Nanterre va au bout

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Thomas PISSELET , modifié à
Leader de Pro B à l'issue de la phase régulière du championnat, Nanterre a fini la saison en fanfare, ce samedi à Bercy, en remportant la finale des playoffs contre Dijon (73-60). Une défaite sans conséquence pour la JDA, qui accompagnera en Pro A une équipe de la JSF qui, à l'image du MVP Nate Carter (22 points, 5 rebonds), aura assumé son statut jusqu'au bout.

Leader de Pro B à l'issue de la phase régulière du championnat, Nanterre a fini la saison en fanfare, ce samedi à Bercy, en remportant la finale des playoffs contre Dijon (73-60). Une défaite sans conséquence pour la JDA, qui accompagnera en Pro A une équipe de la JSF qui, à l'image du MVP Nate Carter (22 points, 5 rebonds), aura assumé son statut jusqu'au bout. La belle saison de Nanterre ne pouvait pas se terminer sur un échec, c'était écrit d'avance. Après avoir poinçonné son billet pour la Pro A en concluant la phase régulière du championnat à la première place, la JSF aurait pourtant pu être tentée de relâcher la pression, de disputer les playoffs en roue libre. La difficulté est là, souvent: de remotiver les joueurs, les étrangers surtout, une fois l'objectif atteint. Mais ce problème, les Nanterriens ne l'ont pas eu contre Dijon, ce samedi à Bercy, en finale de Pro B (73-60). La réussite de Pascal Donnadieu, l'entraîneur francilien, est d'avoir su tenir le bon discours à ses troupes. "On a eu un sursaut d'orgueil à Fos", en demi-finales retour, avouait-il avant de mettre les pieds au POPB. On a voulu prouver que notre première place n'était pas par hasard. Nous avons une responsabilité vis-à-vis de cela. Il fallait jouer le jeu." Et jusqu'au bout. C'est tout à l'honneur de cette équipe, portée par l'impeccable Nate Carter (22 points, 5 rebonds), qui a pris la JDA à son propre piège. Meilleure attaque de Pro B en saison régulière, Nanterre s'est en effet d'abord illustré en défense, la véritable marque de fabrique de Dijon, en coupant les lignes de passes et en provoquant la maladresse des joueurs de la JDA, ce qui a permis à Carter et Passave-Ducteil de s'illustrer de l'autre côté du terrain (11-6, 6e). Et si les joueurs de Jean-Louis Borg ont vite recollé au score, ils ont un peu souffert quand Moss est sorti pour deux fautes dès la fin du premier quart, moment choisi par Daniels pour prendre feu (17-11, 10e). Carter s'occupe de tout Trop brouillons offensivement, aussi bien aux tirs que dans leurs transmissions, les Bourguignons n'ont ensuite pas pu empêcher la JSF de faire le trou en signant un 11-0 dévastateur (32-17, 17e). Tout juste ont-ils pu redresser la barre sur la ligne des lancers francs pour rentrer aux vestiaires avec moins de dix longueurs de retard (25-34, 20e). Le début d'une réaction. Car après le repos, le match a un peu tourné. Nanterre s'est mis à balbutier son basket, Craven et Bing en ont alors profité pour redonner de sérieux espoirs à leurs troupes (37-40, 24e). Mais les Franciliens ne se sont pas laissés marcher sur les pieds sans rien dire, Passave-Ducteil puis Judith leur redonnant un peu d'air avant d'entamer le dernier acte (51-42, 30e). Un écart que Carter, décidément pas MVP étranger de la saison - et du match - par hasard, s'est chargé de faire enfler en prenant les opérations en main avec six points inscrits d'affilée (59-44, 33e). C'en était trop pour la JDA, qui à force de courir après le score a fini par s'essouffler. Mais pour elle, qui remonte en Pro A un an après sa relégation, l'essentiel est ailleurs.