Ne pas se compliquer la vie...

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Thomas SINIECKI , modifié à
L'équipe de France joue déjà gros, vendredi face à l'Albanie à l'occasion de la 9e et avant-dernière journée des éliminatoires de l'Euro 2012. En dépit des absents, les Bleus n'ont bien sûr aucun droit à l'erreur, face à une opposition d'autant plus limitée qu'elle sera également privée d'éléments majeurs. Un succès, et les hommes de Laurent Blanc pourront se contenter d'un nul dans quatre jours face à la Bosnie. Sinon...

L'équipe de France joue déjà gros, vendredi face à l'Albanie à l'occasion de la 9e et avant-dernière journée des éliminatoires de l'Euro 2012. En dépit des absents, les Bleus n'ont bien sûr aucun droit à l'erreur, face à une opposition d'autant plus limitée qu'elle sera également privée d'éléments majeurs. Un succès, et les hommes de Laurent Blanc pourront se contenter d'un nul dans quatre jours face à la Bosnie. Sinon... Comment parvenir à se focaliser sur un match a priori banal et facile, lorsqu'on sait qu'une finale se profile quoi qu'il arrive quatre jours plus tard ? L'équation n'est pas forcément évidente à comprendre pour les supporters des Bleus. Mais le plus important, c'est bien sûr qu'elle ne le soit pas pour Laurent Blanc et ses troupes. Et pour cause: le résultat de France-Albanie conditionnera très largement l'objectif des Français quatre jours plus tard face à la Bosnie. Une victoire vendredi, et les Bleus n'auront besoin que d'un nul contre les Bosniens. Un hypothétique match nul, ou une improbable défaite, et un succès deviendra impératif pour l'équipe de France afin de se qualifier pour l'Euro 2012. Sauf si la Bosnie ne parvient pas à battre le Luxembourg auparavant, mais cette éventualité dépasse vraiment l'entendement. Pour Laurent Blanc, qui s'est exprimé jeudi, il ne s'agit pas seulement du résultat brut, mais aussi d'une dynamique à entretenir. "Le premier match peut conditionner le second. Et ça fait quelques matches qu'on ne perd plus, on a une série à poursuivre. En plus, c'est devant notre public, à Paris. Rien que pour ces raisons-là, il est essentiel de faire un bon match et de gagner. Après, on verra pour la Bosnie, qui sera un match capital." Bien sûr, l'Albanie n'est pas un foudre de guerre. Surtout à l'extérieur, où les partenaires de Lorik Cana n'ont pris qu'un point sur 12 possibles. Certes, les hommes du Croate Josip Koze ont décroché le nul en Roumanie, lors du premier match de ces éliminatoires (1-1). Mais ils ont aussi perdu au Luxembourg le mois dernier (0-2)... Blanc: "Ce qu'il faut, c'est être efficace" La victoire est impérative, et au vu des forces en présence, face à la 71e nation au classement Fifa, tout autre résultat serait bien sûr une faute professionnelle. Surtout que si les Bleus seront privés de Karim Benzema, Eric Abidal, Franck Ribéry, Kévin Gameiro et Blaise Matuidi, les Albanais devront aussi faire sans beaucoup de monde. Erjon Bogdani et Altin Lala, les deux meilleurs joueurs de la sélection avec Lorik Cana, sont suspendus, de même qu'Ansi Agolli, tandis qu'Ervin Skela et Debatik Curri sont blessés. Les pedigrees ne sont pas les mêmes, c'est entendu. Mais à l'échelle de l'Albanie, ces carences seront peut-être plus importantes encore que celles dont souffriront les Français. Il est également bienvenu de rappeler que les Albanais sont mathématiquement éliminés. N'en jetez plus... Les Bleus doivent gagner, et largement tant qu'à faire. Si le 4-4-2 sera expérimental et pourrait, comme l'a précisé Blanc, "vite se transformer en 4-3-3", la doublette Remy-Gomis en pointe et la préférence visiblement accordée à Mathieu Debuchy pour débuter dans le couloir droit, sont autant de preuves de la - logique - volonté offensive de Laurent Blanc. "Il faudra marquer le plus tôt possible, avançait jeudi Hugo Lloris en guise de solution. Ce n'est jamais joué d'avance face à une équipe qui n'a plus rien à jouer, et qui va venir sans pression." Ce n'est pas fait d'avance, mais il faudra avancer pour que ça se fasse, c'est une certitude. "Ce qu'il faut, c'est être efficace devant le but, assène Blanc comme une évidence. Et plus on aura de joueurs performants en club dans ce domaine-là, plus on aura de chances d'y parvenir." Et l'équation sera résolue.