Nancy, tant qu'il y a de l'envie

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L.D. , modifié à
Lanterne rouge du championnat avec cinq petits après dix journées, l'AS Nancy-Lorraine vit des heures difficiles que l'arrivée de Jean Fernandez, un entraîneur convoité, à l'intersaison ne laissait pas supposer. Avant de recevoir Nice ce week-end, Jacques Rousselot, le président du club lorrain, appelle à la mobilisation générale, conscient que c'est le moment ou jamais de lancer la saison.

Lanterne rouge du championnat avec cinq petits après dix journées, l'AS Nancy-Lorraine vit des heures difficiles que l'arrivée de Jean Fernandez, un entraîneur convoité, à l'intersaison ne laissait pas supposer. Avant de recevoir Nice ce week-end, Jacques Rousselot, le président du club lorrain, appelle à la mobilisation générale, conscient que c'est le moment ou jamais de lancer la saison. "C'est moins difficile de terminer dix-septième de L1 que de finir dans les trois premiers de L2." Si cela ne suffisait pas, Jacques Rousselot a tenu à envoyer cette semaine un message à ses joueurs. Oui, la relégation est bel et bien une menace qui plane aujourd'hui, après dix journées de championnat, sur les Nancéens. Une peur contre laquelle l'AS Nancy-Lorraine, lanterne rouge du championnat avec cinq petits points à son compteur, doit se révolter pour lancer sa saison et décrocher ce premier succès qui lui fait tant défaut. "Évoluer en L1, c'est une chance fantastique pour tout le monde, y compris pour eux, insiste le président du club lorrain lors d'un entretien accordé à l'Est Républicain. On doit croire en ce qu'on fait. (...) Je veux voir des joueurs avec beaucoup d'envie, avec beaucoup de détermination. Il faut une révolte pour les supporters, les partenaires et tous ceux qui aiment le club. Il faut sauver le soldat ASNL." Alors que Nice se présente samedi à Marcel-Picot, un match à gagner absolument avant de se déplacer à Montpellier, l'une des équipes en forme de ce début de saison, l'heure est donc à la mobilisation générale en Lorraine. Parce que la situation du club l'impose. "Je dis ça parce qu'une descente, ce serait la porte ouverte à d'importants soucis", précise Rousselot, qui avait tablé sur une dixième place de son club pour son budget prévisionnel. Et parce que ce mauvais début de saison avait fait naître quelques tensions au sein du club nancéen. Rousselot: "C'est toujours facile de réécrire l'histoire après coup" Des crispations qui ont éclaté fin septembre quand Jean Fernandez, soucieux de la qualité de son effectif, avait ouvertement critiqué la politique sportive de son président. "On a réglé les problèmes financiers au détriment du sportif. (...) Peut-être aurait-il fallu se poser la question inverse et renforcer l'équipe. Et non seulement on ne la renforce pas, mais on l'affaiblit", constatait-il, regrettant les départs de Nguemo (Bordeaux), Féret (Rennes), Hadji (Rennes) ou encore Bracigliano (Marseille). Depuis, l'ancien entraîneur de l'AJ Auxerre (2006-2011), club qu'il a mené en Ligue des champions malgré un effectif limité, avait tenu à réaffirmer son engagement et sa détermination. "Que les choses soient bien claires: je suis déçu des résultats mais je suis content d'être à Nancy. Je n'ai pas changé d'avis, je sais que je suis dans un bon club avec un bon président et des bonnes conditions de travail", avait-il corrigé, une mise au point qui faisait suite à une entrevue avec son président... Ce dernier a tenu à préciser sa vision mercredi dans les colonnes du quotidien régional: "Il y aura toujours des mauvaises langues pour dire qu'on est lanterne rouge aujourd'hui à cause du départ d'untel ou d'untel mais, moi, je sais qu'on a le 11 e budget du championnat et qu'on a même le huitième budget recrutement de l'intersaison. C'est toujours facile de réécrire l'histoire après coup. Dans le football, il n'y a pas de vérité. Regardez Lens qui est descendu l'an dernier en n'ayant pas touché son effectif. Regardez l'OM qui disait avoir réussi son recrutement avant le début de la saison. Regardez Bordeaux qui était champion de France il n'y a pas si longtemps..." Une manière de rappeler que l'ASNL a les moyens de s'en sortir avec l'effectif actuel. "Il faut l'union sacrée. Les efforts vont finir par payer", conclut-il pour dernier encouragement. Le temps presse...