Nadal, force tranquille

© Reuters
  • Copié
Yannick SAGORIN, à Roland-Garros , modifié à
ROLAND-GARROS - L'Espagnol s'est facilement qualifié pour les quarts face à Bellucci.

ROLAND-GARROS - L'Espagnol s'est facilement qualifié pour les quarts face à Bellucci.Il y a un an tout juste, Rafael Nadal perdait son invincibilité à Roland-Garros, défait sur le court central par Robin Söderling en huitième de finale. L'occasion lui était donnée ce lundi de conjurer le sort, sur la même terre et à ce même stade de la compétition, face à Thomaz Bellucci. La dernière fois que ces deux-là s'étaient affrontés, c'était ici même, Porte d'Auteuil, au premier tour des Internationaux de France 2008. A l'époque, c'était une première entre les deux hommes et le match avait tourné à la promenade de santé pour le triple tenant du titre, futur quadruple vainqueur du tournoi. Alors expédié en trois sets, pour son baptême du feu à Roland-Garros, Thomaz Bellucci n'avait pas été plus heureux l'année suivante, lui qui n'avait jamais gagné un match sur la terre battue parisienne avant cette édition 2010.Le signe indien, le Brésilien l'a vaincu il y a huit jours en sortant Michaël Llodra, avant de réserver le même sort à Pablo Andujar et Ivan Ljubicic. Une vraie performance pour cet héritier de Gustavo Kuerten, premier Auriverde à rallier les huitièmes de finale du deuxième tournoi du Grand Chelem de la saison depuis Guga en 2004. Seulement l'obstacle incarné ce lundi par Rafael Nadal était sans doute trop impressionnant pour un joueur qui ne compte pas un seul Top 10 à son tableau de chasse.Almagro pour prochain adversaireLauréat ces dernières semaines des trois Masters terriens de Monte-Carlo, Rome et Madrid, le Majorquin n'a pourtant pas été monstrueux ce jour sur le court Philippe-Chatrier. Dans la lignée de ses victoires sur Gianni Mina, Horacio Zeballos et Lleyton Hewitt, Nadal s'est simplement appliqué à jouer serré, s'essayant à davantage de variété au détriment parfois de l'efficacité. Le tout en s'appuyant sur un service tout juste correct, globalement bien lu par un adversaire qui n'aura cependant pas été assez tranchant sur sa propre mise en jeu pour inquiéter le n°2 mondial.Conséquence, il n'a fallu que trois balles de break à Nadal pour empocher aisément la première manche malgré la perte de l'un de ses services (6-2). Un premier set durant lequel Bellucci n'a guère su placer qu'un coup gagnant. Trois breaks pour commencer, et trois nouveaux breaks pour confirmer, mais en six balles cette fois. Ce, pour remporter le deuxième acte 7-5, non sans avoir lui-même concédé cinq opportunités de break et perdu deux mises en jeu en dépit du déchet manifeste dans le jeu de son vis-à-vis (16 fautes directes dans le seul deuxième set, 40 sur l'ensemble de la partie). Ne lui reste plus dès lors qu'à conclure, en trois manches, comme lors de ses trois premiers tours. Le break décisif, Nadal, toujours aussi inconstant dans l'échange comme sur son service, le réalise alors à 2-2. Le vainqueur cette année du tournoi de Santiago a beau s'accrocher, la messe est dite... depuis longtemps déjà. La rafale de Manacor, plutôt calme ce lundi, ponctue la rencontre 6-4. Sa 200e victoire sur terre battue tous tournois ATP confondus (en 216 matches) – la 22e cette saison. Place désormais à un choc 100% ibérique, face à Nicolas Almagro. Le premier quart hispano-espagnol à Roland-Garros depuis 2008 et un succès de... Nadal sur... Almagro.