronter de telles formations, estime Loïc Rémy, auteur de cinq buts cette saison tous horizons confondus. Les Gunners connaissent une saison difficile dans leur championnat. Mais nous devons rester humbles par rapport à leur situation. La Ligue des champions est une tout autre compétition. Et les hommes d'Arsène Wenger auront à coeur de se racheter." Si les Phocéens venaient à assurer une troisième victoire consécutive mercredi soir, c'est avec cinq points d'avance (au moins) sur leurs deux rivaux présumés, Arsenal et Dortmund, qu'ils boucleraient les matches aller de cette phase de poules. Autant dire que le stade des huitièmes de finale, atteint la saison dernière par l'OM, se préciserait grandement. "Si nous parvenons à bien négocier le match de mercredi et celui de la quatrième journée (à l'Emirates Stadium, ndlr) on pourra dire que c'est bien parti", souffle Rémy. Une analyse partagée par Arsène Wenger, stratège d'un club qui a systématiquement été des huitièmes de finale de la Ligue des champions ces 11 dernières années: "Les deux matches contre Marseille décideront de notre qualification. Si nous prenons quatre points alors nous serons qualifiés." A ce jour, jamais l'OM et Arsenal ne se sont croisés sur la scène européenne. Les Gunners ont toutefois le mérite d'être invaincus en France, malgré sept passages par l'Hexagone. Les Olympiens de leur côté abdiquent rarement face aux Anglais. Chelsea, Manchester United, Liverpool ou encore Newcastle peuvent en témoigner, eux qui ont tous connu un soir de défaite au Vélodrome. En dix précédents, Marseille ne s'est incliné que deux fois devant l'Albion - face aux Reds précisément. Les troupes de Didier Deschamps comptent bien du reste améliorer leur série domestique en cours. Seules cinq des 15 dernières réceptions phocéennes en Ligue des champions s'étant soldées par une victoire. Ça tombe bien, Arsenal, qui n'est pas le meilleur baroudeur du Vieux continent, a perdu six de ses huit derniers déplacements en date dans la compétition...